dimanche 14 février 2021

Saint Césaire d'Arles, pour l'entrée en carême


Saint Césaire d'Arles  (470-543)

Moine à Lérins, archevêque d’Arles, prédicateur renommé.

Pour le carême



Tu peux me dire : Je n'ai rien à donner à l'indigent, 

je ne peux pas jeûner fréquemment et m'abstenir de vin ou de viandes. 

Mais peux-tu me dire que tu ne peux avoir la charité ? 

Elle qu'on possède d'autant plus pleinement qu'on la dispense totalement.

 

De meilleur marché qu'un verre d'eau froide,

il n'y a que la bonne volonté... 

Mais peut-être ai-je tort de dire

que la bonne volonté est ce qu'il y a de meilleur marché ? 

Oui, car elle est plus chère que tout et il a tout,

celui qui a la bonne volonté. 

La bonne volonté, en effet, s'appelle charité.

 

Remarquez, frères, que l'aumône de la charité, 

sans être accompagnée de dons matériels,

peut se suffire à elle-même,            

tandis qu'un don matériel qui n'émane pas d'un coeur bienveillant n'a pas de valeur.                             

Ainsi, comme vous le voyez vous-mêmes,

frères très aimés,

pour la rémission de tous nos péchés,           

si l'on ne possède pas de biens terrestres,                         

la charité et l'amour des ennemis sont plus que suffisants

et à cet égard, nous n'aurons aucune excuse,      

au jour du jugement : personne ne pourra dire qu'il n'a pas eu de quoi racheter ses péchés.

Sermon 37, 1. 38,5 182, 3. in Verbum Caro, 90, les presses de Taizé, 1969, p. 74-75., in Les chemins de la grâce, textes pour l'office des lectures, présentés par soeur Monique-Anne Giroux, Or.A.

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