6e dimanche du temps ordinaire C
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 20-26
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la
plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Regardant alors ses disciples, Jésus leur dit
: "Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous !
"
Homélie de saint Jean Chrysostome (+ 407) sur la Deuxième
lettre aux Corinthiens
Seuls les chrétiens estiment les choses à leur vraie valeur, et ils n'ont pas
les mêmes motifs de se réjouir et de s'attrister que le reste des hommes. A la
vue d'un athlète blessé, portant sur la tête la couronne du vainqueur, celui
qui n'a jamais pratiqué aucun sport considère seulement les blessures qui font
souffrir cet homme. Il n'imagine pas le bonheur que lui procure sa couronne.
Ainsi font les gens dont nous parlons. Ils savent que nous subissons des
épreuves, mais ignorent pourquoi nous les supportons. Ils ne considèrent que
nos souffrances! Ils voient les luttes dans lesquelles nous sommes engagés et
les dangers qui nous menacent. Mais les récompenses et les couronnes leur
restent cachées, non moins que la raison de nos combats.
Que voulait dire Paul en affirmant : On nous croit démunis de tout, et
nous possédons tout, 2 Co 6,10 ? Il entendait par là les biens terrestres et
spirituels. Lorsque les villes le recevaient comme un ange, que les gens se
seraient fait arracher les yeux pour les lui donner et qu'ils se seraient
laissé couper la tête pour lui, n'avait-il pas toutes leurs richesses à sa
disposition ?
Et si tu veux considérer les biens spirituels, tu reconnaîtras qu'il les
possédait aussi en abondance. Aimé du Roi de l'univers, du Maître des anges, au
point de partager ses secrets, il était le plus riche de tous, et tout lui
appartenait. Aucun démon n'était capable de résister à son autorité, aucune
souffrance ni maladie ne pouvait lui imposer sa loi.
Pour ce qui nous regarde, quand nous sommes soumis à l'épreuve à cause du
Christ, supportons-la vaillamment, bien plus, avec joie. Si nous jeûnons,
bondissons de joie comme si nous étions dans les délices. Si l'on nous outrage,
dansons allègrement comme si nous étions comblés d'éloges. Si nous subissons un
dommage, considérons-le comme un gain. Si nous donnons au pauvre,
persuadons-nous que nous recevons. Celui qui ne donne pas de cette manière, ne
donne pas de bon coeur.
Aussi bien, quand tu veux faire un don à quelqu'un, ne considère pas seulement
ce que cela te coûte. Songe plutôt que tu en retires un profit plus important,
car ceci l'emporte sur cela. En faisant l'aumône, comme en pratiquant n'importe
quelle vertu, pense à la douceur de la récompense, plutôt qu'à la dureté du
sacrifice.
Avant tout, rappelle-toi que tu combats pour le Seigneur Jésus. Alors tu
entreras de bon coeur dans la lutte et tu vivras toujours dans la joie, car
rien ne nous rend si heureux qu'une bonne conscience.
Homélies sur la Deuxième lettre aux Corinthiens, 12, 4 ; PO
61, 486-487. Clerus.org
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