18ème dimanche du temps ordinaire
Jn 6,24-35
Homélie
Jésus, le pain de vie
Monique-Anne et Jeanine, Orantes de l'Assomption à 94000 VITRY SUR SEINE lisent la Parole de Dieu, les Pères de l'Eglise chaque jour et désirent partager spiritualité et découvertes avec tous. Venez prier et adorer à notre oratoire. Venez vivre un temps de lectio pendant l'Avent et le Carême. Nous désirons partager avec tous nos lecteurs la richesse des commentaires de Pères de l'Eglise. Ils nous enseignent des chemins d'intériorité.
18ème dimanche du temps ordinaire
17e dimanche
du temps ordinaire B
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,1-15
Dieu nous est connu par ses oeuvres
Homélie
de saint
Augustin (+ 430)
Commentaire sur l'évangile de Jean, 24, 1.6.7; CCL
36, 244.47.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/jzk.htm
Retour de mission
Les Apôtres rentrent donc de leur première mission. Une mission assez réussie puisque la foule ne les lâche plus : « Ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. » Les Apôtres sont tellement assaillis et sollicités qu’ils en sont comme dévorés… par la foule affamée. Il faut alors toute l’autorité de Jésus pour les amener à prendre du recul et du repos. Jésus leur dit alors : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez‑vous un peu. »
Mais ils n’en auront guère le loisir puisque (nous dit l’Évangile) beaucoup les voyant s’éloigner sur la mer pour se réfugier sur l’autre rive, courent là-bas et arrivent avant eux. Heureusement, Jésus est là. C’est lui qui, maintenant, instruit la foule et rassasie de sa parole les cœurs avides, blessés, angoissés.
Aujourd’hui, comme hier, une multitude d’hommes et de femmes – vous, moi, croyants et incroyants – est en recherche d’une parole qui fasse vivre et qui ouvre à la paix du cœur (le seul authentique repos). Malheureusement, beaucoup se laissent séduire par de pseudo‑prophètes, gourous, guérisseurs… qui pullulent en notre temps comme à toutes les époques, eux dont le prophète Jérémie, dans la 1ère lecture, dénonçait les agissements pervers : « A cause de vous, mes brebis se sont égarées et dispersées. »
En fait, il n’y a qu’un berger dont la parole soit sûre, libératrice, et que l’on puisse suivre sans risque d’erreur : c’est Jésus le Seigneur. C’est Lui qui, aujourd’hui comme il y a deux mille ans, a pitié de nous ; nous qui si souvent ne savons pas où nous en sommes et où va notre vie ; nous qui, dans ce monde déboussolé, stressant, doutons d’une espérance possible. C’est Lui qui nous interpelle : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos», Mt 11, 28-30.
Jésus promet le repos à ceux qui s’en remettent à lui ! Mais comment le rejoindre ? Comment entendre sa Parole ? Comment suivre son chemin et lui demeurer fidèle ?…
Nous dire chrétiens ne peut être une affirmation insignifiante, comme se prétendre sportif parce qu’on regarde avec passion à la T.V. le Mondial de foot ou le Tour de France. Si nous sommes réunis ici, ce matin, c’est bien que pour nous la foi chrétienne a quelque chose à voir avec l’essentiel de notre existence.
Dans notre Église, des hommes et des femmes reçoivent un ministère pour enseigner, prêcher, célébrer les sacrements, susciter de nouvelles communautés, les affermir dans la foi et l’unité. Mais tous, nous avons à témoigner du Christ, de sa vie qui libère et qui sauve. En témoigner, non pas d’abord par des paroles, mais par notre vie, nos attitudes, nos engagements et notre prière.
C’est ainsi que la première mission des Apôtres, rapportée dans l’Évangile, nous concerne tous. Si, comme eux, mais à notre manière, nous sommes missionnaires, alors l’invitation du Christ s’adresse également à nous : « Venez à l’écart et reposez‑vous un peu. »
Mais attention ! il ne s’agit pas là d’un simple conseil de bon équilibre physique et psychique. On n’a d’ailleurs pas attendu l’Évangile pour savoir que tout engagement fort et prolongé demande des temps d’arrêt et de réflexion si l’on ne veut pas sombrer dans l’activisme ou la dépression.
« Venez à l’écart et reposez‑vous. » Ce conseil bien terre à terre implique plutôt la justesse de notre relation au Christ qui nous demande d’être, comme lui « notre paix » et en son nom, des hommes et des femmes de miséricorde, de paix et de réconciliation. C’est là notre mission de baptisés dont l’urgence est plus grande que jamais dans une société de plus en plus inégalitaire et tentée de se replier sur elle-même. Jésus dira lui-même : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. » Mais il nous rappellera aussi que c’est Dieu qui suscite des ouvriers : « Priez le Maître de la Moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. »
N’oublions pas que pour cette mission Jésus seul est à la fois notre guide et notre route : « Je suis le chemin, la vérité, la vie. » Et que l’Esprit Saint est seul capable de changer le cœur de l’homme et d’ouvrir un avenir là où tout semble perdu.
Nous reposer, prendre du temps pour Dieu, dans nos vies si souvent surchargées c’est très concrètement faire confiance à l’action de Dieu, mystérieuse mais réelle, et nous en remettre à lui, car, comme le dit si bien le Psaume 126 :
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
Les bâtisseurs travaillent en vain ;
Si le Seigneur ne garde la ville,
c’est en vain que veillent les gardes.
En vain tu devances le jour,
tu retardes le moment de ton repos,
tu manges un pain de douleur :
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Il ne s’agit pas ici d’encouragement au farniente, mais à la confiance dans le Seigneur, envers et contre tout.
Notre Dieu n’est pas un dictateur qui mobilise ses troupes au profit de ses idées ou de sa volonté de puissance. Dieu croit en l’homme. Il compte sur notre collaboration. Mais paradoxalement, Dieu, dans la mesure où nous agissons pour Lui et son Royaume, nous libère de l’inquiétude et nous introduit dans un repos que le monde est bien incapable d’imaginer et de procurer. Notre père Saint Bernard nous a laissé ces mots merveilleux : « Dieu de paix, tu pacifies toute chose, et contempler cette immense paix, c’est entrer dans ton repos. ».
Tout est alors possible à celui qui croit et met sa confiance dans le Seigneur : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu. Tout le reste vous sera donné par surcroît. »
Abbaye Notre-Dame d’Acey, dimanche 22 juillet 2018
https://acey.eglisejura.com/2018/07/27/homelie-pour-le-16eme-dimanche-ordinaire-annee-b-2018-par-dom-jean-marc/
Levons-nous donc enfin
Levons-nous donc enfin, l'Écriture nous y invite :
- L'heure est venue de sortir de notre sommeil, Rm 13,11.
Les yeux ouverts à la Lumière déifiante, écoutons la voix puissante de Dieu qui chaque jour nous presse : - Aujourd'hui, si vous écoutez Sa voix, n'endurcissez pas votre coeur, Ps 95,8.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises, Ap 2,7. L’Esprit nous dit : - Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur, Ps 34,12.
La lumière est encore avec vous, mais pour peu de temps ; marchez tant que vous avez la lumière, avant d'être arrêtés par les ténèbres, car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va, Jn 12,35.
Et le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la multitude, dit encore :
- Quel est l'homme qui désire le bonheur ? Ps 33,13.
Si tu L'entends et réponds : - Me voici, Dieu te dit : - Veux-tu la vraie vie, a vie éternelle? Alors, garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fais le bien, cherche la paix avec ardeur et persévérance, Ps 33,14-15. Et quand vous agirez de la sorte, je poserai les yeux sur vous, je prêterai l'oreille à vos prières, et avant même que vous ne m'invoquiez, je vous dirai : - me voici, Ps 33,16.
Ceci dit, le Seigneur attend de nous que, chaque jour, nous répondions à ses saints conseils par nos actes. Car les jours de cette vie nous sont concédés comme un sursis en vue de l’amendement de notre mauvaise conduite, selon le mot de l'Apôtre : Ne sais-tu pas que la patience de Dieu t’est donnée pour t’amener à changer de vie ? Rm 2,4. Car le Seigneur dit dans sa tendresse : - Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive, Ez 18,23 ; 33,11.
Monique-Anne Giroux, Les chemins de la Grâce, p. 223, Ed. Orantes de l'Assomption.
Les saints qui veillent sur l'Europe
Le rayonnement de chacun d’entre eux a grandement contribué à la construction d’une Europe essentiellement liée à l’essor du christianisme. Prier ces saints, c’est confier notre continent aux forces qui l’ont constitué, pour en faire une des civilisations les plus marquantes de l’histoire de l’humanité. Suivre leur modèle, c’est permettre à l’Europe de reprendre sa marche vers une unité plus solide et plus profonde.
D’Allemagne, de Grèce, de Suède, d’Italie… ils sont ceux qui ont construit l’Europe chrétienne depuis leurs différents pays d’origine. L’Église a ainsi élevé six grands saints au titre de patrons de l’Europe : saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Saint Méthode — proclamés co-patrons en 1980 par Jean Paul II. Enfin, trois femmes saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999, toujours par Jean Paul II : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).
En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
Méditation : Aide-moi à accomplir mes tâches avec une attention amoureuse !
Une des expressions quotidienne de l'amour dans la vie de la Sainte Famille à Nazareth est le travail. Celui qui était appelé le « fils du charpentier » avait appris le travail de son père putatif. Si dans l'ordre du salut et de la sainteté, la famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier qui; grâce à cela, a rendu le travail humain proche du mystère de la rédemption.
Le travail transforme la nature et rend l'homme plus homme. L'importance du travail dans sa vie demande qu'on en connaisse et qu'on en assimile les éléments afin d'aider tous les hommes à s'avancer grâce à lui vers Dieu, Créateur et Rédempteur, à participer à son plan de salut sur l'homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l'amitié avec le Christ, en participant par la foi de manière vivante à sa mission.
Il s'agit de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s'efforcer en fonction de son état.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape.
https://www.saintefamille64.org/reportages/paroisse/398-meditations-de-la-parole-temoignages?showall=&start=1