En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de
Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
Isaac parle souvent de la lecture ou
lectio et il nous en
donne des descriptions. Ce terme vise d’abord la lecture de l’Ecriture, mais
non pas exclusivement. Pour Isaac, comme pour toute la tradition monastique
ancienne, cette lecture ne consiste pas tellement dans une étude du texte
biblique dans un but intellectuel, mais plutôt dans un dialogue avec elle, une
rencontre, une révélation reçue d’elle : le texte de la Bible est un moyen de
faire l’expérience directe de dialogue avec Dieu, de le rencontrer
mystiquement, de recueillir des intuitions sur la réalité profonde.
Isaac parle de la lecture de l’Ecriture comme du moyen le plus
important de la transformation spirituelle.
Isaac donne quelques conseils sur la façon de
lire l’Ecriture. La
première «Persévère dans la lecture, pendant que tu demeures dans la quiétude,
afin que ton intellect soit en tout temps attiré vers l’étonnement et la
stupeur… » « Que ta lecture se fasse dans une quiétude que rien ne vient
troubler ». La deuxième condition est le recueillement de l’esprit et l’absence
de pensées venant de l’extérieur : « Sois libre de toute préoccupation
concernant le corps et le tracas des affaires, afin que, par la douce
compréhension du sens des Ecritures, qui surpasse tout sentiment, tu puisses en
goûter la très douce saveur en ton âme… ». La troisième condition est de prier
avant de commencer : « N’approche pas des paroles des mystères contenus dans
les divines Ecritures, sans prier et sans supplier Dieu de t’aider, mais dis :
« Seigneur, accorde-moi de ressentir la force qu’elles contiennent ! Tiens la
prière pour la clé d’une vraie compréhension de la divine Ecriture ».
Lorsqu’un moine lit l’Ecriture, essayant
de percevoir son contenu caché, sa compréhension s’accroît au fur à mesure de sa lecture, et le conduit par degrés à l’état de
stupeur spirituelle.
Aux yeux d’Isaac, ce n’est pas le texte lu qui est tellement important, mais
bien plutôt les intuitions spirituelles et mystiques que l’on peut recevoir à
travers la lecture.
Lorsque la lecture est un moyen de
fréquenter Dieu, elle
conduit là où cesse l’activité humaine de l’esprit, quand celui-ci entre directement
en contact avec Dieu.
Extrait,
Hilarion Alfeyev, l’univers spirituel d’isaac le Syrien, spiritualité
orientale, N° 76, abbaye de Bellefontaine. 207.
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