mardi 10 juin 2008

Révélation de Dieu et Ecriture Sainte

L'Eglise en son Magistère a toujours enseigné que l'Ecriture Sainte (Ancien et Nouveau Testaments) était une Ecriture sacrée, c'est-à-dire inspirée à ses auteurs, par Dieu Lui-même en son Esprit Saint. Ainsi, pour l'Eglise, tous les textes de la Première Alliance sont une préparation, à travers autant d'auteurs inspirés, de la Révélation évangélique par le Christ lui-même dans la Nouvelle Alliance.

Pour les Pères de l'Eglise, la Bible est le Christ, car chacune de ses paroles nous met en sa présence :

"Que le soleil levant te trouve la Bible à la main". Cette exclamation d’Evagre exprime bien la tradition patristique… Les Pères de l’Eglise vivaient la Bible, pensaient et parlaient par la Bible, avec cette admirable pénétration qui va jusqu’à l’identification de leur être avec la substance biblique elle-même. Si on se met à leur école, on comprend rapidement que la Parole lue et entendue conduit toujours à la Personne vivante du Verbe. Saint Jean Chrysostome prie ainsi devant le livre Saint : "Seigneur Jésus Christ, ouvre les yeux de mon cœur afin de comprendre et d’accomplir ta volonté… illumine mes yeux par ta lumière". De même Saint Ephrem conseille : "Avant toute lecture, prie et supplie Dieu pour qu’il se révèle à toi". On pourrait dire que pour les Pères, la Bible est le Christ, car chacune de ses paroles nous met en sa présence :
«Lui, que je cherche dans les livres», confesse Saint Augustin...

Selon le Catéchisme de l'Eglise Catholique, l’Église a toujours vénéré les divines Écritures comme elle vénère aussi le Corps du Seigneur

Quant au catéchisme de l'Eglise catholique, voici comment il introduit l'article consacré à la Sainte Ecriture :
- 102 "A travers toutes les paroles de l’Écriture Sainte, Dieu ne dit qu’une seule Parole, son Verbe unique en qui Il se dit tout entier" (cf. Heb 1, 1-3) : "Rappelez-vous que c’est une même Parole de Dieu qui s’étend dans toutes les Écritures, que c’est un même Verbe qui résonne dans la bouche de tous les écrivains sacrés, lui qui, étant au commencement Dieu auprès de Dieu, n’y a pas besoin de syllabes parce qu’il n’y est pas soumis au temps" (St. Augustin, Psal. 103, 4, 1 : PL 37, 1378).
- 103 Pour cette raison, l’Église a toujours vénéré les divines Écritures comme elle vénère aussi le Corps du Seigneur. Elle ne cesse de présenter aux fidèles le Pain de vie pris sur la Table de la Parole de Dieu et du Corps du Christ (cf. Dei Verbum 21)."

mis en ligne 10 juin 2008