19e dimanche ordinaire, 11 août 2023
Saint Jean 6,41-51
Qui mange mon corps
Le pain de l’âme, c’est le Christ, « le pain vivant qui est descendu du ciel »
et qui nourrit les siens maintenant par la foi,
et dans le monde futur par le vision.
Par la foi, le Christ habite en toi,
car la foi au Christ c’est le Christ dans ton cœur.
Tu possèdes le Christ dans la mesure où tu crois en lui.
Dans l’amour se trouve toute la force de l’âme.
C’est là qu’afflue toute sa nourriture vitale.
Et la vie se diffuse dans tous les membres que sont les vertus.
« En toute vigilance, dit le Seigneur, garde ton cœur, car c’est de lui que
jaillit la vie », Pr 4,23. L’amour, comme le cœur, est placé au centre.
Vers lui progressent en se consolidant les trois choses qui le précèdent : la
foi, la méditation et l’intelligence. De lui partent en bonne direction celles qui en découlent.
Manger spirituellement le corps du Christ, c’est donc avoir en lui une foi
pure, chercher le contenu de cette foi par une méditation fervente et
assidue, trouver par l’intelligence ce que nous cherchons, aimer
ardemment ce que nous avons découvert, imiter dans la mesure du
possible celui que nous aimons, adhérer sans cesse à lui en l’imitant et, par
cette adhésion, parvenir à l’union éternelle
Guigues II le Chartreux, 12ème siècle, Qui mange mon corps. 9 ème prieur de la grande chartreuse. Méditations, Sources chrétiennes n° 163, Le Cerf, Paris, 1970, 180. Jeudi Saint.
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