samedi 31 décembre 2022

Saint Ephrem de Nisibe, Admirons la vierge qui est mère

 




Admirons la vierge qui est mère.           Solennité    1er janvier. Marie, Mère de Dieu.   






Venez et admirons la vierge qui est mère, la fille de David.

Elle, la très gracieuse, enfanta la Merveille.

« Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné !

Sur son épaule est le signe du pouvoir ; Son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux », Is 9, 5.

 « Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines.

Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau, une source jaillira de la maison du Seigneur », Jl 4,18.

Un vaisseau apporte de la joie pour le Père, et de bonnes nouvelles en son très chaste sein.

Elle escorte le Créateur, elle le porte et elle chante ses louanges avec de doux cantiques.

-      Ta demeure, mon fils, est plus grande qu’aucune. Pourtant, tu as voulu que je sois ta demeure.

Le ciel est trop petit pour contenir ta gloire, et la plus humble des êtres, moi, pourtant je te porte.

Laisse Ézéchiel venir te voir sur mes genoux, qu’il reconnaisse en toi Celui qu’alors portaient les chérubins sur le char. Laisse-le m’appeler bienheureuse : je te porte aujourd’hui.

Mais c’est le char lui-même qui s’arrête, étonné que je porte son Maître ;

Dans un grand tremblement, les chérubins s’écrient : Bénie soit la splendeur du lieu où tu résides !

« Alors l’Esprit me souleva et j’entendis derrière moi le bruit d’une grande clameur :

-          Bénie soit la gloire du Seigneur depuis son lieu ! », Ez 3,12.

Ce lieu est avec moi, mon sein est ta demeure ; et ton rayonnement, sur mes genoux repose.

Le trône de ta grandeur est tenu dans mes bras.

Sur toi mes doigts se ferment au lieu des roues du char. Moi aussi je crierai : - Sois béni en ton lieu !

Le prophète Isaïe avait jadis prédit :

« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe :

Voici que la vierge est enceinte », Is 7,14.

Viens me voir, Isaïe, vois, et réjouissons-nous ! Voici que j’ai conçu tout en demeurant vierge.

Vois donc l’Emmanuel qui t’est resté caché.

« Elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu-avec-nous », Is 7,14.

Venez donc, ô vous tous, qui par votre voix, témoignez pour l’Esprit :

Prophètes qui voyez dans les choses cachées par la vision du vrai ;

Et vous, les laboureurs, qui semiez la semence, dormant dans l’espérance.

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment », Mc 4, 26-27.

Debout, réjouissez-vous car voici la moisson !

Regardez : dans mes bras, je tiens l’épi de vie.

Il apporte le pain pour tous ceux qui ont faim, et nourrit les besoins.

«  Jésus leur dit : - Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim », Jn 6,35.

Soyez donc dans la joie avec moi, car je porte un épi plein de joie !

Saint Ephrem de Nisibe4ème siècle. Diacre en Syrie. Docteur de l'Église.

Hymne 7 sur la Vierge.

samedi 17 décembre 2022

Guerric d'Igny, Allons voir la Parole de Dieu (+ 1157)

25 décembre 2022 NOEL


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18


Au commencement était le Verbe, 

la Parole de Dieu, 

et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.





Vous vous êtes réunis, mes frères, pour entendre la parole de Dieu. Mais Dieu nous a préparé quelque chose de meilleur : il nous est donné aujourd'hui non seulement d'entendre, mais aussi de voir le Verbe de Dieu, pourvu seulement que nous allions jusqu'à Bethléem pour voir cette parole que Dieu a réalisée et qu'il nous a montrée Lc 2,15.

 

Dieu savait bien que les sens de l'homme sont incapables de saisir l'invisible, rebelles aux enseignements célestes et réfractaires à la foi, à moins que la réalité même exposée par la foi ne soit elle-même présentée visiblement à nos sens pour les convaincre. Car s'il est vrai que la foi naît de ce qu'on entendRm 10,17elle naît bien plus facilement et plus vite de ce qu'on voit, comme nous l'apprend l'exemple de celui qui s'entend dire : Parce que tu m'as vu, tu croisJn 20,29, toi qui étais incrédule à l'égard de ce que tu avais entendu.



Cependant Dieu, voulant condescendre à notre lourdeur, a aujourd'hui rendu visible pour nous son Verbe, qu'il avait d'abord rendu audible. Il l'a même rendu palpable, au point que certains d'entre nous ont pu dire: 
Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c'est le Verbe, la Parole de vie, 1 Jn 1,1.

Ce fut depuis le commencement de cette éternité qui n'a pas de commencement. Nous l'avons entendu quand il fut promis au commencement du temps, nous l'avons vu et touché quand il s'est montré à la fin des temps.


Cette parole qui vient de Dieu, j'ai parfois remarqué, mes frères, qu'on l'écoute avec ennui. Pourtant, la Parole qui vient de Dieu, peut-on la voir sans éprouver de la joie ? Je serai le premier à me condamner, parce que le Verbe qui est Dieu, lorsqu'il se présente à moi aujourd'hui tel que je suis, s'il ne me réjouit pas, je suis un impie ; s'il ne m'édifie pas, je suis un réprouvé.

S'il se trouve donc parmi nous un frère qui souffre de langueur spirituelle, je ne veux pas que ses oreilles se fatiguent plus longtemps à écouter ma parole méprisable. Qu'il se rende jusqu'à Bethléem, et que là il contemple celui que les anges désirent contempler,cf. 1P 1,12, qu'il contemple le Verbe que le Seigneur nous a montrécf. Lc 2,15. Qu'il se représente en esprit en quel état la Parole de Dieu, vivante et énergiqueHe 4,12, est couchée là, dans une mangeoire.


Parole sûre et qui mérite d'être accueillie sans réserve, 1Tm 1,15 ta Parole toute-puissante, Seigneur, qui dans une telle profondeur de silence, venant de ton trône royal bonditSg 18,14-15 jusque dans les crèches des animaux, elle nous parle mieux, pour l'instant, par son silence. Celui qui a des oreilles, qu'il entendeMt 11,15 ce que nous dit ce saint et mystérieux silence du Verbe éternel ; parce que, si mon oreille ne me trompe, entre autres choses qu'il dit, il parle de paix au peuple des saints et des fidèlesPs 84,9, à qui le respect et l'exemple qu'il donne ont imposé un silence religieux.

Sermons pour Noël, 5, 1-2 ; SC 166, 223-226
http://www.clCerus.org/bibliaclerusonline/pt/jzn.h

Saint Bernard de Clairvaux, Invoque Marie, Crie vers Marie

Ô HOMME,
Qui que tu sois,
Qui dans cette marée du monde,
Te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes,
Ne quitte pas des yeux la lumière de cette étoile.

Quand se déchaînent les rafales des tentations,
Quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité,
Regarde l'étoile,
Appelle Marie !

Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues,
Regarde l'étoile,
Crie vers Marie !

Si la colère ou l'avarice,
Si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme,
Regarde vers Marie.

Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes,
Honteux des souillures de ta conscience,
Terrorisé par la menace du jugement,
Tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse,
Par l'abîme du désespoir,
Pense à Marie.

Dans les périls, les angoisses, les situations critiques,
Invoque Marie,
Crie vers Marie !

Que son nom ne quitte pas tes lèvres,
Qu'il ne quitte pas ton cœur,
Et pour obtenir la faveur de ses prières,
ne cesse pas d'imiter sa vie.

Si tu la suis, point ne t'égares ;
Si tu la pries, point tu ne désespères ;
Si tu la gardes en ta pensée, point de faux pas.

Qu'elle te tienne, plus de chute.
Qu'elle te protège, plus de crainte.

Sous sa conduite, plus de fatigue.
Grâce à sa faveur, tu touches au port.

Et voilà comment ta propre expérience
te montre combien se justifie la parole :
Le nom de la vierge était Marie !

Amen.

Saint Bernard 

dimanche 11 décembre 2022

Saint Bède le Vénérable (+ 735), Dieu fait homme, pour nous sauver

 18 décembre 2022

4ème dimanche de l'avent A



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
 1,18-24
 
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.









L'évangéliste Matthieu, avec peu de mots, mais pleins de vérité, rapporte la naissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, par laquelle, étant fils éternel de Dieu avant les siècles, il est apparu dans le temps comme un fils d'homme. Il avait rappelé les générations de ses ancêtres, depuis Abraham jusqu'à Joseph, l'époux de Marie. Et certes, il convenait de toute façon que Dieu, puisqu'il voulait devenir homme par amour pour les hommes, ne naquît pas d'une autre que d'une vierge et que, lorsqu'il arriverait qu'une vierge enfantât, elle ne put procréer un autre fils que Dieu lui-même : Voici, dit le prophète, la Vierge portera et enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, nom qui se traduit : Dieu avec nous, Is 7,14.

Le nom de Sauveur "Dieu-avec-nous", donné par le prophète, signifie les deux natures de son unique personne. En effet, celui qui est Dieu, né du Père avant tous les siècles, c'est lui-même qui est Emmanuel à la fin des temps, c'est-à-dire Dieu avec nous. Il l'est devenu dans le sein de sa mère, parce qu'il a daigné accepter la fragilité de notre nature dans l'unité de sa personne, quand le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous, Jn 1,14. C'est-à-dire qu'il a commencé d'une manière admirable à être ce que nous sommes, sans cesser d'être ce qu'il était, en assumant notre nature, de façon à ne pas perdre ce qu'il était en lui-même.


Marie mit donc au monde son fils premier-né, Lc 2,7, c'est-à-dire le fils de sa substance ; elle enfanta celui qui, avant toute créature, était Dieu, né de Dieu, et qui, dans l'humanité où il était créé, devançait en mérite toute créature.

Et elle lui donna le nom de Jésus  Lc 2,21. Donc, le nom de Jésus est celui du fils qui, né de la Vierge, signifie selon l'explication de l'ange qu'il sauvera son peuple de ses péchés. Or, celui qui sauve des péchés, c'est évidemment lui aussi qui sauvera des corruptions de l'âme et du corps, qui sont les suites du péché.

Quant au nom du Christ, c'est le titre d'une dignité sacerdotale et royale. Car les prêtres et les rois, sous la loi ancienne, étaient appelés Christs à cause de la chrismation. Cette onction d'huile sainte préfigurait celui qui, en venant dans le monde comme vrai roi et pontife, a été consacré d'une onction de joie, comme aucun de ses semblables, Ps 44,8. A cause de cette onction ou chrismation, le Christ en personne et ceux qui participent à la même onction, c'est-à-dire à la grâce spirituelle, sont appelés "chrétiens".

Du fait qu'il est Sauveur, le Christ peut nous sauver de nos péchés ; du fait qu'il est pontife, il peut nous réconcilier avec Dieu le Père; du fait qu'il est roi, qu'il daigne nous donner le royaume éternel de son Père, Jésus Christ notre Seigneur qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Homélies pour la Vigile de Noël, 5, CCL 122, 32-36
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline

dimanche 4 décembre 2022

Saint Ambroise, Réjouissez-vous dans le Seigneur, 4ème siècle

 3ème dimanche de l'Avent, LA JOIE



Sophonie 3,14-18a, Philippiens 4,4-7, St Luc 3,10-18.


Le rose est la couleur de l’aurore. 
Cette couleur liturgique revient deux fois dans l’année. 
Le troisième dimanche de l'Avent et 
le 4e dimanche de Carême, celui de Laetare. 
L’église fait entrevoir la joie qui se prépare : 
la Nativité, et la Résurrection du Christ. 

Le rose est la couleur de l'aurore :
dans le désert à cet instant, 
la nuit noire enveloppe encore tout mais 
à l’horizon une couleur rosée se répand,
elle annonce la venue d’une lumière éblouissante !



Réjouissez-vous dans le Seigneur

Les joies du monde tendent à la tristesse.
Les joies conformes à la volonté de Dieu attirent aux biens durables et
éternels ceux qui y persévèrent.
Saint Paul ajoute : Je le répète, réjouissez-vous. Que votre sérénité soit
connue de tous les hommes. Votre conduite sainte ne doit pas
seulement apparaître devant Dieu, mais aussi devant les hommes,
pour donner un exemple de sérénité et de réserve
devant tous ceux qui demeurent avec vous sur la terre,
pour laisser un bon souvenir devant Dieu et les hommes.

Le Seigneur est proche : ne soyez inquiets de rien.
Le Seigneur est toujours proche de ceux qui l’invoquent en vérité,
avec une foi droite, une espérance ferme, une parfaite charité.
Il sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.
Il est toujours près à secourir, dans n’importe lequel de leurs besoins, ceux qui
Le servent fidèlement. Aussi, lorsque nous voyons que le malheur est imminent,
nous n’avons pas à nous faire de grand souci,
puisque nous devons savoir que Dieu est pour nous un défenseur tout proche,
selon cette parole du psalmiste :
Le Seigneur est proche de ceux dont le coeur est angoissé, et il sauvera ceux dont l’esprit est abattu. 
Les angoisses sont nombreuses pour les justes mais de toutes leurs angoisses, 
le Seigneur les délivre, Ps 34.
Si nous nous efforçons d’accomplir et de garder ce qu’Il prescrit, le Seigneur ne tarde pas à venir.

Mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour
faire connaître à Dieu vos demandes. Nous ne devons pas, si nous
sommes accablés d’épreuves, les supporter avec récriminations et
tristesse, mais avec patience et bonne humeur, en rendant grâce à Dieu
en tout temps et à propos de tout.

Saint Ambroise (340-397)
Évêque de Milan [Italie] et docteur de l’Église.
Ph 4,4-5.

Père Daniel Stampers, Joie, Patience et vision

3ème dimanche de l'avent, Is 35,1-6a.10 Jc 5,7-10 Mt 11,2-11


Joie, Patience et Voir.


La semaine dernière Jean le Baptiste nous invitait à la conversion et à produire du fruit. Cette semaine, les textes de ce 3ème dimanche de l’Avent nous invitent à voir le fruit le plus beau que doit produire en nous le mystère de Noël, le mystère de Dieu avec nous : la joie.

 


I/ La joie ?

Se réjouir, exulter, crier de joie, être dans l’allégresse, le texte d’Is 35 ne manque pas d’insister lourdement sur l’appel à la joie que doit susciter en nous la venue du Sauveur, du rédempteur, de Dieu avec nous, l’Emmanuel. Mais, a-t-on tant de motifs de se réjouir ? Tout va mal, la guerre, les abus, la crise énergétique, l’inflation. C’est la crise et pas de sauveur à l’horizon ! Quand le prophète Isaïe écrit, la situation n’est guère meilleure : temps de guerre et d’incertitudes, interrogations sur ce qu’il faut faire pour éviter le chaos, injustice sociale et perte de repères. Le prophète ne s’adresse pas à des gens pour qui tout va bien, mais plutôt à des gens qui s’affolent. Pourtant il leur dit au nom de Dieu : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu… Il vient lui-même et vient vous sauver. » Il ne faut pas s’étonner que le message des prophètes ait été mal reçu, il va à l’encontre de tout bon sens et de toute logique, il est utopique et certains pensent qu’il trompe les gens par des promesses illusoires. La foi dans le sauveur n’est-elle pas qu’une illusion ? Tant de voix continuent de nous le dire aujourd’hui.

 

II/ La patience !

Saint Jacques donne une première réponse à ces critiques : « ayez de la patience. » Ce mot résonne étrangement dans un monde où l’on va vite et où l’on veut tout et tout de suite. Le moindre événement insignifiant se transforme en buzz et suscite indignation et critique. La moindre proposition est aussitôt rejetée et vilipendée. Nous ne sommes pas un monde où la patience est reine, nous sommes dans l’instantané et l’immédiat. Pourtant saint Jacques n’a pas tort de dire qu’il faut le temps des semailles, le temps de la pousse, le temps des récoltes. Pour que la terre produise son fruit, il faut du temps : Rome ne s’est pas bâtie en un jour, le royaume de Dieu non plus. Les prophètes, dit Jacques, ont parlé pendant 5 siècles à un peuple qui n’écoutait pas et qui ne voyait pas, pourtant ils ont eu la patience et l’endurance de continuer à prêcher la bonne nouvelle du salut envers et contre tout. Nous aussi, nous avons besoin d’être patient et dans la joie.

 

III/ La vision.

La joie vient de la vision de ce monde en devenir, de ce royaume en construction, de cette foi que Dieu est à l’œuvre en ce monde et que le salut est déjà là, même si il échappe à nos yeux. Comme le cultivateur qui voit dans les petites pousses de l’hiver la promesse d’une future récolte, nous aussi nous avons des signes qui nous sont donnés. Les signes, un homme mal habillé dans le désert, un enfant dans une crèche, des aveugles qui voient, des sourds qui entendent, des morts qui ressuscitent. Tout cela est autour de nous mais nous ne le voyons pas, nous ne le comprenons pas, nous préférons gémir et nous lamenter. Les signes sont là encore aujourd’hui et le monde va mieux aujourd’hui qu’hier, mais pour cela il faut ouvrir ses yeux et son cœur. Il faut sortir de soi-même et s’ouvrir à l’autre, non pas pour juger et condamner comme nous le rappelle saint Jacques, mais pour nous réjouir de ce qui est beau et magnifique autour de nous. Cela devrait être la démarche de chacun de nous en ce temps de l’Avent  pour accueillir la joie de Noël et réaliser pleinement ce qui se passe quand Dieu vient à nous en se faisant homme et en partageant avec nous notre condition humaine pour la changer et nous faire grandir. C’est une merveille qui devrait nous emplir de joie et d’exultation. Est-ce le cas ?

P. Damien Stampers. https://www.catholique-blois.net