mercredi 5 mars 2025

L'appel de la basse-cour, réflexion pour ce carême

 

L'appel de la basse-cour, réflexion pour ce carême




Une volée de canards sauvages se déplaçait en formation, gagnant le sud à l’occasion de l’hiver. Les canards sauvages formaient un superbe V dans le ciel. Ils étaient admirés par tous ceux qui les voyaient en levant le regard.



Un jour, Daffy, l’un des canards sauvages en formation, aperçut quelque chose au sol, qui l’intrigua. C’était une basse-cour avec toute une quantité de canards apprivoisés qui vivaient dans une ferme. Ils marchaient en se dandinant, émettaient leur coin-coin joyeusement et se nourrissaient du grain qui leur était distribué sur le sol chaque jour. Daffy fut séduit par ce qu’il voyait. « Ce serait agréable d’avoir ainsi des grains à sa disposition chaque jour, au lieu de se fatiguer comme nous le faisons. Et si j’allais me dandiner avec eux pendant un moment ».
 
 
 

Après avoir réfléchi, le canard sauvage finit par quitter la formation en V de ses congénères, fit un grand tour vers la gauche, et se dirigea vers la basse-cour. Comme les canards domestiques, il se dandina, couina, et mangea les grains sur le sol. Les canards sauvages continuaient leur course vers le sud ; mais Daffy ne s’en souciait pas, trop content d’avoir ainsi de la nourriture facile. « Je les rejoindrai quand ils repasseront en sens inverse pour aller vers le nord », se dit-il.

Plusieurs mois plus tard, c’est ce qui arriva. Les canards sauvages en formation, en V, passaient au-dessus de la basse-cour pour regagner le nord. Ils étaient toujours aussi beaux à voir. Daffy les vit ; il était d’ailleurs fatigué de la vie en basse-cour. « C’est le moment de partir », se dit-il.

Daffy secoua ses ailes de toutes ses forces pour rejoindre les canards sauvages. Mais il avait pris du poids à force de manger des grains sur le sol ; et il n’avait pas exercé ses ailes depuis des lustres. Ayant avec peine rejoint le groupe en formation, il n’arriva pas à les suivre. Le rythme était trop soutenu. Il abandonna et regagna la basse-cour, en se disant : « Je réessayerai dans quelques mois lorsqu’ils redescendront à nouveau vers le sud ».

Mais quelques mois plus tard, il fut encore moins capable de rejoindre ses congénères lorsqu’ils passèrent au-dessus de la basse-cour. Il n’avait simplement plus la force.

Tous les six mois, il vit alors passer au-dessus de sa tête ses anciens amis, sans se soucier vraiment de les rejoindre. Il ne les remarquait qu’à peine. Après tout, il était devenu un canard domestique.

Nous sommes parfois fatigués d’être des canards sauvages et il n’est pas toujours facile de nous discipliner pour voler dans les hauteurs. De la même manière, c’est quelque fois fatiguant et ce n’est pas toujours très simple de désirer suivre le Christ. Le malin  nous tente, et nous attire avec les « avantages » supposés de la basse-cour.


Regardez ce qui est arrivé à Daffy. Il croyait n’expérimenter la basse-cour que pendant un laps de temps limité. Mais il a été piégé de manière durable. Le péché est ainsi. C’est un piège, dont il n’est pas toujours facile de s’échapper…


Mais nous pouvons compter sur le Christ, sur sa victoire et sur son pardon !

blogperelhirondel.pelerin.info

conseils d'auteurs spirituels pour le carême, M.Anne Giroux, Or.A.

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Saint Jean Chrysostome + 407, Le rôle des tentations

 

1er dimanche de carême C

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,1-13

Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon.

 

 

Alors Jésus fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon, Mt 4,1. Que signifie cet "alors" ? Après la descente de L'Esprit Saint, après la voix venue d'en-haut et qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour, Mt 3,17. Le plus surprenant est cette affirmation de l'évangéliste : c'est le Saint-Esprit qui le conduisit en ce lieu ! En effet, tout ce que Jésus a fait et enduré était destiné à nous instruire. Il a donc voulu être conduit en ce lieu pour lutter avec le démon, afin que nul parmi les baptisés ne soit troublé s'il subit après son baptême de plus grandes tentations, comme si c'était extraordinaire ; mais il doit supporter tout cela comme étant dans l'ordre des choses. C'est pour cela que vous avez reçu des armes : non pour rester oisifs, mais pour combattre.

Voici pour quels motifs Dieu n'empêche pas les tentations qui vous surviennent. D'abord pour vous apprendre que vous êtes devenus beaucoup plus forts ; puis, afin que vous gardiez la mesure, au lieu de vous enorgueillir des grands dons que vous avez reçus, car les tentations ont le pouvoir de vous humilier. En outre, vous serez tentés afin que ce génie du mal, se demandant encore si vous avez vraiment renoncé à lui, soit convaincu, par l'expérience des tentations, que vous l'avez totalement abandonné. Quatrièmement, vous êtes tentés pour être entraînés à être plus forts et plus solides que l'acier. Cinquièmement, afin que vous ayez la certitude absolue que des trésors vous ont été confiés. Car le démon ne vous aurait pas assaillis, s'il n'avait pas vu que vous receviez un plus grand honneur.

Et remarquez en quel lieu l'Esprit Saint a conduit Jésus: non pas en ville, ni sur la place publique, mais au désert. Car, puisqu'il voulait attirer le démon, il a donné prise à celui-ci non seulement en ayant faim, mais aussi en venant en ce lieu. Le démon s'attaque surtout à ceux qu'il voit seuls et à l'écart. Lorsqu'il voit des gens rassemblés, il n'a plus la même audace, il perd confiance. Aussi faut-il surtout que nous soyons toujours ensemble, pour ne pas offrir une proie facile au démon. Celui-ci trouve donc Jésus dans le désert, et un désert inaccessible.

Voyez avec quelle ruse et quelle perversité le démon s'approche, et comme il saisit le bon moment ! Il n'aborde pas celui qui jeûne, mais celui qui a faim. Apprenez ainsi comme le jeûne est un grand bien, et l'arme la plus puissante contre le démon ; sachez qu'après le baptême il ne faut pas se livrer au luxe, à l'ivrognerie, aux repas plantureux, mais s'adonner au jeûne. C'est pour cela que Jésus lui-même a jeûné, non pas qu'il en eût besoin, mais afin de nous instruire.

Homélies sur Matthieu, 13, 1 ; PG 57, 207-209. Clerus.org