mercredi 30 septembre 2009

Revenons à l'évangile, P. Picard François, AA


François Picard, assomptioniste, est né le 1er octobre 1831 à Saint Gervasy dans le Gard. Il est disciple et successeur du Père d'Alzon. Toute la vie du Père François Picard est marquée par l'engagement : engagement au service des Assomptionistes, au service de l'Eglise dans une fidélité absolue aux successeurs de Saint-Pierre, engagement au service de la patrie, engagement pour restaurer le règne de Dieu dans une société en pleine mutation. Mais, ne nous trompons pas : ce qui sous-tend chacune de ses actions, de la plus ordinaire, de la plus simple, de la plus discrète à la plus hardie, à la plus constataire, à la plus spectaculaire, c'est son premier et total engagement pour Dieu fondé sur sa foi. De cela découle tout le reste. Il décède à Rome le 16 avril 1903.


Pour aimer Jésus Christ, il faut le connaître, et pour le connaître, il faut étudier ses perfections. Elles nous sont révélées dans les Saintes Écritures, dont le but est Jésus Christ. Je peux étudier Jésus Christ soit dans sa doctrine, soit dans ses mystères, soit dans les actes de sa vie ».

La vie de Notre Seigneur est consignée dans les Saintes Écritures, mais plus particulièrement dans l’Évangile. A proprement parler, l’Évangile n’est pas autre chose que la vie de Notre Seigneur retracée par les quatre Évangélistes. Ils n’ont eu qu’une pensée : faire connaître la vie de notre divin Maître, aussi se complètent-ils les uns les autres. Ils n’ont pas eu la prétention de raconter toutes les paroles, tous les actes et tous les enseignements de la vie de Notre Seigneur, mais il existe assez de faits et de paroles dans l’Évangile pour que nous puissions nous pénétrer de la vie de notre divin Maître. C’est l’Évangile que vous devez consulter si vous voulez entrer réellement dans la vie de notre divin Sauveur…

C’est vers l’Évangile que vous devez revenir sans cesse. Les livres qui parlent de Notre Seigneur abondent : il y en a de très bons comme ceux des Pères de l’Église, les écrits des premiers siècles ou des grands prédicateurs comme Bossuet et les autres ; la doctrine de Notre Seigneur est bien exprimée dans ces livres, mais aucun ne vaut l’Évangile. Il y a d’autres livres qui ont un grand succès à notre époque : dans les siècles d’affadissement, on aime les choses faibles, et à notre époque il s’est produit une floraison de petits livres traitant de petites dévotions. Dans les arts, vous avez toutes ces petites images dans lesquelles c’est une colombe qui boit dans un calice, deux colombes s’entrebaisent, toutes espèces de petites images ridicules qui ont beaucoup de vogue.


J’avoue que, quand je les rencontre, si elles m’appartenaient, je les détruirais. Il faut la tendresse, l’amour, mais non la tendreté, ni les minauderies quand il s’agit de l’amour et de l’imitation de Notre Seigneur. De même que ces images un peu grotesques, il y a beaucoup de livres qui, sans être absolument grotesques, ne méritent pas qu’on les lise. Le livre qui est le plus en vogue en ce moment, ce sont « les Paillettes d’or » ; il y a des gens en extase devant « les Paillettes d’or », ils ne peuvent pas rester un jour sans les lire et ils peuvent passer une année sans lire l’Évangile. Il y a beaucoup de livres très bons, mais en tête de tout, lisez l’Évangile.


Aimez l’Évangile, considérez-le comme le livre que vous devez savoir méditer, parce que c’est l’Évangile qui contient la doctrine de Notre Seigneur, et que si nous voulons bien connaître cette doctrine, c’est dans l’Évangile que vous devez la puiser.


Aimez l’Évangile, et, si vous le pouvez, apprenez l’Évangile. Vous n’aurez jamais de sujets de méditation aussi faciles et aussi féconds que l’Évangile. Apprenez l’Évangile, mais apprenez-le par la méditation ; pénétrez-vous de la doctrine de Notre Seigneur, selon qu’elle est contenue dans l’Évangile. Pour commenter la Parole, il n’y a rien de beau comme les Pères de l’Église. Ce sont eux qui, dans leur sainteté et leur science, ont écrit les commentaires les plus capables de faire du bien aux âmes et, parmi ceux que vous devez aimer le plus, c’est certainement Saint Augustin.
Commencez par l’Évangile de Saint Jean commenté par Saint Augustin.
Vous pourrez ensuite prendre Saint Matthieu avec les commentaires de Saint Jean Chrysostome.

Jésus a parlé et rien ne peut être plus lumineux, beau et fécond, que la Parole de Notre Seigneur lui-même ; toutes les fois que vous rencontrerez une de ses Paroles admirables, elle doit suffire à nourrir votre cœur, si vous demandez à la Bienheureuse Vierge Marie de vous faire comprendre le sens et de vous aider à vous en pénétrer.

Jésus a parlé. Nous ne pouvons pas diminuer la Parole de Notre Seigneur ; nous ne pouvons pas l’affaiblir. Nous rencontrerons quelques fois de ces traductions qui, sous prétexte de mettre Notre Seigneur à la portée de tout le monde, l’affaiblissent, l’amoindrissent, en font comme la destruction. Aimons-la dans sa simplicité, telle que l’Église nous la livre.

Jésus Christ étant comme Dieu l’éternelle Vérité, la Parole par excellence, plus je méditerai la Vérité divine, plus je m’approcherai de Jésus-Christ, de Dieu même.




Instruction du Père Picard aux Orantes, le 23 décembre 1896, Extrait, « Soyez saintes et joyeuses » pages 52-54.

mercredi 23 septembre 2009

Baudouin de Ford, Vivante est la Parole de Dieu

BAUDOUIN DE FORD (? - 1190)
Né d'une famille pauvre dans le sud-ouest de l'Angletterre, Baudouin fit ses études et peut-être enseigna à Exeter, dans le Devonshire. Archidiacre de Totnes en 1161, il résigna cette charge en 1169, pour entrer à l'abbaye de Ford. En 1175, il en fut élu abbé, et en 1180 fut promu à l'évêché de Worcester. En 1184, il devenait archevêque de Cantorbéry. Il accompagna, comme aumônier, son roi, Richard Coeur de Lion, à la croisade, et mourut à Tyr en 1190.

"Vivante est la parole de Dieu, efficace, et plus acérée qu'une épée à deux tranchants. [...] La Parole est donc efficace, et plus pénétrante qu'une épée à deux tranchants, quand elle est reçue avec foi et amour. En effet, qu'y a-t-il d'impossible pour celui qui croit ? Et qu'y a-t-il de rigoureux pour celui qui aime ? Quand s'élève la voix du Verbe, elle s'enfonce dans le coeur comme des flèches de combat qui déchirent, comme des clous fichés profondément, et elle pénètre si loin qu'elle atteint le fond le plus secret. Oui, cette Parole pénètre plus loin qu'une épée à deux tranchants, car il n'est pas de puissance ni de force qui puisse porter de coups aussi sensibles, et l'esprit humain ne peut concevoir de pointe aussi subtile et pénétrante. Toute la sagesse humaine, toute la délicatesse du savoir naturel sont loin d'atteindre son acuité".


Homélie sur la Lettre aux Hébreux, citée in Livre des jours, Office romain des lectures, Le Cerf - Desclée de Brouwer - Desclée - Mame, p. 1207.

mardi 15 septembre 2009

Saint Anselme Proslogion, 14, 16, 26


Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église

Mon intelligence demeure impuissante devant Ta Lumière ; elle est trop éclatante. L'œil de mon âme est incapable de la recevoir, et il ne supporte même pas de rester longtemps fixé sur elle. Mon regard est blessé par son éclat, dépassé par son étendue ; il se perd dans son immensité et reste confondu devant sa profondeur.

O Lumière souveraine et inaccessible ! O vérité totale et bienheureuse ! Que tu es donc loin de moi, et pourtant je suis si près de toi. Tu échappes presque entièrement à ma vue, tandis que je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu rayonne la plénitude de Ta Présence, et je ne te vois pas. C'est en toi que j'agis et que j'ai l'existence, pourtant je ne puis atteindre jusqu'à toi. Tu es en moi, tu es tout alentour de moi et je ne puis te percevoir.

Je t'en prie, mon Dieu, fais que je te connaisse, fais que je t'aime pour que ma joie soit en toi. Et si je ne le peux pleinement en cette vie, puissé-je du moins y progresser tous les jours, jusqu'à parvenir à la plénitude. Qu'en cette vie ta connaissance croisse en moi, et qu'elle soit achevée au dernier jour ; que grandisse en moi ton amour et qu'il soit parfait dans la vie à venir, pour que ma joie, déjà grande ici-bas en espérance, soit alors achevée dans la réalité.

mercredi 9 septembre 2009

Nous l’aimons parce qu’il nous aime, St Augustin


Il n’est personne qui n’aime : mais qu’aime-t-on ? On n’exige pas que nous cessions d’aimer, mais que nous choisissions l’objet de notre amour. Or choisirions-nous si nous n’étions d’abord choisis ? Nous n’aimons que si nous sommes aimés les premiers. Ecoutez l’apôtre Jean : c’est lui que se penchait sur le cœur de son Maître et qui, en ce repas, buvait les célestes secrets. Cette boisson, cette ivresse heureuse lui inspirèrent ce mot : « Au commencement était la Paroles, Jean 1,1 ». Sublime humilité ! Enivrement spirituel ! Mais ce grand inspiré, c’est-à-dire ce grand prédicateur, en autres secrets qu’il puisa sur le cœur de son Maître, proféra celui-ci : « Nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier, I Jn 4,10". C’était accorder beaucoup à l’homme que de dire en parlant de Dieu : Nous aimons. Nous, lui ? Des hommes, Dieu ? Des mortels, l’éternel ? Des pécheurs, le juste ? Des êtres fragiles, l’immuable ? Des créatures, le créateur ? Nous l’avons aimé ! Et comment l’avons-nous pu ? Parce que lui-même nous a aimés le premier. Cherche comment l’homme peut aimer Dieu, et tu ne trouveras rien d’autres que ceci : Dieu nous a aimés le premier. Celui que nous avons aimé s’est lui-même donné : il s’est donné pour que nous l’aimions. Qu’a-t-il donné pour que nous l’aimions ? L’apôtre Paul vous le dira plus clairement : « L’amour de Dieu, dit-il, s’est répandu en nos cœurs, Rm 5,5 ». Par qui ? Est-ce pour nous ? Non. Par qui alors ? Par l’Esprit Saint qui nous a été donné.


St Augustin, Extrait Sermon 34, sur le psaume 149, in A. Hamman, Les Pères de l’Eglise, DDB, 273-274

vendredi 4 septembre 2009

Retraite de Lectio 2009-2010


en silence

avec la Parole de Dieu
- enseignement et

accompagnement spirituel



- prière liturgique avec la communauté


Retraite en week-end
du vendredi 19h au dimanche après 14h

18 au 20 décembre
15 au 17 janvier 2010
19 au 21 février
19 au 21 mars
16 au 18 avril
21 mai au 24 mai
18 juin au 20 juin

Retraite de 3 ou 7 jours
Pour entrer en carême


du samedi 20 février 19 h
au samedi 27 février 2009 après-midi

dans la lumière de la Résurrection avec les Actes des Apôtres
du samedi 17 avril 19 h
au samedi 24 avril 2009 après-midi

avec Saint Luc
du samedi 3 juillet 19 h
au samedi 10 juillet après-midi


Retraite en ligne :

parcours guidé dans les évangiles du temps liturgique

pendant l’Avent
du dimanche 29 novembre à Noël

pendant le Carême
du mercredi des Cendres 17 février
au dimanche de Pâques 4 avril


La méthode proposée prend en compte
le temps dont dispose le retraitant.

Vivre le Triduum Pascal avec la communauté des Orantes
du Jeudi Saint 1er avril
au dimanche de Pâques 4 avril


Possibilité de retraite individuelle
avec accompagnement


Pour d'autres périodes, renseignez-vous.


Enseignement spirituel
aux groupes qui le souhaitent


Orantes de l’Assomption
Chemin de Noncienne
787830 BONNELLES
Tél 09 50 82 89 42
Email monique.giroux@laposte.net


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