samedi 20 août 2022

Saint Augustin, Ensemble, élargissons l'espace de notre coeur

 

28 août 2022, fête de Saint Augustin + 430.


La méditation de saint Augustin
rappelle que
la possession de Dieu est l’affaire de tous.


Le désir
c’est la profondeur du cœur.
Nous arrivons à posséder Dieu
si nous dilatons ce désir
selon toute sa capacité.





C’est vers ce but que tendent
la sainte Écriture quand elle est proclamée,
es assemblées du peuple chrétien,
la célébration eucharistique,
le saint baptême,
les cantiques de louange que nous chantons à Dieu
et jusqu’à nos discussions.

Tout cela n’a d’autre but
que de semer et de faire germer le désir dans notre cœur,
de l’agrandir jusqu’à ce qu’il soit capable
de comprendre
ce que l’homme n’a pas vu,
ce que l’oreille n’a pas entendu
ce que son cœur n’a pas compris.


Mais pour cela
aimons Dieu ensemble.

Source :
Saint Augustin, « Commentaire de l’évangile de Jean », 40, 10 dans Saint Augustin, « J’espère ton royaume aujourd’hui », Présentation et choix de textes par Soeur Douceline, Orante de l'Assomption, Centurion 1979, p. 57-58

Sainte Monique, La contemplation (extase) d'Ostie

 


Samedi 27 août 2022 Sainte Monique

Mère de Saint Augustin, dont elle obtint la conversion par son affection discrète et sa prière contemplative. Elle mourut à Ostie en 387


Dimanche 28 août 2022 Saint Augustin

Après avoir mené une vie frivole, Augustin entreprit une longue quête de Dieu. Devenu évêque d'Hyppone, en Afrique du Nord, il fut un pasteur incomparable et un écrivain à la foi pénétrante. Il mourut en 430.





Si en quelqu'un faisait silence le tumulte de la chair,
silence les images de la terre et des eaux et de l'air,
silence même les cieux, et si l'âme aussi en soi faisait silence
et se dépassait ne pensant plus à soi,
silence les songes et les visions de l'imagination ;

si toute langue et tout signe
et tout ce qui passe en se produisant
faisaient silence en quelqu'un absolument
- car, si on peut les entendre, toutes ces choses dise :
“Ce n'est pas nous qui nous sommes faites
mais celui-là qui nous a faites demeure à jamais”.

cela dit, si désormais elles se taisaient
puisqu'elles nous ont dressé l’oreille
vers celui qui les a faites,
et s'il parlait lui-même, seul,
non par elles mais par lui-même,

et qu’il nous fît entendre son verbe
non par langue de chair, ni par voix d'ange,
ni par fracas de nuée, ni par énigme de parabole,
mais que lui-même, que nous aimons en elles,
lui-même se fit entendre à. nous sans elles,

- comme l'instant nous avons tendu nos êtres
et d'une pensée rapide nous avons atteint
l'éternelle sagesse qui demeure, au-dessus de tout -
si cela se prolongeait et que se fussent retirées
les autres visions d'un ordre bien inférieur,
et que celle-là seule ravît et absorbât et plongeât
dans les joies intérieures celui qui la contemple,
et que la vie éternelle fût telle qu'a été cet instant d'intelligence
après lequel nous avons soupiré...

N'est-ce pas cela que signifie :
“Entre dans la joie de ton Seigneur” ?
Et pour quand cette joie ? N'est-ce pas pour le jour
où nous ressusciterons tous sans être tous changés ?
Confessions 9,10.

Saint Anselme (+1109), Le prix du Royaume

 



21e dimanche du temps ordinaire C 21 août 2022



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
13,22-30

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. 
Quelqu'un lui demanda : "Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?" 
Jésus leur dit : "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas."







Dieu proclame qu'il a mis en vente le Royaume des cieux. Mais ce Royaume est si beau que l'oeil de l'homme mortel ne peut voir, ni l'oreille entendre, ni l'esprit imaginer sa félicité et sa gloire. Tout homme qui cherche à en connaître le prix obtiendra cette réponse : "Celui qui veut nous donner un Royaume dans le ciel n'a pas besoin d'argent terrestre, et nul ne peut rien donner à Dieu qui ne lui appartienne déjà, puisqu'il possède tout."

Par ailleurs, Dieu ne donne pas un bien si précieux d'une manière totalement gratuite, car il ne l'accorde pas à celui qui n'aime pas. Personne, en effet, ne donne une chose qui lui est chère à celui pour qui elle n'a aucune valeur. Et comme Dieu n'a pas besoin de ce que tu as, et qu'il n'a pas à donner un bien si précieux à celui qui ne veut pas aimer ce bien, ce qu'il demande simplement, c'est l'amour, sans lequel il ne doit pas faire ce don. Donne donc l'amour et reçois le Royaume ; aime, et il est à toi.

En somme, régner dans le ciel signifie simplement être uni à Dieu, à tous les anges et à tous les saints, ne faire qu'une volonté avec eux par l'amour, de façon à exercer tous ensemble une même puissance. Aime donc Dieu plus que toi-même et tu commenceras déjà à avoir ce que tu veux posséder parfaitement dans le ciel. Sois en accord avec Dieu et avec les hommes - à la seule condition qu'ils ne soient pas en désaccord avec lui - et tu commenceras aussitôt à régner avec Dieu et avec tous les saints. Car, dans le ciel, Dieu et tous les saints ajusteront leur volonté à la tienne, dans la mesure où tu auras ajusté en cette vie ta volonté à la leur. Si donc tu veux être roi dans le ciel, aime Dieu et les hommes comme tu dois le faire, et tu mériteras de devenir ce que tu désires.

Mais tu ne pourras parvenir à ce parfait amour qu'après avoir vidé ton coeur de tout autre amour. Voilà pourquoi ceux qui remplissent leur coeur de l'amour de Dieu et du prochain, ne veulent que les choses voulues par Dieu ou par les autres, pourvu que les choses voulues par ces derniers n'aillent pas à rencontre de la volonté de Dieu.

En conséquence, ils sont assidus aux prières, aux entretiens et aux pensées célestes, car il leur est doux de soupirer après Dieu, de lui parler, de l'entendre et de penser à celui qu'ils aiment tant. De là vient qu'ils sont joyeux avec ceux qui sont dans la joie, qu'ils pleurent avec ceux qui pleurent, qu'ils prennent les malheureux en pitié, qu'il donnent à ceux qui sont dans le besoin, car ils aiment les autres comme eux-mêmes. Aussi dédaignent-ils les richesses, les pouvoirs, les plaisirs, les honneurs et les louanges, car celui qui aime ces choses agit souvent contre Dieu et son prochain.

C'est ainsi que tout ce qu'il y a dans la Loi et les prophètes dépend de ces deux commandementsMt 22,40. Donc, celui qui veut parvenir à l'amour parfait avec lequel s'achète le Royaume, aimera le détachement, la pauvreté, l'effort et l'obéissance, comme font les saints.

Lettre 112, à Hugues le Reclus; Opera omnia, t. 3, 244-246.

in Clerus.org homéliaire 

mercredi 10 août 2022

Saint Ephrem, Comment t'appeler Marie ?

 15 août 2022

Paradoxes et symboles.

Le système d’éducation occidental aborde la théologie par des définitions dogmatiques.

Saint Éphrem évite les définitions dans son approche théologique : il considère les définitions comme des limites. Sa méthode consiste à progresser au moyen de paradoxes et de symboles.

Pour illustrer la différence fondamentale entre l’approche « philosophique » et l’approche « symbolique », imaginons un cercle et son centre, lequel représente la réalité divine sur laquelle porte la recherche. L’approche « philosophique » essaie d’identifier et de localiser le point central, c’est-à-dire de le définir et de lui imposer des limites. L’approche « symbolique » propose une série de couples, opposés de façon « paradoxale », et les place en divers points de la circonférence. Le point central est laissé, sans qu’on essaie de le définir, mais on peut entrevoir un peu sa nature et ses caractéristiques en joignant entre eux les différents points  opposés sur la circonférence, les « paradoxes ». (Définition : association de deux faits, de deux idées contradictoires).

 

Hymne sur la Nativité n°11

Comment t’appeler, Marie ?

Outre son rôle de la seconde Ève, les premiers poètes de langue syriaque  ont vu aussi des symboles de marie dans le Buisson ardent, dans l’Arche d’alliance, dans le char d’Ézéchiel, etc. car leur caractéristique commune était de contenir ou de transporter quelque chose de plus saint qu’eux-mêmes.

Tout comme Marie est toujours représentée dans l’iconographie byzantine avec Jésus dans ses bras, elle l’est toujours en relation avec le Christ,

mais elle est en même temps le modèle de la perfection chrétienne, car elle obéit totalement à Dieu et à l’action de l’Esprit Saint, Lc 1,38, par contraste avec l’hésitation de Zacharie, Lc 1, 18 ss.

« Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole », Lc 1,38.

« Zacharie dit à l’ange : - Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. L’ange lui répondit : - Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps », Lc 1, 18 ss.

Éphrem réfléchit sur le mystère de Marie, sur les paradoxes de la vierge mère, de l’être mortel qui porte l’être immortel et du contenant qui contient celui qu’on ne peut contenir. Puisqu’on ne peut pas raconter comment Marie a accouché de Jésus en termes rationnels, il n’y a guère de chances que l’esprit humain puisse être capable de saisir la nature divine du Christ !

-          2ème strophe

Marie est appelée « sœur » du Christ. Les chrétiens deviennent par le baptême frères et sœurs du Christ, Rm 8, 29. Dans la pensée d’Éphrem, Marie est considérée comme ayant reçu le baptême grâce à la présence en son sein du Christ  (qui anticipe celle du Christ dans le « sein » du Jourdain où, pensait-on, le Christ avait, en puissance, sanctifié toutes les eaux baptismales).

Jésus a donc réalisé le salut en séjournant à la fois dans le sein de Marie, dans celui du Jourdain, et dans celui de la tombe. Ce salut est considéré comme ayant déjà été complètement réalisé dans le temps du premier événement, car le passé, le présent et l’avenir se rejoignent en un éternel présent dans le temps liturgique.

« Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères », Rm 8, 29.

 

Hymne sur la Nativité n°11

1.    Pour ta mère, Seigneur, aucun homme ne sait quel nom utiliser.

L’appellerons-nous « vierge » ? Mais elle a enfanté !

Alors « femme mariée » ? Elle n’a pas connu d’homme !

Si le cas de ta mère dépasse la raison, que dire alors du tien ?

2.       Certes, elle est ta mère, elle l’est, elle seule ;

Mais avec tous, ta sœur, et ton épouse encore, avec tous les cœurs chastes.

Ô beauté de ta mère, toi-même l’as ornée de tous les ornements.

3.       Elle fut, par son être, ton épouse déjà, avant que tu ne viennes ;

Et puis elle a conçu, par voie surnaturelle, après que tu sois là.

Elle est demeurée vierge quand elle t’enfanta, d’une sainte manière, Ô toi qui es le Saint.

4.       Car avec toi, Marie a expérimenté tout ce que font les femmes mariées :

Elle conçut surnaturellement ; son sein s’emplit de lait, mais contre la nature :

D’un coup tu as changé une terre assoiffée en une fontaine de lait !

« Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?

    Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride », Is 53, 1b-2a. 

5.       Quand elle te portait, toi, la grande montagne, tu allégeais son poids.

« Alors furent pulvérisés tout ensemble le fer et l’argile, le bronze, l’argent et l’or ; ils devinrent comme la paille qui s’envole en été, au moment du battage : ils furent emportés par le vent sans laisser de traces.

Quant à la pierre qui avait frappé la statue, elle devint un énorme rocher qui remplit toute la terre », Dn 2,35.

Quand elle nourrissait, tu rassasiais sa faim.

« Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim », Mt 4,2.

Quand elle t’allaitait, tu voulais avoir soif.

« Arrive une femme de Samarie. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire », Jn 4,7.

Quand elle te choyait, toi, le charbon ardent, son sein ne brûlait pas.

« L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée », Is 6,6-7.

6.       Merveille que ta mère : le Seigneur vint en elle se faire serviteur ;

Le Verbe vint en elle pour se taire en son sein ;

La foudre vint en elle pour ne faire aucun bruit ;

Le berger vint en elle et le voici agneau nouveau-né et qui bêle.

7.       Car le sein de ta mère a renversé les rôles :

Celui qui tout créa est entré dans son bien, et pauvre y est venu ;

Le Très-Haut vint en elle et humble y est entré ;

La splendeur vint en elle, arrivant revêtue de misérables teintes.

8.       Lui, le puissant, il vint et revêtit la peur en entrant dans son sein ;

Celui qui donne à tous, vint connaître la faim ;

Celui qui tous fait boire, vint connaître la soif ;

Et c’est nu, dépouillé, qu’il vint en sortant d’elle, lui qui tous les revêt.

Refrain : À toi soit la louange, toi qui rends tout si facile,

Toi, le Seigneur de tous. 

 

Source de la fontaine, Hymne sur Marie n°7.

1.      Vous tous qui discernez, venez et admirons la vierge qui est mère, la fille de David.

Elle, la très gracieuse, enfanta la Merveille.

-          Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : - Conseiller-merveilleux, Is 9, 5.

Source de la Fontaine

-          Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines. Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau, une source jaillira de la Maison du Seigneur », Jl 4,18.

Et vaisseau qui apporte de la joie pour le Père, et de bonnes nouvelles en son très chaste sein.

Elle escorte le grand timonier du créé (le créateur), en qui règne la paix sur terre et dans les cieux.

-          Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel, Col 1,19-20.

 

(Marie parle)

4.      Ta demeure, mon fils, est plus grande qu’aucune.

Pourtant, tu as voulu que je sois ta demeure.

Le ciel est trop petit pour contenir ta gloire, la plus humble des êtres, moi, pourtant je te porte.

Laisse Ézéchiel venir te voir sur mes genoux, qu’il se mette à genoux, t’adore

Et reconnaisse en toi Celui qu’alors portaient les chérubins, sur le char.

-          Ils avaient une forme de vivants. Leur aspect était celui de brandons enflammés, une certaine apparence de torches allait et venait entre les Vivants. Il y avait la clarté du feu, et des éclairs sortant du feu. Et les Vivants s’élançaient en tous sens : leur aspect était celui de l’éclair. J’ai vu les Vivants : il y avait une roue à terre, à côté de chaque Vivant, pour leurs quatre visages. Ces roues et leurs éléments scintillaient comme de la chrysolithe. Toutes les quatre avaient même forme. L’aspect de leurs éléments était tel que les roues paraissaient imbriquées l’une dans l’autre. Quand elles avançaient, elles allaient dans les quatre directions ; elles avançaient sans s’écarter. Leur pourtour était grand et effrayant, rempli de scintillements autour de chacune des quatre roues. Quand les Vivants avançaient, les roues avançaient à côté d’eux ; quand les Vivants s’élevaient de terre, les roues s’élevaient. Là où l’esprit voulait aller, ils allaient, et les roues s’élevaient avec eux : l’esprit du Vivant était dans les roues !

-          On entendit un bruit venant de plus haut que le firmament qui était au-dessus de leurs têtes. Au-dessus de ce firmament, il y avait une forme de trône, qui ressemblait à du saphir ; et, sur ce trône, quelqu’un qui avait l’aspect d’un être humain, au-dessus, tout en haut. Puis j’ai vu comme un scintillement de vermeil, comme l’aspect d’un feu qui l’enveloppait tout autour, à partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessus. À partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessous, j’ai vu comme l’aspect d’un feu et, autour, une clarté. Comme l’arc apparaît dans la nuée un jour de pluie, ainsi cette clarté à l’entour : c’était l’aspect, la forme de la gloire du Seigneur. À cette vue, je tombai face contre terre, et j’entendis une voix qui me parlait, Ez 1, 13…28.

Laisse-le m’appeler bienheureuse : je te porte aujourd’hui.

 

5.      Mais c’est le char lui-même qui s’arrête, étonné que je porte son Maître ;

Dans un grand tremblement, les chérubins s’écrient :

Bénie soit la splendeur du lieu où tu résides !

-          Alors l’esprit me souleva et j’entendis derrière moi le bruit d’une grande clameur : « Bénie soit la gloire du Seigneur depuis son lieu », Ez 3,12.

Ce lieu est avec moi, mon sein est ta demeure ; et ton rayonnement, sur mes genoux repose.

Le trône de ta grandeur est tenu dans mes bras.

Sur toi mes doigts se ferment au lieu des roues du char.

Moi aussi je crierai : - Sois béni en ton lieu !

 

6.      Le prophète Isaïe avait jadis prédit : - La vierge concevra et donnera naissance.

-          C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, Is 7,14.

Viens me voir, Isaïe, vois, et réjouissons-nous !

Voici que j’ai conçu tout en demeurant vierge.

Prophète de l’Esprit, riche de tes visions, vois donc l’Emmanuel qui t’est resté caché.

-          Elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu-avec-nous, Is 7,14.

Hausse la voix et blâme Sion, la prostituée, qui t’avait rejeté,

Et refusait de croire que je pourrais donner la vie en restant vierge, selon ton témoignage.

 

7.      Venez donc, ô vous tous qui savez discerner,

Vous qui, par votre voix, témoignez pour l’Esprit :

Prophètes qui voyez dans les choses cachées par la vision du vrai ;

Et vous, les laboureurs, qui semiez la semence, dormant dans l’espérance.

-          Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment, Mc 4, 26-27.

Debout, réjouissez-vous car voici la moisson !

Regardez : dans mes bras, je tiens l’épi de vie.

-          Le Seigneur parla à Moïse et dit : « Parle aux fils d’Israël. Tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre moisson. Il la présentera au Seigneur en faisant le geste d’élévation pour que vous soyez agréés. C’est le lendemain du sabbat que le prêtre fera cette présentation, Lv 23,9-11.

Il apporte le pain pour tous ceux qui ont faim, et nourrit les besoins.

-          Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif, Jn 6,35.

Soyez donc dans la joie avec moi, car je porte un épi plein de joies !

 

 

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