Lorsque nous
prions, c’est nous parlons avec Dieu ; et lorsque nous lisons, c’est
Dieu qui parle avec nous.
La lecture comporte une double recherche :
d’abord comment comprendre les Ecritures ? Ensuite, quelle utilité ou
quelle dignité fait leur valeur ? En effet, il faut d’abord vouloir
comprendre ce qu’on lit ; c’est ensuite qu’on est capable d’exprimer ce
que l’on a appris.
Le lecteur courageux sera beaucoup plus
disposé à accomplir ce qu’il lit qu’à rechercher la science. Il et en effet
moins pénible d’ignorer ce qu’on l’on désire savoir que de ne pas accomplir ce
que l’on connaît. De même qu’en lisant nous désirons savoir, de même en
connaissant devons-nous accomplir ce que nous avons appris de bien.
Personne ne peut connaître le sens de l’Ecriture
sainte sans en avoir acquis la familiarité par une lecture fréquente, selon ce
qui est écrit : Aime la sagesse et elle t’élèvera ;
elle te glorifiera si tu l’embrasses (Pr 4,8). Plus on
fréquente assidûment la parole divine, plus on en comprend les richesses, de
même que la terre, plus on la cultive, plus elle porte de riches récoltes.
Sans le secours de la grâce, l’enseignement a
beau entrer dans les oreilles, il ne descend jamais jusque dans le cœur ;
il faut du bruit à l’extérieur mais sans aucun profit à l’intérieur. La Parole
de Dieu entrée par les oreilles parvient au fond du cœur lorsque la grâce de
Dieu touche intérieurement l’esprit pour qu’il comprenne.
Saint Isidore
de Séville, Le livre des sentences, « , 8-10, trad. P. Roguet, Office
romain des lectures, Livre des jours, Paris, 1984, p.1388-1389, in Magnificat,
N° 317, p. 81
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire