33e dimanche saint Marc 13,24-32 14 novembre 2021
Ceux qui professent la foi
droite en notre Seigneur Jésus Christ et en témoignent dans leurs actions, ceux
qui restent vigilants ou, s'ils ont péché, se purifient de leurs souillures par
la confession et le repentir, ceux qui combattent les vices en exerçant les
vertus de tempérance, de chasteté, de charité, de miséricorde, de justice et de
sincérité, tous ceux-là entendront à la résurrection le Roi des cieux en
personne leur dire: Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le
royaume préparé pour vous depuis la création du monde (Mt 25,34).
Héritiers d'un royaume céleste, inébranlable, ils régneront ainsi avec le
Christ. Ils vivront pour toujours dans la lumière ineffable et sans déclin
qu'aucune nuit jamais n'interrompt. Ils demeureront avec les saints d es temps
anciens dans des délices inexprimables, auprès d'Abraham, là où il n'y a plus
aucune douleur, aucune peine ni aucun gémissement.
Il existe une moisson pour les épis de blé matériels et une autre pour les épis
doués de raison, c'est-à-dire le genre humain. Celle-ci, avons-nous dit,
s'effectue chez les infidèles et rassemble dans la foi ceux qui accueillent
l'annonce de l'évangile. Les ouvriers de cette moisson sont les Apôtres du
Christ, puis leurs successeurs, puis, au cours du temps, les docteurs de
l'Église. Le Christ a dit à leur sujet ces paroles, que nous avons déjà citées:
Le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du fruit pour la vie éternelle
(Jn 4,36).
En effet, les docteurs de la foi obtiendront aussi de Dieu une pareille
récompense, parce qu'ils rassemblent pour la vie éternelle ceux qui obéissent.
Et il y a encore une autre moisson : c'est le passage de cette vie à la vie
future qui, pour chacun de nous, s'opère par la mort. Les ouvriers de cette
moisson-là ne sont pas les Apôtres, mais les anges. Ils ont une plus grande
responsabilité que les Apôtres, car ils font le tri qui suit la moisson et ils
séparent les méchants des bons, comme on le fait avec l'ivraie et le grain. Ils
envoient d'abord les bons dans le Royaume des cieux, puis précipitent Les méchants
dans la géhenne de feu.
Nous sommes aujourd'hui le peuple choisi de Dieu, la race sainte, l'Église du Dieu vivant, mise à part de tous les impies et infidèles. Puissions-nous être séparés de l'ivraie de la même manière dans le siècle futur, et agrégés à la foule de ceux qui sont sauvés dans le Christ, notre Seigneur, qui est béni dans les siècles. Amen.
Homélie 26 ; PG 151, 340-341
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