Monique-Anne et Jeanine, Orantes de l'Assomption à 94000 VITRY SUR SEINE lisent la Parole de Dieu, les Pères de l'Eglise chaque jour et désirent partager spiritualité et découvertes avec tous. Venez prier et adorer à notre oratoire. Venez vivre un temps de lectio pendant l'Avent et le Carême. Nous désirons partager avec tous nos lecteurs la richesse des commentaires de Pères de l'Eglise. Ils nous enseignent des chemins d'intériorité.
mardi 26 avril 2011
Grégoire le Grand, Marie une quête ardente
Jean 20,11-18
« Marie était restée dehors, près du tombeau, et elle pleurait.
Tout en pleurant elle se penche vers le tombeau ».
Elle avait pourtant déjà vu qu’il était vide et elle avait annoncé la disparition du Seigneur. Pourquoi se penche-t-elle encore, pourquoi désire-t-elle encore voir ? Parce que l’amour ne se contente pas d’un seul regard, l’amour est une quête toujours plus ardente. Elle l’a déjà cherché mais en vain. Elle s’obstine et finit par le découvrir.
Ct 3, 1-4 Dans le Cantique des Cantiques, l’Église disait du même Époux :
« Au long de la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime.
Je l‘ai cherché mais ne l’ai pas trouvé.
Il faut que je me lève et que je fasse le tour de la ville ;
Dans les rues et les places, avez-vous vu celui que mon cœur aime ?
Je l‘ai cherché mais ne l’ai pas trouvé.
Les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font le tour de la ville:
« Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? »
A peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime.
Quand cherchons-nous l’Aimé ? Nous le cherchons la nuit, car si notre esprit veille déjà sur Lui, nos yeux ne voient encore que l’ombre. Cherchons les pas de l’Aimé. Pourquoi se joue-t-il de nos recherches et vient-il si tard ? Pour qu’à sa vue, nous l’étreignions avec plus d’ardeur encore.
Ce désir d’amour faisait dire à David cette prière.
Ps 41
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
Ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.
Mon âme a soif du Dieu vivant ;
Quand pourrais-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Extrait, Grégoire le Grand,+604, La Grâce de Dieu (P.L., 76, 1188-1196. Homélie 25 sur l'évangile. Traduction F. Quéré-Jaulmes.
Extrait, Le mystère de Pâques, Textes des Pères de l'Eglise, Lettres chrétiennes, Le Centurion/Grasset, 292.
vendredi 22 avril 2011
Saint Syméon le théologien, Prière orthodoxe
Saint Syméon le théologien,
949 + 1024
Prière orthodoxe
Tu m’as touché de ta main divine, moi gisant ;
En la voyant, je me suis levé aussitôt, plein de joie,
Car elle brillait d’un éclat plus grand que le soleil.
J’essayai, malheureux, de la retenir.
Mais elle se déroba à mes yeux, disparut,
Et de nouveau je restai dans les ténèbres.
Alors je tombai à terre, pleurant et gémissant,
Soupirant du désir de voir ta main divine.
Tu la tendis et Tu m’apparus plus clairement encore ;
Et je l’embrassai, je la baisai en pleurant.
Ô grâce, ô joie, ô béatitude !
Le Créateur me donne à baiser sa main.
Main qui conserve tout par sa toute-puissante force.
… J’ai laissé le monde et tout ce qui est dans le monde,
J’ai fermé à la fois tous les sens ; j’ai clos
Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche et les lèvres,
Je mourus pour tous mes amis et parents.
En vérité ma volonté expira,
Ne cherchant que la main divine seule ;
Elle, en voyant ce que j’avais fait par amour,
Secrètement touchant la mienne, l’a prise,
Et me conduisit, moi qui étais dans les ténèbres,
Me conduisit à la Lumière.
En la voyant, je me suis levé aussitôt, plein de joie,
Car elle brillait d’un éclat plus grand que le soleil.
J’essayai, malheureux, de la retenir.
Mais elle se déroba à mes yeux, disparut,
Et de nouveau je restai dans les ténèbres.
Alors je tombai à terre, pleurant et gémissant,
Soupirant du désir de voir ta main divine.
Tu la tendis et Tu m’apparus plus clairement encore ;
Et je l’embrassai, je la baisai en pleurant.
Ô grâce, ô joie, ô béatitude !
Le Créateur me donne à baiser sa main.
Main qui conserve tout par sa toute-puissante force.
… J’ai laissé le monde et tout ce qui est dans le monde,
J’ai fermé à la fois tous les sens ; j’ai clos
Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche et les lèvres,
Je mourus pour tous mes amis et parents.
En vérité ma volonté expira,
Ne cherchant que la main divine seule ;
Elle, en voyant ce que j’avais fait par amour,
Secrètement touchant la mienne, l’a prise,
Et me conduisit, moi qui étais dans les ténèbres,
Me conduisit à la Lumière.
dimanche 10 avril 2011
Eusèbe Le Gallican, A la descente du Christ, l'éternelle nuit des enfers a resplendi
Samedi saint
Heb 4,1-11
Jn 20,1-9
Eusèbe Le Gallican
5e siècle
moine, évêque
Ciel, exulte !
Terre, réjouis-toi !
Ce jour a resplendi pour nous de l'éclat du tombeau, plus qu'il n'a brillé des rayons du soleil. Que les enfers acclament, car ils ont désormais une issue ; qu'ils se réjouissent, car c'est pour eux le jour de la visite ; qu'ils exultent, car ils ont vu, après des siècles et des siècles, une lumière qu'ils ne connaissaient pas, et dans l'obscurité de leur nuit profonde ils ont enfin respiré ! O belle lumière que l'on a vue poindre du sommet du ciel blanchissant, tu as revêtu de ta clarté soudaine « ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort ».
A la descente du Christ, l'éternelle nuit des enfers a resplendi aussitôt et les cris des affligés ont cessé ; les liens des condamnés se sont rompus et sont tombés ; les esprits malfaisants ont été saisis de stupeur, comme frappés d'un coup de tonnerre...
Dès que le Christ descend, les sombres portiers, aveugles dans leur noir silence et courbant le dos sous la crainte, murmurent entre eux : « Qui est ce redoutable, éblouissant de blancheur ? Jamais notre enfer n'en a reçu de pareil ; jamais le monde n'en a rejeté de pareil dans notre gouffre... S'il était coupable, il n'aurait pas cette audace. Si quelque délit le noircissait, il ne pourrait jamais dissiper nos ténèbres par son éclat.
Mais s'il est Dieu, que fait-il au tombeau ?
S'il est homme, comment ose-t-il ?
S'il est Dieu, pourquoi vient-il ?
S'il est homme, comment délivre-t-il les captifs ?...
Oh, cette croix qui enfante notre malheur ! Le bois nous avait enrichis et le bois nous ruine. Cette grande puissance, toujours redoutée des peuples, a péri !
Homélie 12 A ; CCL 101, 145 (trad. Solesmes, Lectionnaire, vol. 3, p. 21 rev.
mardi 5 avril 2011
La résurrection de Lazare, Saint Jean 11,1-45
5e dimanche de carême A Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11, 1-45 Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
Dieu est vivant, catéchisme pour les familles par une équipe de chrétiens orthodoxes, les éditions du Cerf, 1979, 192.
Dans ce moment de gloire, saint Jean semble insister sur les manifestations de la nature humaine du Christ : il aime Lazare, il pleure avec Marie, il frémit intérieurement. Il est troublé, il demande "Où l'avez-vous mis?" Lui qui connaît toute chose ! Cette "faiblesse" fait pendant à la toute puissance divine en ces deux aspects contradictoires et pourtant réconciliés dans le Christ, vont être l'un et l'autre poussés jusqu'à leur paroxysme dans la Passion et dans la Résurrection. L'église orthodoxe nous répond : toutes les actions du Christ sont "théandriques", c'est-à-dire, à la fois divines et humaines, c'est l'Homme-Dieu que nous voyons pleurer, c'est l'Homme-Dieu qui fera sortir Lazare de son tombeau. Le choeur des fidèles chante : "O Christ, par ta venue au tombeau de Lazare Tu as confirmé, pour nous, tes deux natures..." D'une part, en Jésus, l'homme peut céder à l'émotion et s'affliger de la perte d'un ami, d'autre part, Dieu en Jésus peut commander à la mort avec autorité : "Il cria d'une voix forte : Lazare sors ! Le mort sortit..." Dieu est vivant, catéchisme pour les familles, par une équipe de chrétiens
Dieu est vivant, catéchisme pour les familles par une équipe de chrétiens orthodoxes, les éditions du Cerf, 1979, 192.
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