Instruction de chapitre de Mère Isabelle, le 6 novembre 1915 [Photo des portes de la maison des Oblates de l'Assomption, rue Berton à Passy : nos soeurs Oblates accueillirent notre Fondation le 8 décembre 1896, il y a 115 ans]
Nous savons que la prière est pour nous un devoir d'état, tout en nous doit prier, nos pensées, nos actions, jusqu'à notre sommeil. La prière doit nous pénétrer comme l'eau pénètre l'éponge. La prière est la respiration de l'âme, elle doit se surnaturaliser tous les jours. Au couvent, ici, on a toute une organisation pour pouvoir prier ; mais il y a une chose qui ne dépend pas des règles, ni des supérieures, c'est la façon dont nous prions.
Notre prière ne s'arrête pas aux biens temporels. Nous prions pour les grandes intentions qui nous sont confiées ; nous y sommes fidèles, au moins dans l'intention virtuelle, parce que Dieu ne nous laisse pas toujours exprimer toutes nos intentions, le Saint-Esprit amène quelquefois la prière à être différente ; mais virtuellement, actuellement, habituellement, nous prions pour toutes ces grandes causes.
Surnaturalisez votre prière. Ne demandez pas au Bon Dieu des choses trop matérielles, trop humaines. Dites-lui: "Mon Dieu, vous voulez notre bien à tous ; vous cherchez ce qu'il y a de meilleur ; je vous demande avant tout votre volonté. Sanctifiez les âmes pour lesquelles je vous prie. Mais avant tout je veux ce que vous voulez pour ces âmes, là où vous voyez leur perfection, votre gloire, là où elles pourraient s'unir à l' "Adveniat regnum tuum" : c'est cela que je désire. Il faut ainsi que la prière soit l'adoration de la volonté de Dieu, la confiance dans le bien que Dieu veut nous donner.
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