Il est vraiment ressuscité
Il est vivant
Comme cette parole exprime un attachement profond, qu’elle est digne des amis de Jésus ! Quelle est pure, l’affection de celui qui parle ainsi : « Cela me suffit, si Jésus est en vie ! »
S’il vit, je vis, car mon âme est suspendue à lui ; bien plus, il est ma vie, et tout ce dont j’ai besoin.Que peut-il me manquer en effet, si Jésus est en vie ? Quand bien même tout me manquerait, cela n’aurait aucune importance pour moi, pourvu que Jésus soit vivant. Si même il lui plaît que je me manque à moi-même, il me suffit qu’il vive, même si ce n’est que pour lui-même. Lorsque l’amour du Christ absorbe ainsi totalement le cœur de l’homme, de telle sorte qu’il se néglige et s’oublie lui-même et n’est plus sensible qu’à Jésus-Christ et à ce qui concerne Jésus-Christ, alors seulement la charité est parfaite en lui. Certes, à celui dont le cœur est ainsi touché, la pauvreté n’est plus à charge ; il ne ressent plus les injures, il se rit des opprobres, il ne tient plus compte de ce qui lui fait du tort, et il estime la mort comme un gain. Il ne pense même pas qu’il meurt, car il a plutôt conscience de passer de la mort à la vie ; aussi dit-il avec confiance : « J’irai le voir avant de mourir. »
Quant à nous, mes frères, bien que nous ne puissions-nous rendre témoignage d’une telle pureté, allons pourtant, allons voir Jésus à la montagne de la Galilée céleste, au lieu qu’il nous a désigné. En avançant vers lui, notre amour grandira, et, au moins quand nous parviendrons au terme, il deviendra parfait. Lorsqu’on avance, la voie d’abord étroite et difficile s’élargit, et les faibles prennent de la force.
Bienheureux Guerric d’Igny – Premier sermon pour la résurrection (extraits)
La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai
http://abbayenotredamedelapaix.fr/spiritualite-cistercienne/meditations-du-mois/
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