dimanche 22 juillet 2018

Voir, écouter, adorer par Bernadette Mélois, rédactrice en chef,


La liturgie n’est jamais en vacances ! Elle nous entraîne inlassablement sur le chemin de la rencontre du Christ qui se rend présent, même lorsque nos portes sont verrouillées.

Thomas, Benoît, Marie Madeleine, qui s’efface cette année au profit du jour du Seigneur, Brigitte, Jacques, tous ont quelque chose à nous dire sur le Christ.
 
Le doute de Thomas, qui finalement nous arrange bien lorsque nous avons du mal à comprendre les manières d’agir de Dieu, a surtout cet intérêt de nous révéler que le questionnement est nécessaire à la foi, il permet l’approfondissement qui s’épanouit en un admirable acte d’adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » De Thomas, apprenons à poser les bonnes questions qui ouvriront nos yeux et notre cœur. Pour ce faire, nous dit Benoît, « écoute, ô mon fils, les préceptes du Maître et incline l’oreille de ton cœur ». Écoute, c’est-à-dire, reçois et mets en pratique l’Évangile. Incline l’oreille de ton cœur, c’est-à-dire, tiens-toi humblement devant celui qui a tout quitté pour se faire semblable à nous. Car, dit l’Évangile, celui qui a tout quitté pour suivre Jésus aura en héritage la vie éternelle. Ainsi firent Jacques et Brigitte, chacun à leur manière, l’un laissant ses filets de pêcheur, l’autre sa fortune et les honneurs de ce monde.

Et Marie Madeleine ? La femme à l’amour généreux, que nous dit-elle ? Que l’amour s’efface, et qu’il trouve sa joie lorsqu’il est transmis. « J’ai vu le Seigneur ! » Telle est la joie qui nous attend et que la liturgie dévoile. 
Magnificat, juillet 2018, N° 308

vendredi 13 juillet 2018

Heureux le coeur amoureux, T. d'Avila

Thérèse d’Avila, Poésie 5

« Heureux le cœur amoureux
Qui sur Dieu seul a fixé sa pensée,
Et pour lui renonce à tout le créé.
Il vit insoucieux, même de soi,
Car toutes ses intentions sont en Dieu,
Ainsi, joyeux, et fort heureux,
Il franchit les vagues de cette mer tempétueuse.

dimanche 1 juillet 2018

Creuser un chemin surnaturel dans nos âmes, Mère Isabelle

A l'occasion de l'anniversaire du décès de Mère Isabelle 
le 3 juillet 1921 à Sceaux.

Il faut creuser un chemin surnaturel dans nos âmes

   
Notre vie étant toute consacrée à Dieu, ce n’est pas seulement une partie du temps qui doit être réservée à l’oraison, mais toute notre vie…

Notre âme doit toujours être prête à recevoir l’empreinte de Dieu, de la prière, de l’union avec Notre Seigneur. C’est ainsi que nous devons être à travers notre vie organisée pour nous unir à Dieu. Souvent, nous la désorganisons parce que nous croyons que ce sont les occupations extérieures qui nous troublent  alors que ce sont surtout les distractions intérieures.





Quand on veut que l’eau coule vers un endroit défini, il faut creuser le sol pour lui donner un passage. De même, si nous voulons que nos pensées et nos aspirations soient transformées par la grâce, il faut creuser un chemin surnaturel dans nos âmes…               







Ayez à cœur de chercher Dieu véritablement 
Ne vous laissez pas aller à de petits mécontentements et à des craintes, laissez-vous pénétrer de la présence de Dieu et abandonnez-vous à Lui comme à votre père. Si vous gardez des préoccupations, des désirs de paraître, de vous adonner davantage aux choses qui vous intéressent, alors vous ne
creusez pas ce sentier qui doit vous conduire à l’union avec Dieu.

Instructions  du  25 août 1917, Mère Isabelle, Fondatrice des soeurs Orantes de l'Assomption.