Ne
vous trompez pas, ô mes frères : qu’il n’y ait pas de péché qui vous
paraisse petit, et que, sous prétexte qu’il ne causse pas un tel dommage à
notre âme, nous traiterions par le mépris ; entre un petit péché et un
grand, les serviteurs reconnaissants ne font pas la différence et, n’auraient-ils succombé qu’en regard, ou
en pensée, ou en parole, ils sont dans les dispositions de quelqu’un qui a
déchu de la charité de Dieu, et je suis convaincu que c’est vrai.
Nous
avons donc besoin de beaucoup de zèle, de beaucoup scruter les Ecritures. Car
l’avantage qu’elles nous procurent, le Sauveur le montrait en ces termes :
Scrutez les Ecritures.
Scrutez
et, avec beaucoup d’exactitude et de foi, conservez ce qu’elles disent, et
ainsi, sachant exactement par les divines Ecritures la volonté de Dieu, vous
pourrez sans broncher discerner le bon du mauvais, au lieu de prêter l’oreille
à tout esprit et d’être ballottés par des pensées nocives.
Soyez
assurés, mes frères, que rien n’est aussi favorable à notre salut que de suivre les divines prescriptions
du Sauveur. Néanmoins, il nous faut beaucoup de larmes, beaucoup de crainte,
beaucoup de patience et de prière insistante pour que nous soit révélée la
porté d’un seul mot du Maître, et qu’ainsi nous connaissions le grand mystère
caché dans les moindres paroles et que nous exposions nos vies, jusqu’à la
mort, pour un seul trait des commandements de Dieu.
St Syméon le Nouveau Théologien, in Magnificat,
mars 2020, N° 328, 365-366.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire