vendredi 25 juin 2021

Mère Isabelle, centenaire de sa mort 3 juillet 1921

 Mère Isabelle, Fondatrice des soeurs Orantes de l'Assomption avec le Père Picard, Assomptioniste




est décédée le 3 juillet 1921 à 92 SCEAUX







« Quand on veut que l’eau coule vers un endroit défini, 

il faut creuser le sol pour lui donner un passage. 

De même si nous voulons que nos pensées et nos aspirations soient transformées par la grâce, 

il faut creuser un chemin surnaturel dans nos âmes…  

Mes sœurs, ayez bien cette conviction que vous devez continuellement prier…  

Ayez à cœur de chercher Dieu véritablement ; 

ne vous laissez pas aller à de petits mécontentements et à des craintes,

laissez-vous pénétrer de la présence de Dieu et

abandonnez-vous à lui comme votre Père. 

Si vous gardez des préoccupations, 

des désirs de paraître, 

de vous adonner davantage aux choses qui vous intéressent, 

alors vous ne creusez pas ce sentier qui doit vous conduire à l’union avec Dieu. 

Chassez donc tout ce qui peut mécontenter Dieu dans vos âmes, 

creusez de façon à ce que tous les obstacles à l’union à Dieu disparaissent », 

Instruction du 25 août 1917 aux Orantes.


« Nous avons pour devise : 

«Ils se montraient assidus à l'enseignement des apôtres, 

fidèles à la communion fraternelle, 

à la fraction du pain et aux prières », Ac 2, 42

L’âme doit se tenir unie à Dieu si elle veut entendre la voix intérieure…  

Le Seigneur parle toujours dans le silence, lorsque l’âme est attentive », 1920.


vendredi 18 juin 2021

Saint Ephrem de Nisibe, elle toucha son vêtement


 
13ème dimanche du temps ordinaire

 Saint Marc 5,21-24,35b-43




 Louange à toi, Fils d’une substance cachée, parce   que, par les plaies cachées de cette Femme, la     guérison cachée que tu opéras en elle fut annoncée,   en sorte que, à travers cette femme visible, les gens   ont vu ta divinité invisible.






Avant que ne soient exposées les pensées secrètes de la femme, Notre Seigneur les connaissait. Il semblait ne pas savoir, puisqu’il demande qui l’a touché, mais il était pourtant conscient des choses secrètes, lui qui n’a guéri la femme qu’à cause de sa foi secrète. Il a d’abord vu la foi cachée de cette malade, avant de lui accorder la guérison. 

« Qui m’a touché ? » demande Jésus. Les disciples répondent : « La foule te presse de tous côtés et tu demandes qui t’a touché !» Les disciples indiquaient à Notre Seigneur que toute la foule le touchait, et Notre Seigneur indiqua aux disciples qu’une seule parmi tous l’avait touché. Tous le touchaient à cause de la bousculade des gens : une seule, cependant, dans sa douleur, l’avait réellement touché. Les disciples avaient voulu indiquer à Notre Seigneur combien les gens le touchaient physiquement, mais Notre Seigneur montra aux disciples que c’est la foi qui l’avait touché. Beaucoup le touchaient à ce moment, mais en tant qu’homme, alors qu’une seule l’avait touché en tant que Dieu. 

Celui donc qui s’approche de lui corporellement n’éprouve qu'un contact corporel, et celui qui s’approche spirituellement touche, à travers l’humanité palpable, la divinité impalpable. Celui qui s’approche de lui comme d’un homme, entre en contact avec son humanité, et celui qui s'approche de lui comme de Dieu, trouve en lui des trésors de guérison pour ses douleurs. 

Les ennemis de Notre Seigneur ont dû penser : « Il ignore la loi, car cette femme impure par son sang l’a touché et il ne s’en offusque pas ». Pauvres aveugles qui ne voient pas que la puissance qui purifie une femme impure n’est pas souillée par sa souillure. Si, en effet, la puissance du feu est capable de purifier des choses souillées sans se souiller, combien plus la puissance de la divinité du Seigneur ne purifie-t-elle sans devenir elle-même impure. Car le feu n’a pas besoin de purification ; bien plus, rien ne peut le souiller. Dieu n’est-il pas plus que le feu ! 

Si la femme, une fois guérie, s’était retirée en secret, elle aurait été privée d'une couronne. Or, il convenait de couronnes publiquement la foi qui avait brillé dans ce combat caché. C’est pourquoi Notre Seigneur orna la tête de la femme d’une couronne spirituelle, en disant : « Va en paix » La paix est la couronne de la victoire. Puis il ajouta : « Ta foi t’a sauvée ! » pour signifier que c’est pour sa foi qu'elle est couronnée. 

En fait, la foi de cette femme a volé au Seigneur sa guérison. Or, voilà qu'est magnifiée cette foi qui a dérobé ! Elle a pris par fraude, et elle est louée ! Voici une chose merveilleuse à entendre : alors que tous les vols conduisent les voleurs ä l'opprobre, le vol de la foi provoque la louange devant les hommes ! 

Louange à toi, Fils d’une substance cachée, parce que, par les plaies cachées de cette femme, la guérison cachée que tu opéras en elle fut annoncée, en sorte que, à travers cette femme visible, les gens ont vu ta divinité invisible. 

Daniel Bourguet, L'Evangile médité par les Pères, 53-54, Commentaire du Diatessaron, SC 121, Le Cerf 1966, p. 139-145. 

Éphrem le Syrien, Éphrem de Nisibe ou Éphrem le Syriaque, né vers 306 à Nisibe et mort en 373 à Édesse, était un diacre syrien et un théologien du IVᵉ siècle dans la région de l'Assyrie

dimanche 13 juin 2021

Saint Augustin, comment apaiser les tempêtes du coeur

 


12ème dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,35-41

Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : "Passons sur l'autre rive". Survient une violente tempête.




Je vais, avec la grâce du Seigneur, vous entretenir de l'évangile de ce jour. Je veux aussi, avec l'aide de Dieu, vous encourager à ne pas laisser la foi dormir dans vos coeurs au milieu des tempêtes et des houles de ce monde. Le Seigneur Jésus Christ exerçait sans aucun doute son pouvoir sur le sommeil non moins que sur la mort, et quand il naviguait sur le lac, le Tout-Puissant n'a pas pu succomber au sommeil sans le vouloir. Si vous le pensez, c'est que le Christ dort en vous. Si, au contraire, le Christ est éveillé en vous, votre foi aussi est éveillée. L'Apôtre dit : Que le Christ habite en vos coeurs par la foi, Ep 3,17. Donc le sommeil du Christ est le signe d'un mystère. Les occupants de la barque représentent les âmes qui traversent la vie de ce monde sur le bois de la croix. En outre, la barque est la figure de l'Église. Oui, vraiment, tous les fidèles sont des temples où Dieu habite, et le coeur de chacun d'eux est une barque naviguant sur la mer: elle ne peut sombrer si l'esprit entretient de bonnes pensées.

On t'a fait injure : c'est le vent qui te fouette ; tu t'es mis en colère: c'est le flot qui monte. Ainsi, quand le vent souffle et que monte le flot, la barque est en péril. Ton coeur est en péril, ton coeur est secoué par les flots. L'outrage a suscité en toi le désir de la vengeance. Et voici : tu t'es vengé, cédant ainsi sous la faute d'autrui, et tu as fait naufrage. Pourquoi ? Parce que le Christ s'est endormi en toi, c'est-à-dire que tu as oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le Christ s'éveille en toi. Pense à lui.

Que voulais-tu ? Te venger. As-tu oublié la parole qu'il a dite sur la croix : Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font , Lc 23,34 ? Celui qui s'était endormi dans ton coeur a refusé de se venger.

Réveille-le, rappelle-toi son souvenir. Son souvenir, c'est sa parole; son souvenir, c'est son commandement. Et quand tu auras éveillé le Christ en toi, tu te diras à toi-même: "Quel homme suis-je pour vouloir me venger ? Qui suis-je pour user de menaces contre un homme ? Peut-être serai-je mort avant d'avoir pu me venger ? Et quand viendra pour moi le moment de quitter ce corps, si j'expire brûlant de haine et assoiffé de vengeance, celui qui n'a pas voulu se venger ne m'accueillera pas. Celui qui a dit : Donnez, et vous recevrez ; pardonnez, et vous serez pardonnes, Lc 6,37 ne m'accueillera pas. Je réprimerai donc ma colère, et mon coeur trouvera à nouveau le repos." Le Christ a commandé à la mer, et elle s'est calmée,  Mt 8,26.

Ce que je viens de vous dire au sujet des mouvements de colère doit devenir votre règle de conduite dans toutes vos tentations. La tentation surgit: c'est le vent qui souffle; ton âme est troublée: c'est le flot qui monte. Réveille le Christ, laisse-le te parler. Qui donc est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent, Mt 8,27 ? Quel est celui à qui la mer obéit? A lui la mer, c'est lui qui l'a faite, Ps 94,5. Par lui, tout s'est fait, Jn 1,3. Imite plutôt les vents et la mer: obéis au Créateur. La mer entend l'ordre du Christ, vas-tu rester sourd ? La mer obéit, le vent s'apaise, vas-tu continuer à souffler ?

Que voulons-nous dire par là ? Parler, agir, ourdir des machinations, n'est-ce pas souffler, et refuser de s'apaiser au commandement du Christ ? Quand votre coeur est troublé, ne vous laissez pas submerger par les vagues. Si pourtant le vent nous renverse - car nous ne sommes que des hommes -, et qu'il excite les passions mauvaises de notre coeur, ne désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur une mer paisible et de parvenir à la patrie.

Homélie de saint Augustin (+ 430), Sermon 63, 1-3; PL 38, 424-425.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/jbv.htm

vendredi 11 juin 2021

Saint Césaire d'Arles, Ne pas riposter aux méchants, Mt 5,38-42

 


COMMENTAIRE SAINT CÉSAIRE D'ARLES, 470-543, 

moine et évêque. 

Sermons au peuple, n° 23, 4-5, 

s’inspirant de saint Augustin ; SC 243

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »
« Si quelqu'un observe toute la Loi mais s'il est en faute sur un seul point, le voilà en infraction par rapport à l'ensemble de la Loi », Jc 2,10. Quel est cet unique précepte, sinon le vrai amour, la charité parfaite ? C'est d'elle que l'apôtre Paul a dit aussi : « Une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : tu aimeras ton prochain comme toi-même », Ga 5,14…
Car la vraie charité est patiente dans l'adversité et modérée dans la prospérité. Elle est forte dans les souffrances pénibles, joyeuse dans les bonnes œuvres, parfaitement en sûreté dans la tentation. Elle est très douce entre vrais frères, très patiente parmi les faux. Elle est innocente au milieu des embûches ; elle gémit au milieu des malfaisances ; elle respire dans la vérité. Elle est chaste en Suzanne mariée, en Anne veuve, en Marie vierge, Dn 13,1 s; Lc 2,36. Elle est humble dans l'obéissance de Pierre et libre dans l'argumentation de Paul. Elle est humaine dans le témoignage des chrétiens, divine dans le pardon du Christ. Car la vraie charité, frères très chers, est l'âme de toutes les Écritures, la force de la prophétie, la charpente de la connaissance, le fruit de la foi, la richesse des pauvres, la vie des mourants. Gardez-la donc fidèlement ; chérissez-la de tout votre cœur et de toute la force de votre esprit, cf Mc 12,30.
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dimanche 6 juin 2021

Soeur Jeanine Gindrey, Dans la Bible, la prière des fleurs du Bon Dieu

 


    


   Au chapitre 2 de la Genèse,

   nous lisons que "le Seigneur prit

   l'homme et l'établit dans le jardin

  d'Eden pour le cultiver et le garder"

     Le jardin lie l'homme à Dieu.








L’histoire de mon jardin a commencé à l'arrivée de notre communauté d’Orantes de l'Assomption à Valenton, en Val-de-Marne. Deux bandes de cailloux bordaient l'entrée de l'oratoire. Pourquoi ne pas les transformer en un petit jardin riant de fleurs ? Aussitôt pensé, aussitôt fait : de la terre est apportée. Comme le semeur, j'ai semé à tout vent, à la volée, sans me soucier des graines perdues dans les pierrailles ou mangées chaque matin par les pigeons. J'ai laissé croître la bonne et la mauvaise herbe par crainte de déraciner les bonnes plantes, dans l'attente de la surprise et de l'émerveillement devant ce qui viendrait.

Le Christ sème largement sa Parole en tout homme. Selon notre écoute et notre accueil, sa Parole peut se perdre, être étouffée ou croître comme une plante dont on cueillera les fruits, 

Mc 4, 4-20; Lc 8, 4-8 ; Lc  6, 43-45.

Chaque matin, comme le semeur, je sors dans la cour et je longe les bordures, scrutant les nouvelles pousses, admirant leur forme et leur couleur. Parfois, j'ignore leur nom, mais peu importe. Tels sont mes premiers pas avant d'entrer à l’oratoire Dans les espaces de gazon, j'admire les fleurs qui repoussent chaque année, telles les primevères, les pâquerettes, les boutons d'or, les violettes, les bleuets, les roses, et même les fleurs de chardons, les orties et les pissenlits. Certaines fleurs se referment quand il pleut ou lorsque la nuit tombe, et, au lever du soleil, on peut les voir s'épanouir à nouveau. Elles sont robustes et rustiques. Je les reçois comme un don de Dieu, je n’'ai i pris aucune peine pour elles.Pureté

Pureté et abandon

Iris, tulipes, glaïeuls, œillets dinde et lys flamboyants s'élèvent vers le ciel, jaunes, pourpres, rosés... La couleur jaune me rappelle la joie de vivre, la lumière de la Résurrection, mais aussi notre attachement au Vatican. Le lys est une fleur symbolique : trois lys évoquent la Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, ainsi que les trois vertus théologales que sont la foi, l'espérance et la charité. Des lys composaient le blason de la couronne de F rance, comme expression de la soumission du souverain français à l'autorité divine  dont  il détenait le pouvoir.

Dans l'iconographie chrétienne, le lys est une fleur pri­vilégiée pour représenter la pureté, symbole de la virginité de Marie, mais aussi symbole de l'amour chaste dans le mariage. Marie porte un sceptre en fleur de lys. Le Cantique des cantiques évoque la tendresse de Dieu envers son peuple. L'amour que notre Seigneur porte à l'humanité y est comparé à la passion d'un bien-aimé envers sa bien-aimée : «Je suis un narcisse de Saron, un lis des vallées. Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles... Mon bien-ai est à moi, et je suis à lui ; Il fait paître son troupeau parmi les lis », Ct 2, 1-2. 16.

Les saints sont représentés avec un sceptre en fleur de lys, ou même entourés de fleurs de lys, comme symbole de leur abandon à la volonté de Dieu selon la recommandation du Christ : «Considérez comme croissent les lis; ils ne travaillent, ni ne filent; cependant je vous dis que Salo­mon même, dans toute sa gloire, n 'a pas été vêtu comme l'un  deux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi , Lc 12, 27-28.

Saint Paul nous précise qu'il s'agit d'un abandon actif :

« J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître », 1 Co 3, 6. Et chaque matin, il faut arroser, même si la beauté de la floraison revient à Dieu.


À l'image de nos vies

Contempler une fleur, c'est prêter attention aux grandes étapes de la vie, la naissance, la croissance, le lent mûris­sement, et puis la phase du déclin. C'est à l'image de nos vies, et aussi de notre croissance spirituelle : « L’herbe sèche, et la fleur tombe ; mais la parole du Seigneur de­meure éternellement. Et cette Parole est celle annoncée par l'Évangile », 1 P 1, 24-25.

L’herbe séchée fertilise la terre et la graine qui tombe est pro messe dune nouvelle pousse.  Laissés en terre, les bulbes se multiplient seuls, augmentant le nombre de fleurs chaque année. La vie de tout homme est éphémère, porte du fruit, meurt mais renaîtra. Le prophète  Isaïe nous met au cœur  cette certitude : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, donnant  la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra  pas sans résultat,  sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission » , Is 55, 10-11.  Une parole donnée par Dieu et reçue dans le cœur de l’homme engendre toujours la fécondité, elle porte du fruit, parfois avec retardement. Alors, il nous faut un ami qui intercède pour nous comme dans la parabole du figuier : « Laisse-le cette année encore ; je vais creuser la terre tout autour...  », Lc 13, 8.                                                                       '

Les plantes expriment par leur existence des comportements, des promesses, des sentiments. Prier c'est porter sur toute chose un regard aimant et se tourner vers quelqu'un d'autre.


                   Une prière

 

« Le royaume de Dieu ressemble

à une graine de moutarde qu’un homme

à prise et jetée en terre dans son jardin :

elle a poussé, elle devenue un arbre

et les oiseaux ont faits leurs nids

dans les branches », Lc 13,18-19.

 

Seigneur, donne-moi d’accueillir

Ta Parole.

 

D’aimer la transmettre.

 

Fais-la germer et grandir dans la vie

De tout homme.

 

Fais qu’elle soit lumière pour les hommes, Lc 8,16.

 

Sel dans leur vie, Mt 5,13.

 

Déjà, je t’en rends grâce avec certitude.

 

« Ce qu’un homme aura semé,

Il le moissonnera aussi », Ga 6,7.

Soeur Jeanine Gindrey, in L'Assomption et ses oeuvres, Hiver 2020, N° 760.