1er dimanche de l'avent B 3 décembre 2023
Évangile de Jésus Christ selon saint
Marc 13,33-37
Jésus parlait à ses disciples de sa venue:
"Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment.
"
Monique-Anne et Jeanine, Orantes de l'Assomption à 94000 VITRY SUR SEINE lisent la Parole de Dieu, les Pères de l'Eglise chaque jour et désirent partager spiritualité et découvertes avec tous. Venez prier et adorer à notre oratoire. Venez vivre un temps de lectio pendant l'Avent et le Carême. Nous désirons partager avec tous nos lecteurs la richesse des commentaires de Pères de l'Eglise. Ils nous enseignent des chemins d'intériorité.
1er dimanche de l'avent B 3 décembre 2023
Évangile de Jésus Christ selon saint
Marc 13,33-37
Jésus parlait à ses disciples de sa venue:
"Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment.
"
Venue, arrivée
Avent est un mot issu du latin adventus, qui signifie "venue,
arrivée". Le mot "Avent" est emprunté au latin chrétien adventus, dérivé du latin classique advenire, qui signifie
"arriver".
Ce mot désigne l'arrivée, l'avènement de Jésus-Christ, c'est-à-dire sa
naissance.
Temps liturgique précédant la fête
de Noël
L’AVENT
débute la nouvelle année liturgique.
Les quatre dimanches de l’Avent
précèdent la fête de Noêl.
Ce temps de préparation à la
célébration de la naissance de Jésus est marqué par la symbolique de l’attente
et du désir.
Une tradition de l’Avent utilise la symbolique des bougies au
long des quatre dimanches.
Premier dimanche la bougie symbolise
le pardon à Adam et Eve,
Deuxième dimanche la bougie symbolise
la foi des Patriarches, en la Terre Promise.
Troisième dimanche la bougie
symbolise la joie de David, célébrant l’Alliance avec Dieu.
Quatrième dimanche la bougie
symbolise l’enseignement des Prophètes, annonçant un règne de paix et de
justice.
Définition : Avent - Église
catholique en France
Le violet, choisi pour l’Avent, est souvent le
même que celui du Carême, et pourtant…il peut être aussi plus clair et joyeux,
pour mieux exprimer le sens de l’attente du Sauveur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres."
Comme le saint évangile l'affirme avec force, le Fils de l'homme rassemblera toutes les nations; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. Alors il dira à ceux qui sont à sa droite: "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde" (Mt 25,32-34). <>
Venez, vous qui avez aimé les pauvres et les étrangers. Venez, vous qui êtes restés fidèles à mon amour, car je suis l'amour. Venez, vous dont la paix a été la part d'élection, car je suis la paix. Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous.
Vous n'avez pas honoré la richesse, mais fait l'aumône aux pauvres. Vous avez secouru les orphelins, aidé les veuves, donné à boire à ceux qui avaient soif et à manger à ceux qui avaient faim. Vous avez accueilli les étrangers, habillé ceux qui étaient nus, visité les malades, réconforté les prisonniers, apporté votre aide aux aveugles. Vous avez gardé intact le sceau de la foi et vous avez été prompts à vous rassembler dans les églises. Vous avez écouté mes Ecritures et tant désiré entendre mes paroles. Vous avez observé ma loi le jour et la nuit et partagé mes souffrances comme de courageux soldats, pour trouver grâce devant moi, votre roi du ciel. Venez, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Voici que mon Royaume est préparé et mon ciel ouvert. Voici que mon immortalité apparaît dans toute sa beauté. Venez tous, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Alors les justes s'étonneront d'être invités à s'approcher comme des amis - ô merveille - de celui dont les troupes angéliques ne peuvent avoir une claire vision. Ils lui répondront d'une voix forte: Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? Tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ! Maître, tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? Tu étais nu, et nous t'avons habillé, toi que nous révérons? Toi l'immortel, quand t'avons-nous vu étranger, que nous t'ayons accueilli ? Toi qui aimes les hommes, quand t'avons-nous vu malade ou en prison, que nous soyons venus vers toi ! (Mt 25,37-39). Tu es l'Éternel. Avec le Père, tu es sans commencement, et tu es coéternel à l'Esprit. C'est toi qui as tout créé de rien, toi, le roi des anges, toi que redoutent les abîmes. Tu as pour manteau la lumière (Ps 103,2). C'est toi qui nous a faits et modelés avec de la terre, toi qui as créé les êtres invisibles. Toute la terre s'enfuit loin de ta face. Et comment avons-nous accueilli ta royauté et ta souveraineté ?
Alors le Roi des rois leur répondra: Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (Mt 25,40). Chaque fois que vous avez accueilli et vêtu ces pauvres dont j'ai parlé, et que vous leur avez donné à manger et à boire, à eux qui sont mes membres, c'est à moi que vous l'avez fait. Mais venez dans le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Vous jouirez éternellement des biens de mon Père qui est aux cieux, et de l'Esprit très saint qui donne la vie.
Quelle langue pourra donc décrire de tels bienfaits? Personne n'a vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, le coeur de l'homme n'a pas imaginé ce qui a été préparé pour ceux qui aiment Dieu, 1 Co 2,9.
Traité sur la fin du monde, 41-43, GCS I, 2, 305-307. Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome (+ 236)
Clerus.org, homéliares
33e dimanche du
temps ordinaire A
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30
Jésus parlait à ses
disciples de sa venue ; il disait cette parabole : "Un homme, qui partait
en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l'un il donna une
somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun
selon ses capacités."
Dans la parabole des talents, Jésus nous raconte
l'histoire d'un homme qui partit en voyage après avoir confié son argent à ses
serviteurs. Il veut ainsi nous révéler la patience de notre Maître, mais, à mon
avis, il y fait aussi allusion à la résurrection. Par ailleurs, Jésus ne parle
ni d'agriculteurs ni de vignerons, mais d'ouvriers en général. La raison en est
qu'il veut s'adresser non seulement aux chefs du peuple ou aux Juifs, mais à
tout le monde.
Tout d'abord les serviteurs qui rendent l'argent avec
les intérêts déclarent sans tergiverser ce qui vient d'eux et ce qui vient de
leur maître. Le premier dit : Seigneur, tu m'as confié cinq talents, Mt 25,20, et le deuxième: Seigneur, tu m'as confié deux
talents, Mt 25,22. Ils reconnaissent ainsi que leur Maître leur a donné
les moyens de réaliser une opération avantageuse. Ils lui en savent gré et portent
à son crédit la totalité de la somme qui est en leur possession.
Que répond alors le maître ? Très bien, serviteur
bon et fidèle (car on reconnaît l'homme bon à sa sollicitude pour le
prochain), tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup
; entre dans la joie de ton maître, Mt 25,23.
Mais il n'en va pas de même pour le mauvais serviteur : Je savais, dit-il, que
tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu
n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent
dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient, Mt 25,24-25.
Quelle est donc la réponse du maître ? Il fallait
placer mon argent à la banque, Mt 25,27, c'est-à-dire qu'il fallait parler, exhorter,
conseiller. "Mais, réplique l'autre, les gens ne m'écouteront pas." À quoi le maître répond : "Cela n'est pas ton
affaire. Tu aurais pu au moins mettre cet argent en dépôt et me laisser le soin
de le redemander, et je l'aurais réclamé avec les intérêts - entendant
par là les oeuvres qui procèdent de l'écoute de la Parole. Tu avais seulement à
fournir la part la plus facile du travail et à me laisser la plus difficile",
Mt 25,27.
Voilà comment ce serviteur a manqué à sa tâche. Aussi, ajoute
le maître, enlevez-lui son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car
celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a
rien se fera enlever même ce qu'il a, Mt 25,28-29.
Qu'est-ce à dire ? Celui qui a reçu pour le bien d'autrui la grâce de la parole
et de l'enseignement, et
Tenez vos lampes allumées,
Il y a un temps pour les semailles et un temps pour la moisson, un temps pour la paix et un temps pour la guerre, un temps pour le travail et un temps pour le loisir. Mais pour le salut de l'âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir, mettant la Parole en actes.
C'est toujours le temps de la prière, le temps de la réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux. Voici l'époux, dit l'Évangile, sortez à sa rencontre. Et les vierges sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l'absence de bonnes oeuvres criaient :
- Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !
Mais il a répondu : - En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas.
Et il ajoute : - Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Il faut donc veiller et éveiller l'âme à la sobriété, à la sainteté, à la purification, à l'illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la porte. Qu'ils sont heureux les serviteurs que le Maître, à son retour, trouvera vigilants.
Pour moi qui suis ton serviteur indigne, Dieu, veuille m'éveiller du sommeil de mon indolence. Fait brûler en moi le feu de Ton Amour divin ; que grandisse sans cesse au-dedans de moi mon désir de répondre à ton infinie tendresse. Ah! S'il m'était donné de pouvoir tenir à longueur de nuit ma lampe allumée et ardente dans Ton temple, Seigneur ! Si elle pouvait éclairer tous ceux qui pénètrent dans la maison de mon Dieu !
Seigneur, accorde-moi cet amour qui se garde de tout relâchement, que je sache tenir toujours ma lampe allumée, sans jamais la laisser s'éteindre ; qu'en moi elle soit lumière pour mon prochain.
Ô Christ, daigne allumer toi-même nos lampes, toi notre Sauveur, fais-les brûler sans fin dans ta demeure, et recevoir de Toi, une lumière indéfectible, éternelle. Que ta lumière dissipe nos propres ténèbres, et que par nous elle fasse reculer les ténèbres du monde.
Seigneur Jésus, allume ma lampe à Ta propre lumière. Qu'à Ta lumière je ne cesse de Te voir, de tendre vers Toi tout mon être. Alors, dans mon coeur, je ne verrai que Toi seul, et en Ta présence, ma lampe sera toujours allumée et ardente.
Daigne répandre en nous assez de Ton amour pour que nous aimions Dieu comme il convient. Que Ton amour nous possède tout entiers, pour que nous ne sachions plus rien aimer sinon toi, qui est éternel. Qu'en nous se réalise comme tu veux ce progrès de l'amour par ta grâce, Seigneur Jésus Christ, à qui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
Saint Théodore le Studite (759-826)
Moine du Studion [monastère de Constantinople] dans l'Église byzantine.
Évangile de Jésus Christ selon saint
Matthieu 23,1-12
Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
"Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils
peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne
font pas."
Qui
s'abaissera sera élevé, Mt 23,12. Non seulement le
Christ a dit à ses disciples de ne pas se faire appeler maîtres et de ne pas
aimer les premières places dans les repas ni aucun autre honneur. Mais il a
donné lui-même, en sa personne, l'exemple et le modèle de l'humilité. Alors que
le nom de maître lui est donné non par complaisance mais par droit de nature,
car tout subsiste par lui, Col 1,17, il nous a
communiqué, par son entrée dans la chair, un enseignement qui nous conduit tous
à la vie et, parce qu'il est plus grand que nous, il nous a réconciliés
avec Dieu , Rm 5,10. Comme s'il nous
disait : n'aimez pas les premiers honneurs, ne désirez pas vous faire
appeler maîtres, Mt 23,7, de même que ce
n'est pas moi qui recherche ma gloire, il y a quelqu'un qui la recherche, Jn 8,50. Tenez aussi vos
regards fixés sur moi, car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être
servi, mais pour servir et donner sa vie pour la multitude, Mt 20,28.
Assurément, dans ce passage de l'évangile, le Seigneur instruit non seulement
ses disciples, mais aussi les chefs des Églises, leur prescrivant à tous de ne
pas se laisser entraîner par l'avidité à rechercher les honneurs. Au contraire,
que celui qui veut devenir grand soit le premier à
se faire comme lui le serviteur de tous, Mt 20,26-27. Si quelqu'un trouve bon de désirer
une haute charge, 1Tm 3,1, qu'il désire l'oeuvre que celle-ci permet
de réaliser et non le grand honneur qui lui est attaché; qu'il veuille aider et
servir tous les hommes, plutôt qu'être aidé et servi par tous. Car le désir
d'être servi procède de l'orgueil pharisaïque, et le désir de servir naît de la
sagesse et de l'enseignement du Christ.
En vérité, ceux qui sollicitent les honneurs et les réclament pour eux-mêmes
sont ceux qui s'élèvent. Et ceux qui se réjouissent d'apporter leur aide et de
servir sont ceux qui s'abaissent pour que le Seigneur les élève.
Il faut encore remarquer que le Christ n'a pas parlé de celui que le Seigneur
élève, mais qu'il a dit : Celui qui s'élève sera abaissé, de
toute évidence par le Seigneur. Il n'a pas parlé non plus de celui que le
Seigneur abaisse, mais il a dit : Celui qui s'abaisse volontairement sera
élevé Mt 23,12, en retour, par le
Seigneur.
Ainsi, à peine le Christ s'est-il réservé tout particulièrement le titre de
maître qu'il invoque la règle de sagesse en vertu de laquelle celui qui
veut devenir grand doit être le serviteur Mt 20,26 de tous. Cette
règle, il l'avait exprimée en termes différents : Apprenez de moi que
je suis doux et humble de cœur, Mt 11,29.
Dès lors, quiconque veut être son disciple ne doit pas tarder à apprendre la
sagesse dont le Christ affirme qu'il fait lui-même profession, car tout disciple
accompli sera comme son maître Lc 6,40. Au contraire,
celui qui aura refusé d'apprendre la sagesse enseignée par le Maître, loin de
devenir un maître, ne sera même pas un disciple.
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 10, 23; CCM 56 B, 1112-1113.
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