mercredi 27 janvier 2010

Saint Bernard, La sagesse consiste pour toi

    Canal Chateaulin 29
                                               
La sagesse consiste pour toi
à jouer le rôle d’un bassin
et non pas d’un canal.

Un canal rend presqu’immédiatement
ce qu’il recoit.

Un bassin, au contraire,
attend d’être rempli
pour communiquer sans dommages
ce dont il surabonde…

Laisse-toi combler par Dieu
avant de pouvoir partager
avec les autres.

Saint BERNARD, Sermon XVIII, Cant 17.

mardi 19 janvier 2010

Athanase d'Alexandrie, le livre des psaumes

Athanase d’Alexandrie (295-373), évêque, Père de l’Eglise
                                                      
   Lettre à Marcellin


"Le livre des psaumes a une certaine grâce propre et réclame une attention toute spéciale. Outre ce qu'il possède de commun avec les autres ouvrages de la Bible, il a en propre de receler tous les mouvements de l'âme, ses changements et ses redressements, convenablement exprimés et montrés... A celui qui court après la vertu et veut savoir comment Notre Seigneur s'est conduit durant sa vie mortelle, ce livre divin rappelle en priorité ce que sont les mouvements de l'âme... Dans l'affliction, sa lecture apporte une grande consolation; dans la tentation et la persécution, on en tire une plus grande résistance et l'on est protégé par le Seigneur qui a protégé l'auteur du psaume... Dans le péché, on rentre en soi-même et l'on renonce; sans péché, on se trouve dans la joie parce qu'on tend vers les biens qui nous sont offerts. Dans la lutte, le chant des psaumes procure la force... Qu'ils soient aussi l'objet de ton occupation; lis-les avec sagesse et tu pourras, conduit par l'Esprit, comprendre le sens propre de chacun. Tu imiteras la vie des saints qui, portés par la vie de Dieu, ont écrit ces textes."

mercredi 13 janvier 2010

St Augustin, Mystère du Verbe incarné





 Comme Tu nous as aimés, Père bienveillant. Tu n’as pas épargné Ton Fils unique, mais Tu L’as livré pour nous, les incrédules. Tu nous as tant aimés. C’est pour nous que Lui, qui sans usurpation se tenait pour ton égal, s’est soumis jusqu’à mourir en croix ; Lui, le seul qui fût libre entre les morts. Il avait le pouvoir de déposer sa vie, et le pouvoir de la reprendre. Pour nous, Il s’est fait devant Toi à la fois victorieux et victime, victorieux parce que victime. Il s’est fait pour Toi à la fois prêtre et sacrifice, prêtre parce que sacrifice. Pour Toi, Il fait de nous, Tes serviteurs, des fils. En naissant de Toi, Il est devenu notre serviteur.

Avec Lui et en Lui, j’ai le ferme espoir que Tu guériras toutes mes maladies, par Celui qui est assis à Ta droite, qui intercède pour nous auprès de Toi.

Sinon, je serais au désespoir. Mes maladies sont si nombreuses, si graves. Mais ton remède est plus fort encore. Nous aurions pu penser que Ta Parole n’était pas prête de s’unir à l’humanité, et désespérer de nous s’Il n’avait pris chair et habité parmi nous.

Atterré par mes fautes et ma misère, le cœur troublé, j’avais fait le projet de fuir dans la solitude. Mais Tu m’en as empêché et Tu m’as rendu des forces en disant : 2 Co 5, 15 ‘Christ est mort pour tous, pour que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort pour eux’.

Voilà, Seigneur, je jette en Toi mon souci. Je vais regarder les merveilles de Ta Loi. Tu connais mon ignorance et ma faiblesse. Instruis-moi et guéris-moi. Ton Fils unique, en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la science, m’a racheté de son sang. Que les puissants cessent de m’injurier, car je pense à Lui, ma rançon, je Le mange et je Le bois et je L’offre à tous. Dans ma pauvreté, je veux me rassasier de Lui, avec ceux qui s’en nourrissent et se rassasient. Oui,

Ps 22,27 ‘Ils loueront le Seigneur, ceux qui Le cherchent’

Confessions 10,43,69-70

mercredi 6 janvier 2010

St Grégoire le Thaumaturge, Il parlait et il bénissaite Dieu



St Grégoire le Thaumaturge,
Evêque de Néocésarée
vit le jour vers 214,
mort vers 275





homélie de St Grégoire le Thaumaturge

« Il parlait et il bénissait Dieu »


Auteur: Didier Paravel
Chorêvêque de l'Eglise d'Antioche

Jean Baptiste disait : En ta présence, Seigneur Jésus, je ne peux pas me taire, car « je suis la voix, et la voix de celui qui crie à travers le désert : préparez le chemin du Seigneur. C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Mt 3,3.14)

Moi, quand je suis né, j’ai effacé la stérilité de celle qui m’enfantait ; et quand j’étais un tout nouveau-né, j’ai porté remède au mutisme de mon père en recevant de toi la grâce de ce miracle. Mais toi, né de la Vierge Marie de la manière que tu as voulue et que tu es seul à connaître, tu n’as pas effacé sa virginité, tu l’as protégée en lui ajoutant le titre de mère ; ni sa virginité n’a empêché ton enfantement, ni ton enfantement n’a souillé sa virginité. Ces deux réalités incompatibles, l’enfantement et la virginité, se sont rejointes en une harmonie unique, ce qui est à la portée du Créateur de la nature.

Moi, qui suis un homme, je ne fais que participer à la grâce divine ; mais toi, tu es à la fois Dieu et homme, parce que tu es par nature l’ami des hommes.