"Quand on secoue le tamis, il reste les déchets ; de même, les petits côtés d'un homme apparaissent dans ses propos. Le four éprouve les vases du potier ; on juge l'homme en le faisant parler. C'est le fruit qui manifeste la qualité de l'arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l'éloge de quelqu'un avant qu'il ait parlé, c'est alors qu'on pourra juger.
Ben Sira le Sage, 27,4-7.
"Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri", Luc 6,43.
Les arbres et les fruits rythment
les lectures de ce dimanche. « C’est le fruit qui manifeste la qualité de
l’arbre », dit la première lecture. Un palmier et un cèdre du Liban
apparaissent dans le psaume. Et l’évangile du jour rappelle : « Un
bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit
ne donne de bon fruit. » Ces images de la sagesse populaire illustrent le
lien presque de cause à effet entre un arbre et son fruit. Impossible de
dissocier la santé de l’un de la nature de l’autre. Illusion que de démêler
leur commune identité. C’est comme un homme, ou une femme, et son cœur.
Les lectures seraient-elles en train de nous donner une leçon de morale ?
Plutôt une leçon de vie spirituelle. D’abord, parce que l’arbre doit sa bonne
santé au fait de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour son nom, d’annoncer
son amour et sa fidélité, ainsi que le clame le psalmiste. Autrement dit par
Paul aux Corinthiens : « Rendons grâce à Dieu qui nous donne la
victoire par notre Seigneur Jésus Christ. » La victoire de la vie sur la
mort : l’espérance qui permet de tenir jusqu’au dernier jour. Ensuite,
parce que le cœur de l’homme et de la femme est appelé à ressembler au cœur de
Dieu. Et ce, malgré le mal, le péché et les blessures quelles qu’elles soient.
En effet, « enlever la poutre qui empêche de voir clair », c’est se
tourner vers Dieu pour pouvoir regarder comme Dieu regarde, parler comme Dieu
parle, aimer comme Dieu aime.
In Prions en Eglise, N° 422.
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