vendredi 31 octobre 2008

Ne pleure pas si tu m'aimes

2 novembre
Commémoration de tous les fidèles défunts




Ne pleure pas si tu m'aimes.
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des anges et me voir au milieu d'eux.
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les chants éternels, les nouveaux sentiers où je marche !





Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté
devant laquelle toutes les beautés pâlissent.
Quoi ! Tu m'as vu et tu m'as aimé dans le pays des ombres,
et tu ne pourras ni me revoir, ni m'aimer dans le pays des immuables réalités !

Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient
et quand un jour que Dieu connaît et qu'il a fixé,
ton âme viendra dans le ciel où l'a précédée la mienne,
ce jour-là tu me verras,
tu retrouveras mon affection épurée.

A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse,
infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie,
je sois devenu moins aimant.

Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur,
non plus attendant la mort,
mais avançant d'instant en instant avec toi
dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie.

Essuie tes larmes et ne pleure plus si tu m'aimes.

Saint Augustin

mercredi 22 octobre 2008

La Parole de Dieu est comme une échelle, homélie de Benoît XVI, 6 octobre 2008

La Parole de Dieu est comme une échelle sur laquelle nous pouvons monter et, avec le Christ, également descendre dans la profondeur de son amour (Benoît XVI). Aujourd'hui, toujours pour soutenir notre lectio divina quotidienne, nous vous proposons un passage de la très riche homélie de Benoît XVI, prononcée au synode, le 6 octobre. Nous vous invitons à la lire entièrement.

La Parole de Dieu est le fondement de tout, elle est la véritable réalité. Et pour être réalistes, nous devons justement compter sur cette réalité. Nous devons changer notre idée que la matière, les choses solides, qu'on peut toucher, seraient la réalité la plus solide, la plus sûre. À la fin du Sermon sur la Montagne, le Seigneur nous parle des deux possibilités de bâtir la maison de sa vie: sur le sable et sur la roche. Sur le sable ne bâtit que celui qui bâtit sur les choses visibles, tangibles, sur le succès, sur la carrière, sur l'argent. Telles sont apparemment les vraies réalités. Mais tout cela, un jour, disparaîtra. Nous le voyons aujourd'hui dans la faillite des grandes banques: cet argent disparaît, il n'est rien. Aussi toutes ces choses, qui semblent être la véritable réalité sur laquelle compter, ne sont qu'une réalité de deuxième ordre. Celui qui bâtit sa vie sur ces réalités, sur la matière, sur le succès, sur tout ce qui apparaît, bâtit sur du sable. Seule la Parole de Dieu est le fondement de toute la réalité, elle est aussi stable que le ciel, plus stable que le ciel, elle est la réalité. Nous devons donc changer notre concept de réalisme. La personne réaliste est celle qui reconnaît dans la Parole de Dieu, dans cette réalité apparemment si faible, le fondement de tout. La personne réaliste est celle qui bâtit sa vie sur ce fondement qui reste en permanence. C'est ainsi que ces premiers versets du Psaume nous invitent à découvrir ce qu'est la réalité et à trouver de cette manière le fondement de notre vie, et comment construire la vie.
En entrant dans la Parole de Dieu, nous entrons réellement dans l'univers divin. Nous sortons de l'étroitesse de nos expériences et entrons dans la réalité qui est vraiment universelle. En entrant dans la communion avec la Parole de Dieu, nous entrons dans la communion de l'Église qui vit la Parole de Dieu . Nous n'entrons pas dans un petit groupe, dans la règle d'un petit groupe, mais nous sortons de nos limites. Nous sortons vers le large, dans la vraie largeur de l'unique vérité, la grande vérité de Dieu. Nous sommes réellement dans l'universel. Et nous sortons ainsi dans la communion de tous nos frères et soeurs, de toute l'humanité, parce que dans notre coeur se cache le désir de la Parole de Dieu qui est une. Aussi l'évangélisation, l'annonce de l'Évangile, la mission ne sont-elles pas une espèce de colonialisme ecclésial, par lequel nous voulons insérer les autres dans notre groupe. C'est sortir des limites de chaque culture dans l'universalité qui nous relie tous, nous unit tous, nous fait tous frères. Prions de nouveau afin que le Seigneur nous aide à entrer réellement dans la "largeur" de sa Parole et nous ouvre ainsi à l'horizon universel de l'humanité qui nous unit avec toutes les différences.

Sainte lectio divina à tous

http://lectiodivina.over-blog.com

dimanche 19 octobre 2008

Hooseek, un moteur de recherche solidaire

Les Orantes de l'Assomption sont de la Famille de l'Assomption.
Notre solidarité de famille me fait vous partager une sensibilisation de nos frères Augustins de l'Assomption. Pourquoi ne pas utiliser un moteur de recherche qui privilégie de financer des associations ? Voici le texte publié dans ATLP de septembre N° 219 (Province de France).

"Il a été créé par une petite équipe de la région parisienne et il fonctionne avec les recherches de Google, Yahoo et autres moteurs de recherche.
Ce qui fait son originalité, c'est que l'argent généré par les flux publicitaires est redistribué à des associations de votre choix.
En clair : 1 recherche = 1 don. C'est un service gratuit.
Chaque recherche rapporte à 0,20 euros à une association de votre choix. On peut choisir jusqu'à 4 associations déclarées au Journal Officiel. Il ne faut rien installer ; juste penser à surfer sur Hooseek plutôt que sur Google. On ne perd rien au change car les résultats de recherche sont ceux de Google, Yahoo ou tout autre moteur de recherche de votre choix.
Alors rendez-vous sur http://www.hooseek.com, cliquez sur le coeur ou sur "soutenir une association", et n'oubliez pas d'indiquer que vous souhaitez que l'argent aille, par exemple, à la Procure Missionnaire de l'Assomption !
Faites circuler l'info ! Plus il y aura d'utilisateurs, plus çà rapportera. De quoi, aussi, vous donnez bonne conscience de surfer !

Alors choisissez la Procure Missionnaire de l'Assomption. La procure soutient la formation de nombreux jeunes et des projets de développement dans des pays de missions.

D'avance merci pour eux, je serai heureuse de connaître votre choix, écrivez-moi sur mon email arbre89fleur@gmail.com

Partagez-moi aussi vos réactions à la lecture des textes publiés, aide, approfondissement ou autres désirs...

merci Sr Jeanine -

jeudi 16 octobre 2008

L’ECRITURE OBSCURITE ET LUMIERE



Dom Louis Leloir, O.S.B., moine de l'abbaye St Maurice-et-Saint-Maur de Clervaux au Luxembourg

Extrait Désert et communion, témoignages des Pères du désert recueillis à partir des Paterica arméniens, spiritualité orientale, N° 26, 253-254.


«Après les Pères du Désert, Saint Augustin a proposé, sur l’obscurité des Ecritures, des réflexions qui paraissent être la conclusion vers laquelle s’acheminerait, mais à tâtons, les moines du III et IVème siècles. Elles valent la peine d’être citées.

St Augustin souligne que le mystère de Dieu demeure certes inaccessible en lui-même, et que le chrétien doit tenir compte de l’avertissement de l’Ecriture : «Ne cherche pas ce qui est plus haut que toi, ne scrute pas ce qui est plus fort que toi", Siracide 3,21. L’Ecriture est obscure, parce qu’elle s’efforce de révéler celui qui habite une lumière inaccessible, le mystère de la vie trinitaire, qu’on ne peut décrire qu’en analogie et paraboles ; sa sainteté, à laquelle on doit épargner tout contact irrespectueux. L’obscurité de l’Ecriture est d’ailleurs miséricorde de la part de Dieu ; la lumière divine serait trop éblouissante pour les faibles yeux de l’homme ; d’où la nécessité de la tamiser par une nuée légère : «J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant», Jn 16,12 ; la levée des voiles, pour être proportionnée à la faiblesse de l’homme, devra donc être progressive. Trop de facilité à découvrir les profondeurs de l’Ecriture nuirait à notre conscience de sa valeur et à l’ardeur de notre recherche. On ne frappe pas à une porte ouverte, et on ne cherche pas ce qui est à la portée de la main : si nous avions trop de facilité pour comprendre l’Ecriture, nous l’estimerions moins, et notre recherche de ses beautés serait molle et intermittente. C’est donc vraiment par miséricorde que l’Ecriture sera à la foi "accessible à tous » et « pénétrable par très peu». Il faut que tous, y compris les plus simples, puissent trouver une nourriture, mais il est nécessaire également que les esprits plus pénétrants aient peine à saisir la profondeur de ses mystères».

L’Ecriture, cependant n’a pas son but en elle-même ; elle existe pour notre utilité. Le Christ a dit du reste : «Il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé», Mt 10,26 ; Lc 8,17. Le Christ nous a donc promis la révélation progressive des mystères de l’Ecriture : «Hier, tu comprenais un peu ; aujourd’hui tu comprends davantage ; demain tu connaîtras bien plus encore : la lumière même de Dieu grandit en toi».

Et c'est pourquoi les Pères du Désert, lisant l'Ecriture, nourriront toujours l'espoir, après une lecture hésitante, de mieux comprendre au cours d'une lecture ultérieure.

dimanche 12 octobre 2008

LES SENS DE L’ECRITURE

«L’homme spirituel juge de tout et ne relève du jugement de personne», a dit Saint Paul 1 Co 2,15. Les Patrologues savent quelle pistes précieuses ont été décelées par les Pères et les anciens moines ; c’est qu’ils étaient mus par l’Esprit de Dieu, les conduisant où il voulait, vers les dimensions multiples de la Parole de Dieu. La plénitude du texte sacré est, en fait, illimitée ; l’expérience des générations chrétiennes qui coexistent et se succèdent dans des situations variées met sans cesse en valeur de nouveaux aspects de la Bible ; de constantes relectures du texte sacré ouvrent à des perspectives toujours nouvelles.

C’est ainsi que l’inspirations créatrice des vrais spirituels, tels qu’étaient les Pères du Désert, peut beaucoup apporter : une exégèse prophétique viendra assouplir les méthodes techniques, et enrichir la science de la Bible des intuitions que communique l’expérience de Dieu : « Les paroles divines augmentent avec celui qui les lit », disant Saint Grégoire ; plus est spirituel celui qui lit la Bible, et plus il approfondit la Parole de Dieu, plus celle-ci s’éclaire de significations nouvelles ; la mystique n’apporte pas moins à l’exégèse que l’exégèse à la mystique.


Dom Louis Leloir, O.S.B., Moine de Clervaux, Désert et communion, témoignages des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica arméniens, spiritualité orientale, N° 26, 264-265.