lundi 30 novembre 2009

Anniversaire de la fondation des Orantes de l'Assomption, 8 décembre...



8 décembre 1896
8 décembre 2009

fondation

chez les Oblates de l’Assomption
14 Rue Berton 75016 PARIS


En 1913-1914, Mère Isabelle lit
le journal dans le jardin
de la communauté
Rue Desbordes-Valmore, N° 11,
75016 PARIS

Notre âme a une histoire et cette histoire est faite de toutes les fluctuations de notre vie intérieure. L’effort nous est souvent recommandé ; néanmoins, sachez que la vie intérieure n’est pas une vie d’effort, mais une vie de simplicité (...). Parler à Dieu, penser à Dieu devrait être la respiration de notre âme, et nous devrions aller tout simplement à Dieu. En premier lieu, la vie intérieure est donc une vie de simplicité.

Ensuite, c’est une vie de fidélité parce que nous devons obéir aux moindres touches de la grâce. Dès que Dieu donne une lumière, il faut la suivre aussitôt ; si nous ne la suivons pas, il nous arrive ordinairement un grand détriment ; la lumière passe, elle est longtemps parfois avant de revenir, et quelque fois, elle ne revient pas. C’est une grâce perdue, un progrès que nous n’avons pas accompli, que nous n’accomplirons jamais (...).

Il faut avoir l’ouïe fine pour écouter le Saint Esprit. La condition pour le bien écouter, c’est de songer à cette purification de l’âme que Dieu poursuit par tous les moyens. Les sacrements sont des moyens, les sacramentaux aussi, comme l’eau bénite, le signe de la croix, etc, qui peuvent effacer nos fautes, nos infidélités. Ayons toujours cette pensée de nous purifier, sans y mettre de scrupule, mais en ôtant de nous tout ce qui serait un obstacle au passage de la lumière.

(...) Trois choses sont nécessaires à la vie intérieure : simplicité, fidélité, purification qui permettront à la lumière de Dieu de pénétrer en nous sans obstacle.

Instruction de Mère Isabelle aux Orantes de l'Assomption, extrait, De la vie intérieure, 7 mars 1914.

mardi 24 novembre 2009

Jean Cassien, être vivifié par l'aliment des Ecritures, les psaumes

Jean Cassien naquit vers 350, selon les uns en Egypte, selon les autres en Scythie, suivant le plus grand nombre dans les Gaules. Il s'accoutuma, dès sa jeunesse, aux exercices de la vie ascétique, dans un monastère de Bethléem.La haute réputation de sainteté qu'avaient les solitaires qui habitaient les déserts de l'Egypte l'engagea, vers l'an 390, à aller les visiter. Il fut accompagné par Germain, son parent et son compatriote. Frappés l'un et l'autre des beaux exemples de vertu qu'ils avaient sous les yeux, ils passèrent plusieurs années dans la solitude de Scété et dans la Thébaïde. Ils allaient nu-pieds comme les moines du pays, étaient pauvrement vêtus, et n'avaient pour subsister que le travail de leurs mains. Leur vie était fort austère, et ils mangeaient à peine par jour 2 pains de 6 onces chacun.

En 403, ils se rendirent tous deux à Constantinople, et y entendirent les instructions que faisait saint Jean Chrysostome. Cassien fut ordonné diacre et employé au service de l'église de cette ville. Le saint archevêque ayant été exilé, Cassien et Germain allèrent à Rome. Ils étaient, au rapport de Pallade, porteurs des lettres dans lesquelles le clergé de Constantinople prenait la défense de son pasteur persécuté. Cassien fut élevé au sacerdoce dans l'Occident, après quoi il se retira à Marseille, où il fonda, vers 413, deux monastères, l'un pour les hommes et l'autre pour les femmes. Saint-Victor de Marseille (Sanctus Victor Massiliensis) est une très-ancienne et illustre abbaye qui passera quelques siècles après à l'Ordre de Saint-Benoît, double, comme nous venons de le faire remarquer. Celui des hommes fut bâti dans le lieu où était anciennement " la Confession " ; celui des femmes fut consacré sous le titre de Saint-Sauveur.
http://%20hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/07/23/...


Jean Cassien, conférence - les psaumes

CELUI qui est vivifié par l'aliment des Écritures dont il ne cesse de se nourrir, se pénètre à ce point de tous les sentiments exprimés dans les psaumes qu'il les récite désormais. non pas comme ayant été composés par le Prophète, mais comme s'il en était lui-même l'auteur, et comme une prière personnelle, dans les sentiments de la plus profonde componction du cœur: il estime du moins, qu'ils ont été faits exprès pour lui, et il reconnaît que ce qu'ils expriment ne s'est pas réalisé seulement autrefois par le ministère du prophète ou dans la personne du prophète, mais trouve encore tous les jours en sa propre personne son accomplissement.

C'est qu'en effet les divines Écritures se découvrent à nous plus clairement, et c'est leur cœur en quelque sorte et leur moelle qui nous sont manifestés, lorsque notre expérience, non seulement nous permet d'en prendre connaissance, mais fait que nous prévenons cette connaissance elle-même, et que le sens des mots ne nous est pas découvert par quelque explication, mais par l'épreuve que nous en avons faite. Le cœur pénétré des mêmes sentiments que ceux dans lesquels le psaume a été chanté ou composé, nous en devenons, pour ainsi dire, les auteurs; et nous en prévenons la pensée, plutôt que nous ne la suivons: nous saisissons le sens, avant d'en connaître la lettre.

Nous trouvons tous les sentiments exprimés dans les psaumes; mais, parce que nous voyons très clairement, comme dans un pur miroir, tout ce qui nous est dit, nous en avons une intelligence beaucoup plus profonde. Instruits par ce que nous sentons nous-mêmes, ce ne sont pas à proprement parler pour nous des choses que nous aurions apprises par ouï-dire, mais nous en palpons, pour ainsi parler, la réalité, pour les avoir perçues à fond: elles ne nous font pas l'effet d'être confiées à notre mémoire, mais nous les enfantons du fond de notre cœur, comme des sentiments naturels et qui font partie de notre être; ce n'est pas la lecture qui nous fait pénétrer le sens des paroles, mais l'expérience acquise auparavant. Par cette voie, notre âme parviendra à la pureté de la prière qui non seulement ne s'occupe à la considération d'aucune image, mais encore ne s'exprime ni par la parole ni avec des mots; mais jaillit dans un élan tout de feu, un ineffable transport. une impétuosité d'esprit insatiable. C'est alors que l'âme, ravie hors des sens et de tout le visible, épanche vers Dieu sa prière en des gémissements inénarrables et des soupirs.

www.servante-parole.net/index.php?...cassien...psaumes...cassien...

mardi 17 novembre 2009

Hilaire de Poitiers Christ-Roi


22 novembre 2009 Christ Roi

" Où se tiendra le trône éternel de Dieu ? Où sera son repos à tout jamais ? Où sera son temple pour qu'il y habite ? L'Apôtre Paul nous répond : le temple de Dieu, c'est vous ; en vous habite l'Esprit de Dieu. Voilà la maison et le temple de Dieu [...] Mais cette demeure, c'est Dieu qui l'édifie. Construite de main d'homme, elle ne durerait pas, ni même si elle était fondée sur les doctrines humaines. Nos vains labeurs et nos inquiétudes ne suffisent pas à la protéger. Elle repose sur les Prophètes et les Apôtres ; elle se construit sans cesse de pierres vivantes. Elle se développera jusqu'aux ultimes dimensions du corps du Christ. Sans cesse son édification se poursuit..." (Hilaire de Poitiers)


Hilaire est certainement le personnage le plus remarquable de l'histoire de Poitiers.Il vécu au 4ème siècle, la ville qui deviendra Poitiers s'appelait alors Lemonum, nous sommes en Gaule, les Royaumes Francs n'existent pas encore et l'administration est romaine.
Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille de l'aristocratie gallo-romaine de la cité de Lemonum, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé à 35 ans (vers 345), il est père de famille lorsqu'il devient évêque de la ville, élu par ses coreligionnaires autour de 353-354. Certaines sources (Robert Favreau, historien, spécialiste de l'histoire du Poitou) le présente comme le premier évêque de la ville ("Les évêques précédant Saint-Hilaire relèvent largement de la légende. Seul Agon paraît avéré."), sur
le site du diocèse de Poitiers il est présenté comme le 9ème.Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile.

cf : lardeau.net

mercredi 11 novembre 2009

Patriarche ATHENAGORAS, 11 novembre


Le patriarche Athénagoras a joué un rôle déterminant dans l'évolution contemporaine de l'Église orthodoxe et du Mouvement œcuménique.Né dans l'Épire encore ottomane, il étudia à la faculté patriarcale de Halki puis devint secrétaire de l'évêque de Monastir, en Macédoine, pendant les guerres balkaniques et la Première Guerre mondiale. Il fit ainsi l'expérience de la diversité des hommes et des tragédies de l'histoire. Replié en Grèce en 1918, il fut désigné comme métropolite de Corfou et donna la mesure de ses qualités pastorales dans une des plus graves crises qu'ait connue la Grèce moderne en s'interposant entre la population de l'île et l'envahisseur italien, puis en assurant nourriture, logis, soins et travail aux réfugiés d'Asie Mineure.De 1931 à 1948, il fut archevêque de l'Église grecque d'Amérique : il la pacifia et l'organisa, établit de bonnes relations avec les présidents Roosevelt et Truman, acheva son apprentissage de l'universel. Élu patriarche de Constantinople, il se trouva bientôt dans la situation la plus précaire, la crise de Chypre exaspérant le nationalisme turc contre les Grecs orthodoxes d'Istanbul. Sa grandeur fut de transformer cette faiblesse historique en service désintéressé de l'unité chrétienne et de l'unité orthodoxe.[...], 1886-1972.



"La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer. J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je lâche prise devant la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.

J’accueille et le partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé à comparer. Ce qui est bon, vrai, réel, reste pour moi le meilleur.


Ainsi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible."


jpmc.neuf.fr/Citations/athenagoras.htm

mercredi 4 novembre 2009

Frère Jean, Mont Athos, le vide



Moine Orthoxe du Mont Athos



Le vide

Le vide n’est pas le rien,
le vide est le lieu vierge où Dieu se révèle.

Avoir un lieu vierge en soi pour le Repos Divin,
pour communier à sa Présence.

Le vide n’est pas le néant,
silence sans écho.

Le vide est la plénitude du centre de la Croix
qui unit sans confusion les deux pôles d’une même réalité.
On ne peut le décrire
que par la négation ou par son contour
sans jamais pouvoir le définir.
Il est ce « trou noir » au cœur de l’homme
qui s’ouvre vers un au-delà infini.
La pureté ne peut s’obtenir que par la qualité du vide.
Le vide
est la totalité de l’instant résumé dans l’être.

extrait, Moines d'Egypte