Saint Matthieu 21,28-32
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : "Que pensez-vous de
ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit :
'Mon
enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne."
Les portes sont ouvertes à quiconque se tourne sincèrement vers Dieu, de tout
son coeur, et le Père reçoit avec joie un fils qui se repent vraiment. C'est le
signe d'un repentir véritable que de ne plus retomber dans les mêmes fautes,
mais aussi d'extirper complètement de ton âme les péchés pour lesquels tu te
juges digne de mort. Une fois qu'ils auront été effacés, Dieu reviendra donc
habiter en toi. Car, comme dit l'Écriture, un pécheur qui se convertit et se
repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable,
Lc 15,10. Voilà pourquoi le Seigneur s'est écrié : C'est
la miséricorde que je désire, et non le sacrifice, Os 6,6, Mt 9,13; 12,7 ; je ne veux pas la mort du pécheur, mais
qu'il se convertisse Ez 33,11 ; si vos péchés sont comme la laine écarlate,
ils deviendront blancs comme la neige ; s'ils sont plus noirs que la nuit, je
les laverai, si bien qu'ils deviendront comme la laine blanche, Is 1,18.
Dieu seul, en effet, peut remettre les
péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur nous exhorte à
pardonner chaque jour aux frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes
mauvais, savons donner de bonnes choses aux autres, Mt 7,11,
combien plus le Père plein de
tendresse 2 Co 1,3 le fera-t-il ? Le Père de toute consolation, qui
est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend
ceux qui se convertissent. Or, la conversion véritable suppose que l'on cesse
de pécher et que l'on ne regarde plus en arrière.
Dieu accorde donc la rémission des fautes passées, tandis que, pour ce qui
concerne le futur, chacun est responsable de ses propres actes. Se repentir,
c'est condamner ses fautes passées et prier le Père pour qu'il les oublie. Lui
seul peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de
l'Esprit, effacer les fautes passées.
Si tu es voleur et veux recevoir le pardon, cesse de voler.
Si
tu as dérobé un objet, restitue-le avec un supplément.
As-tu
fait un faux témoignage ? Exerce-toi à dire la vérité.
As-tu
été parjure? Ne fais plus de serment.
Tu dois aussi refréner les autres passions mauvaises: la colère, la convoitise, la tristesse et la crainte. Les passions que tu as laissé grandir en toi, tu ne pourras sans doute pas les supprimer d'un seul coup. Mais, moyennant un vrai repentir et une application constante, tu y parviendras avec la puissance de Dieu, la prière des hommes et l'aide de tes frères.
Homélie "Quel riche
sera sauvé?", 39-40, GCS 3, 185-187
https://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/jzd.htm#ct
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