2e dimanche de l'avent A
Évangile de Jésus Christ selon saint Mt
3,1-12
En ces jours-là, paraît Jean le
Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
"Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche!
"
Nous venons d'entendre l'évangile
où Jésus critique ceux qui savaient reconnaître l'aspect du ciel,
mais n'étaient pas capables de découvrir le temps où il était
urgent de croire au Royaume des cieux, Lc
12,54. C'est aux Juifs qu'il disait
cela, mais cette parole parvient jusqu'à nous. Or le Seigneur Jésus
Christ lui-même a commencé ainsi sa prédication :
Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche
Mt
4,17. Jean Baptiste, son précurseur,
avait commencé de la même façon : Convertissez-vous, car le
Royaume des cieux est tout proche, Mt
3,2. Et maintenant le Seigneur les blâme
parce qu'ils ne veulent pas se convertir alors que le Royaume des
cieux est proche, ce Royaume des cieux dont il dit lui-même qu'il ne
vient pas de manière visible, Lc
17,20, et aussi qu'il est au milieu de
vous, Lc
17,21.
Que chacun ait donc la prudence
d'accepter les avertissements de notre Maître, pour ne pas laisser
échapper le temps de sa miséricorde, ce temps qui se déroule
maintenant, pendant lequel il épargne encore le genre humain. Car,
si l'homme est épargné, c'est pour qu'il se convertisse, et que
personne ne soit condamné.
C'est à Dieu de savoir quand
viendra la fin du monde: quoi qu'il en soit, c'est maintenant le
temps de la foi. La fin du monde trouvera-t-elle ici-bas l'un d'entre
nous ? Je l'ignore, et il est probable que non.
Pour chacun de
nous le temps est proche, parce que nous sommes mortels. Nous
marchons au milieu des dangers. Si nous étions de verre, nous les
redouterions moins. Quoi de plus fragile qu'un récipient de verre ?
Pourtant on le conserve et il dure des siècles. Car on redoute pour
lui une chute, mais non pas la vieillesse ni la fièvre. Nous sommes
donc plus fragiles et plus faibles, et cette fragilité nous fait
craindre chaque jour tous les accidents qui sont constants dans la
vie des hommes. Et s'il n'y a pas d'accidents, il y a le temps qui
marche. L'homme évite les heurts, évite-t-il la dernière heure ?
Il évite ce qui vient de l'extérieur, peut-il chasser ce qui naît
au-dedans de lui ? Parfois n'importe quelle maladie le domine
subitement. Enfin, l'homme aurait-il été épargné toute sa vie,
lorsqu'à la fin la vieillesse est venue, il n'y a plus de délai.
Sermon 109, 1; PL 38, 636.
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