Ce jour-là, soit cinquante jours après Pâques, les apôtres et Marie sont réunis dans le Cénacle pour célébrer la fête de Chavouot.
Soudain, « un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. »
Quelles sont les origines de la fête de la Pentecôte ?
Origines juives
La Pentecôte trouve ses origines dans la fête juive de Chavouot qui est célébrée, elle aussi, cinquante jours après la Pâque juive (Pessah). Lors de cette fête, les juifs commémorent le don de la Torah à Moïse (Ex 19, 19), marquant ainsi l’Alliance entre Dieu et son peuple.
La descente de l’Esprit Saint
L’événement de la Pentecôte survient dix jours après l’Ascension
du Christ, après que Jésus a promis à ses disciples qu’ils vont «
recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors
vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre ».
La descente de l’Esprit Saint, promise par Jésus, est relaté dans les Actes des Apôtres (chapitre 2). Ce livre suit les Évangiles : il raconte la naissance de l’Église et la vie des premiers chrétiens. Par le don de l’Esprit, Dieu répand dans tous les hommes sa connaissance. Nos sens ne sont pas naturellement ouverts aux choses de Dieu. Il faut le vent violent de la Pentecôte, Ac 2,2, pour briser notre surdité et notre insensibilité aux choses de Dieu. Il y a la Pentecôte historique rapportée dans les Actes des Apôtres.
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saint Grégoire le Grand
Il est une pentecôte intérieure et toute personnelle qui se passe sans témoin dans le cœur du croyant. Entendre la voix du Seigneur, c’est percevoir en soi l’inspiration de sa grâce, c’est-à-dire le Souffle de l’Esprit. Alors notre cœur est pénétré d’une force intérieure qui l’incite à l’amour de Dieu. En recevant l’Esprit Saint, les Apôtres ont été introduits dans la pensée de Dieu. Il peut arriver que l’Esprit se fasse pour l’âme petit ruisseau ou torrent.
Pour pouvoir parler du Christ avec autorité, l’apôtre doit avoir reçu l’intelligence du mystère que donne l’Esprit Saint. Ce n’est pas une sagesse humaine qui peut pénétrer les mystères de l’Incarnation. Il faut la puissance de l’Esprit. Quand un homme parle de Dieu à d’autres, l’Esprit est là en celui qui parle comme en celui qui écoute, à la mesure de la disponibilité intérieure de celui qui parle et de celui qui écoute. Pourquoi les auditeurs comprennent-ils différemment ce qu’exprime une voix unique ? C’est que, par le moyen de ce qui est adressé à tous, le Maître intérieur instruit certains d’une manière toute spéciale. Le bruit de la voix n’enseigne rien si l’esprit de l’auditeur n’est pas oint de l’Esprit Saint. Les prédicateurs sont les coopérateurs de Dieu, et tandis que le prédicateur agit à l’extérieur par son ministère d’exhortation, Dieu agit intérieurement par Son Esprit. - Celui qui plante n’est rien. C’est Dieu qui donne la croissance, c’est Dieu, par sa grâce intérieure, qui ouvre invisiblement l’accès du cœur.
Lire l’Écriture ou écouter les prédicateurs ne suffit pas pour changer de vie. Il ne faut pas compter sur ses propres forces, mais tout attendre du don de l’Esprit. Cette attente n’est pas une attitude paresseuse ou purement passive. L’enseignement des hommes est le plus souvent indispensable pour qu’agisse l’Esprit. À la Pentecôte, l’Esprit a rendu les apôtres ardents et éloquents, il les a embrasés et les a faits parler. Ceux qui sont remplis de l’Esprit aiment les réalités célestes dont ils parlent. Même ce que nous ne comprenons pas encore pleinement, nous pouvons déjà l’aimer du fond du cœur, parce que nous avons reçu la promesse de l’Esprit. L’amour précède en quelque sorte la connaissance. Quand le feu de l’amour se répand, le cœur est atteint comme l’intelligence, et alors plus rien n’a vraiment d’importance pour l’homme que Dieu.
On ne comprend bien les choses de Dieu que si on va jusqu’à les aimer et tout cela vient de l’Esprit Saint. On ne peut aimer que ce que l’on connaît et, comme ici-bas on connaît les choses de Dieu par la foi, on ne peut aimer que ce qu’on croit. La foi précède la charité. L’esprit ne voit pas parfaitement ce qu’il aime, il ne fait que commencer à le voir. C’est pourquoi la vie présente dans la foi est une vie de désir. Quand on a commencé à connaître Dieu par la foi, on aspire à le voir face à face.
Soeur Monique-Anne GIROUX, Les chemins de la grâce, T 2, 250-251.
Syméon le Nouveau Théologien, prière à l'Esprit saint
Esprit
Saint,
c'est
toi qui m'environnes,
Toi qui m'enflammes,
Et qui allumes en
mon cœur en peine,
L'amour infini de Dieu et de mes frères.
Car
c'est toi le docteur des prophètes,
Le compagnon de tous les
apôtres,
La force des martyrs,
L'inspiration des Pères et des
docteurs,
Et la perfection de tous les saints.