samedi 27 juillet 2019

Demandez, on vous donnera, saint Luc 11,1-13




Saint Augustin Luc 11,5-9

Quels sont ces trois pains, sinon l'aliment céleste que nous offrent les divins mystères? Or, il peut se faire qu'on ne puisse satisfaire à la demande d'un ami, et on reconnaît alors qu'on n'a pas ce qu'on devrait lui donner. Ainsi, un ami vous arrive de voyage, c'est-à-dire, de la vie du monde, où tous les hommes passent comme des voyageurs, où ils n'ont ni véritable propriété ni demeure permanente, mais où tout homme s'entend dire : Passez, faites place à celui qui doit vous succéder. Ou encore, cet ami vous arrive fatigué d'un mauvais voyage, c'est-à-dire, d'une vie coupable, il n'a pas trouvé la vérité qu'il eût été si heureux d'entendre et de recevoir; il vient donc à vous, qui êtes chrétien, et il vous dit: Veuillez m'instruire. Or, peut-être vous demande-t-il ce que vous ignorez dans la simplicité de votre foi, vous ne pouvez donc apaiser la faim qui le tourmente, et vous êtes obligé de recourir aux livres du Seigneur, car, peut-être, ce qu'il vous demande se trouve dans les saints Livres, mais enveloppé d'obscurité. Vous ne pouvez interroger Paul, ni Pierre, ni aucun prophète, car toute cette famille repose avec son maître. Cependant l'ignorance du monde est profonde, c'est le milieu de la nuit; votre ami, pressé par la faim, insiste auprès de vous, la foi dans sa simplicité ne lui suffit pas, faudra-t-il l'abandonner ? Allez donc trouver le Seigneur lui-même, avec lequel toute sa famille se repose, et frappez à la porte par vos prières: « De l'intérieur de la maison il vous répondra: Ne m'importunez pas ». Mais s'il tarde à vous donner, c'est pour vous faire désirer plus vivement ce qu'il diffère de vous accorder, et vous rendre ses dons plus précieux.

Saint Jean Chrysostome Luc 11,10-13
En nous disant: «Demandez», c'est la prière qu'il nous recommande: «Cherchez», c'est le zèle et la sollicitude dans la prière. En effet, ce qui est l'objet de nos recherches, exige de grands soins, surtout dans les choses de Dieu, où notre intelligence rencontre tant d'obstacles. Cherchons donc Dieu avec la même sollicitude que nous cherchons l'or que nous avons perdu. Le Sauveur nous apprend encore à persévérer dans la prière, bien qu'il n'ouvre pas aussitôt la porte : «Frappez, et l'on vous ouvrira»; si vous ne vous lassez pas de chercher, vous trouverez infailliblement, la porte n'est fermée que pour vous obliger de frapper, et s'il tarde à se rendre à vos désirs, c'est pour que vous demandiez avec plus d'instances.

https://www.apologetique.net/EvangilePere/EvangilePere

vendredi 12 juillet 2019

Semez ! Saint Bernard de Clairvaux



A l'occasion de Saint Benoît 11 juillet 2019
Semez !

Le bienheureux Benoît fut un arbre, 
grand, couvert de fruits, 
tel « l’arbre planté près d'un ruisseau», Ps 1,3.  

On sait que les branches se développent selon la quantité des racines, et on dit qu’autant un arbre a de racines pour le fixer, autant il a de branches pour le parer. 

Il en va de même pour nous : bien que nous n’en fassions pas, les miracles de notre père Benoît doivent être pour nous un grand réconfort. 

Le Seigneur aussi est lui-même un arbre. 
Il est vraiment un arbre et une plante céleste, mais plantée en terre, 
selon qu’il est écrit « la vérité germera de la terre» Ps 84,12.

Vous aussi, semez-vous, 
perdez-vous ! 
Il se perd bien lui-même, 
celui qui ne fait jamais rien pour lui, 
mais dont toute l’intention et tout le désir tendent au bon plaisir de Dieu et à l’utilité de ses frères.

Ainsi, semez, vous aussi,
ainsi, portez du fruit. Semez, vous aussi, car il y en a tant qui ont semé avant vous ;
portez du fruit, car c’est pour vous qu’ils ont semé.
Ô race d’Adam ! Qu’ils furent nombreux ceux qui ont semé en toi, et quelle précieuse semence !
Elle a semé en notre terre, la Trinité toute entière ; ils ont également semé, les anges et les Apôtres, ils ont semé, les martyrs, et les confesseurs, et les vierges.

Le Père a semé le Pain venu du Ciel, Jn 6,32 ; le Fils a semé la Vérité ; le Saint Esprit, la Charité.

Saint Bernard de Clairvaux (+ 1153), moine de Cîteaux, a fait rayonner au XIIème siècle l’ordre cistercien dans toute l’Europe.

lundi 1 juillet 2019

Mère Isabelle, prier pour toutes les branches de l'Assomption


Anniversaire du décès de Mère Isabelle

3 juillet 1921 à Sceaux


Nous devons prier pour

toutes les branches de l'Assomption




Notre vie doit être de vivre en Dieu, de demeurer dans la charité. Toutes les oeuvres de Saint Augustin étaient remplies de charité, de l'amour du prochain, du pardon des ennemis, de la charité envers Dieu, de la bonté envers les amis… Si on a la charité, on doit véritablement vouloir ce qui coûte et faire ce qui coûte le plus. Si on n'a pas cette énergie, on n'aime pas véritablement Dieu… Les vertus qu'on peut acquérir, Dieu les donne à mesure qu'on les désire, qu'on les demande : il ne faut donc pas se décourager, quand on se sent incapable, misérable, distraite, lâche…

Demandons cette flamme d'amour qu'avait saint Augustin. Nous devons l'honorer en priant pour toutes les oeuvres de l'Assomption. Dieu a permis que nous devions des prières particulières à toutes les branches de l'Assomption. Dieu, qui nous sait faibles, oublieuses, légères, a permis que nous ayons un devoir de reconnaissance envers ceux pour qui nous devons prier. D'abord, les Pères qui ont soin de nos âmes, qui ont à accomplir l'oeuvre augustinienne par la prédication, la vie religieuse au milieu de difficultés qui seraient inextricables si Dieu ne les tenait dans sa main… Nous avons aussi à prier pour les Oblates, nous leur devons une reconnaissance très particulière, puisque c'est là notre berceau ; elles nous ont donné leur sève, nous ont initiées à la vie religieuse ; nous avons envers elles une dette de charité. Nous connaissions moins les Petites Soeurs, mais l'épreuve de la grippe, cet hiver, nous en a davantage rapprochées et nous devons prier pour leurs oeuvres, pour leurs missions, leurs pauvres ; que tous les soins qu'elles donnent aux corps aident à la transfiguration des âmes. Notre prière doit s'étendre au monde entier ; et particulièrement où nous avons des soeurs, la charité fraternelle doit s'étendre. Nous devons prendre leurs oeuvres par la charité, les faire nôtres, avoir ce zèle des âmes qui embrasse tout et la sanctification des membres de notre congrégation, Instruction de Mère Isabelle aux Orantes de l'Assomption 23 août 1919.