mercredi 3 avril 2019

Scruter les Ecritures, Saint Isidore de Séville



Lorsque nous  prions, c’est nous parlons avec Dieu ; et lorsque nous lisons, c’est Dieu qui parle avec nous.

La lecture comporte une double recherche : d’abord comment comprendre les Ecritures ? Ensuite, quelle utilité ou quelle dignité fait leur valeur ? En effet, il faut d’abord vouloir comprendre ce qu’on lit ; c’est ensuite qu’on est capable d’exprimer ce que l’on a appris. Le lecteur courageux sera  beaucoup plus disposé à accomplir ce qu’il lit qu’à rechercher la science. Il et en effet moins pénible d’ignorer ce qu’on l’on désire savoir que de ne pas accomplir ce que l’on connaît. De même qu’en lisant nous désirons savoir, de même en connaissant devons-nous accomplir ce que nous avons appris de bien.

Personne ne peut connaître le sens de l’Ecriture sainte sans en avoir acquis la familiarité par une lecture fréquente, selon ce qui est écrit : Aime la sagesse et elle t’élèvera ; elle te glorifiera si tu l’embrasses (Pr 4,8). Plus on fréquente assidûment la parole divine, plus on en comprend les richesses, de même que la terre, plus on la cultive, plus elle porte de riches récoltes.

Sans le secours de la grâce, l’enseignement a beau entrer dans les oreilles, il ne descend jamais jusque dans le cœur ; il faut du bruit à l’extérieur mais sans aucun profit à l’intérieur. La Parole de Dieu entrée par les oreilles parvient au fond du cœur lorsque la grâce de Dieu touche intérieurement l’esprit pour qu’il comprenne.

Saint Isidore de Séville, Le livre des sentences, « , 8-10, trad. P. Roguet, Office romain des lectures, Livre des jours, Paris, 1984, p.1388-1389, in Magnificat, N° 317, p. 81

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