Monique-Anne et Jeanine, Orantes de l'Assomption à 94000 VITRY SUR SEINE lisent la Parole de Dieu, les Pères de l'Eglise chaque jour et désirent partager spiritualité et découvertes avec tous. Venez prier et adorer à notre oratoire. Venez vivre un temps de lectio pendant l'Avent et le Carême. Nous désirons partager avec tous nos lecteurs la richesse des commentaires de Pères de l'Eglise. Ils nous enseignent des chemins d'intériorité.
samedi 26 janvier 2019
vendredi 25 janvier 2019
Contempler le Christ Jardinier, saint Thérèse d'Avila
Le cœur humain, un jardin où Dieu veut prendre ses délices
« Voici maintenant une
comparaison qui se présente à moi. (…) Celui qui débute considèrera
attentivement qu’il va préparer, dans un terrain très ingrat et rempli
de très mauvaises herbes, un jardin où le Seigneur puisse prendre ses
délices. Il me semble qu’il y a quatre manières d’arroser un jardin.
D’abord en tirant l’eau d’un puits à force de bras, ce qui exige une
grande fatigue de notre part.
Ou bien, en tournant, à l’aide d’une
manivelle, une noria garnie de godets, comme je l’ai fait moi-même
quelquefois : avec moins de travail, on puise une plus grande quantité
d’eau.
Ou bien en amenant l’eau soit d’une rivière, soit d’un ruisseau :
la terre est alors mieux arrosée et mieux détrempée ; il n’est pas
nécessaire d’arroser aussi fréquemment, et le jardinier a beaucoup moins
de travail.
Enfin, il y a la pluie abondante : c’est le Seigneur qui arrose alors sans aucun travail de notre part, et ce mode d’arrosage est, sans comparaison, supérieur à tous ceux dont nous avons parlé », Vie 11, 6-8.
Enfin, il y a la pluie abondante : c’est le Seigneur qui arrose alors sans aucun travail de notre part, et ce mode d’arrosage est, sans comparaison, supérieur à tous ceux dont nous avons parlé », Vie 11, 6-8.
Si nous comparons avec la progression de « demeures en
demeures » du Château intérieur, nous réalisons que ces eaux différentes
correspondent à un passage, une traversée de la voie ascétique à la
voie mystique. L’image qui vient alors à l’esprit de Thérèse est celle
du ver à soie qui doit mourir pour donner naissance au papillon, Château
V, 2, 1, 8 ; et elle cite alors un texte fondamental de la Lettre aux
Colossiens 3,3-4 : « Vous êtes morts et votre vie
est cachée avec le Christ en Dieu ; quand paraîtra le Christ, votre vie,
vous serez manifestés avec lui, pleins de gloire. »
https://www.carmelsaintjoseph.com/sermons/avec-therese-davila-3
vendredi 11 janvier 2019
Le baptême du Seigneur, abbaye de Bouake
Le Baptême du Seigneur C
Isaïe 40, 1-5. 9-11
Psaume 103
Tite 2, 11-14; 3, 4-7
Luc 3, 15-16. 21-22
Les quatre évangiles rapportent un récit du baptême de Jésus. Mais chacun des évangélistes y apporte sa touche personnelle. Saint Luc, que nous lisons cette année, insiste sur trois points que ne signalent pas les autres :
Jésus reçoit le baptême « comme tout le peuple »;
C’est« en priant » qu’il reçoit l’Esprit Saint;
Enfin, la voix venue du ciel précise que Jésus est « engendré du Père aujourd’hui ».
« Tout le peuple ayant été baptisé et Jésus ayant été baptisé »…
Jésus a pris place dans la longue lignée des hommes et de femmes qui
attendaient leur tour pour se laisser plonger dans les eaux du
Jourdain. Rien ne le distinguait des autres. Il est venu rejoindre, dans
l’anonymat, le peuple de pécheurs en attente que nous sommes. Il s’est
enfoncé profondément et discrètement dans la pâte humaine. Il a même
pris la dernière place comme pour prendre dans ses bras toute l’humanité
avec ses grandeurs et ses crimes, avec ses générosités et ses folies.
Jésus est là, incognito, il a écouté Jean-Baptiste dire
« Convertissez-vous ». Il est mêlé aux hommes, il apparaît assimilé aux
hommes.
« Jésus priait, alors le ciel s’ouvrit... L’Esprit Saint descendit... »
Saint Luc nous présente une situation où le baptême a déjà eu lieu,
Jésus est baptisé. Nous entrons dans le texte avec la prière de Jésus.
Dans l’Évangile de Luc, Jésus prie beaucoup. Nous ne savons pas
comment Jésus priait, mais nous pouvons essayer de balbutier quelques
mots.
- Tout d’abord, la prière de Jésus est celle de celui qui se met à l’école des Prophètes, ici, Jésus s’est mis à l’écoute de Jean Baptiste, le dernier des Prophètes.
- Ensuite, Jésus prie au milieu du peuple, un peuple qui est dans l’attente nous dit saint Luc au verset 15. Jésus communie à l’attente du peuple, comme le peuple, il espère le règne de Dieu et il se tourne vers Dieu au milieu des hommes, au milieu de ses frères.
- Lorsque Dieu lui répond, il dit : « tu es mon fils » ; Jésus s’est tourné vers lui en l’appelant « Père ».
Par son baptême, Jésus a voulu se lier à ces hommes venus au
Jourdain pour être lavés de leurs péchés. Il est là au milieu du peuple,
lui, qui n’a jamais péché.
Par sa prière, il est le Fils, l’Unique, le Saint : sa place serait
au Temple de Jérusalem et pourtant il est là au milieu des hommes. Il se
dessaisit de sa différence pour devenir notre prochain, pour se donner à
nous.
Le ciel s’ouvre…
Lorsque le ciel est fermé c’est là le signe de la non communication
entre ici-bas et Dieu. Lorsque le ciel s’ouvre, c’est que Dieu rend
accessible le monde qui est le sien. Or, le ciel s’ouvre quand Jésus
vient au milieu des hommes : le Père approuve donc l’attitude du Fils
qui ne s’est pas trompé en venant chez les pécheurs.
« L’Esprit Saint descendit sur lui… C’est toi mon Fils. Aujourd’hui, je t’ai engendré... »
Pourquoi ce don, puisqu’il est le Fils du Père depuis l’éternité et
qu’il ne peut jamais cesser de l’être. Jésus ne cesse pas d’être rempli
de l’Esprit Saint puisqu’il est Dieu. Lorsque saint Luc parle de
l’Esprit Saint, il parle de la promesse du Père, il parle du don (du
cadeau) de l’Esprit. C’est le don par excellence, il ne cesse jamais
d’être don ; il ne peut pas être possédé, il est toujours à recevoir.
Jésus lui-même ne cesse pas de se recevoir du Père dans l’Esprit
Saint. Ce don ne peut jamais cesser d’être un don et Jésus lui-même n’a
jamais vécu en autonomie spirituelle.
Comme nous, comme les pécheurs, comme la foule, Jésus est venu au milieu des hommes comme un mendiant de l’Esprit Saint.
Jésus nous apprend ce matin ce qu’il attend de nous, il nous apprend ce qu’est un fils de Dieu :
- Un homme qui porte les espérances de ses frères, un homme proche des autres, un homme humble qui marche, qui espère humblement avec ses frères.
- Un homme qui porte au Père dans la prière comme un mendiant les misères de ses frères et que Dieu vient exaucer en venant le rejoindre, l’éclairer, l’illuminer lorsqu’il le voit ainsi frère parmi les hommes ; il lui manifeste alors son amour non pas pour lui seulement mais surtout pour ses frères désespérés qu’il est venu rejoindre.
Jésus nous montre aussi ce que n’est pas un fils de Dieu :
- Quelqu’un qui s’imaginerait qu’il est mieux que les autres et qui se tiendrait éloigné des pécheurs et des exclus.
- Quelqu’un dont la prière aurait pour seule fonction de préserver sa pureté, de se protéger des autres.
- Quelqu’un qui serait sûr de lui, qui n’attendrait rien des autres et qui oublierait que personne, même pas le Fils de Dieu ne possède Dieu car Dieu se donne à rencontrer dans l’impuissance, dans la pauvreté, dans la fraternité, dans la compassion, dans l’amour et c’est là que le ciel s’ouvre et que chacun de nous peut entendre : « tu es mon fils (ma fille) bien-aimé, en toi, je mets toute ma joie ».
- http://www.benedictinsbouake.com/meditations-et-formation/evangile-du-jour-
Inscription à :
Articles (Atom)