32ème dimanche du temps ordinaire 18ème - 19ème siècle
Notre Seigneur compare notre vie à un marché.
La Parabole des Vierges Sages et des Vierges Folles.
Dieu, le Verbe, Notre Seigneur Dieu Homme, Jésus-Christ, compare notre vie à un marché et notre activité sur cette terre à un commerce. Il nous dit à tous : « Négociez jusqu'à Mon Avènement en économisant le temps, car les jours sont incertains... ». C'est-à-dire : gagnez du temps pour l'acquisition des biens célestes, en utilisant les biens terrestres, ceux-ci étant représentés par les vertus pratiquées au nom de Jésus-Christ nous apportant la grâce du Saint-Esprit.
Quelle insuffisance de bonnes oeuvres auraient-elles, en effet, puisqu'elles sont nommées
Moi, humble Séraphin, je pense qu'il leur manquait justement la Grâce de l'Esprit de Dieu. Pratiquant les vertus, ces vierges croyaient justement en ces pratiques. « Ayant fait une bonne action, pensaient-elles, nous avons fait, par cela même, l'oeuvre de Dieu ». Quant à la grâce du Saint-Esprit, elles ne se souciaient point de l'obtenir. C'est sur ce mode de vie, basé uniquement sur la pratique des vertus, sans avoir examiné minutieusement si elles rapportaient ces grâces du Saint-Esprit, et combien exactement, qu'il a été dit dans les Écritures :
« Certaines voies paraissent être bonnes au commencement, mais leurs fins conduisent dans les abîmes infernaux ».
Saint Antoine le Grand, dans ses Épîtres aux moines, dit de ces vierges : « Beaucoup de moines et de vierges ignorent totalement les différences dans les volontés agissantes dans l'homme. Ils ne savent pas que nous sommes le champ d'action de trois volontés :
1°) celle de Dieu, très parfaite et salvatrice pour tous ;
2°) notre propre volonté humaine qui, en soi, n'est ni mauvaise, ni salutaire;
3°) celle du démon, nous conduisant à la perdition.
Et c'est bien cette troisième volonté de l'ennemi qui apprend à l'homme, soit à ne pas pratiquer la vertu du tout, soit à le faire par vanité - ou pour le « bien » seulement, et jamais au nom du Christ.
La deuxième, notre propre volonté, nous apprend à tout faire pour notre jouissance, ou alors, pareillement à celle de l'ennemi, nous apprend à faire le bien au nom du « bien » seul, sans se soucier de la grâce que l'on peut ainsi acquérir.
Quant à la première volonté, celle de Dieu, elle consiste essentiellement dans la pratique du bien uniquement au nom du Christ, pour l'acquisition de l'Esprit Saint, ce trésor éternel inépuisable que rien ne peut, ici, estimer à sa juste valeur. Cette acquisition du Saint-Esprit est symbolisée par l'huile qui manquait chez les vierges folles. C'est pour cela qu'on les a appelées « folles », parce qu'elles ont oublié la chose essentielle, le fruit indispensable de la vertu - la grâce de l'Esprit Saint - sans quoi il ne peut y avoir de salut pour personne.
Puisque : « Toute âme est vivifiée par l'Esprit-Saint et s'élève par la pureté, et, mystérieusement sacrée, s'éclaire par l'Unité Trinitaire », l'Esprit Saint Lui-même vient habiter nos âmes. Cette habitation dans nos âmes par Lui, Tout Puissant, et la coexistence de son Unité Trinitaire avec notre propre esprit, nous est accordée seulement si nous nous efforçons d'acquérir par tous les moyens Sa Grâce. Cette acquisition de la grâce prépare dans notre âme et dans notre corps, le trône où Dieu vient pour coexister avec notre propre esprit en un acte créateur.
Selon la parole immuable de Dieu : « Je viendrai et j'habiterai en eux et je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple », c'est cette huile qui brûlait avec force et clarté dans les lampes des Vierges Sages, et elles purent ainsi attendre le Fiancé venu à minuit et pénétrer avec Lui dans la chambre nuptiale de la joie.
Les Vierges folles, voyant que leurs lampes s'éteignaient, allèrent, en vain, acheter de l'huile au marché, car à leur retour les portes étaient déjà fermées.
Le marché symbolise notre vie. Les portes de la chambre nuptiale fermées, qui empêchent l'accès vers le Fiancé, notre mort. Les Vierges folles et sages, les âmes chrétiennes L'huile ne symbolise pas les actions, mais bien la grâce du Très Saint-Esprit divin qui transforme ceci en cela : c'est-à-dire le corruptible en incorruptible, la mort psychique en vie Spirituelle, les ténèbres en lumière, notre étable existentielle, Où les passions sont enchaînées comme des bêtes, en temple de Dieu, en Chambre nuptiale de la joie ineffable en le Christ Jésus Notre Seigneur, Créateur, Rédempteur, Éternel Fiancé de nos âmes.
Que la miséricorde divine envers notre malheur est grande ! Notre malheur, c'est notre inattention pour les soins qu'Il prend de nous, c'est cela notre malheur !
Dieu dit : « Je suis à la porte et Je frappe! », comprenant par le mot « porte », le cours de notre vie non encore fermé par la Mort.
Oh ! Combien j'aurais désiré, votre Théophilie, que dans cette vie vous fussiez toujours en la grâce du Saint-Esprit.
« Je vous jugerai dans l'état où je vous trouverai », dit le Seigneur. Malheur, grand malheur s'il nous trouve appesantis par les soucis et les peines terrestres. « Qui pourra résister à son courroux et qui pourra lui faire face? ».. Et il est dit encore : « Veillez et priez afin de ne pas succomber dans la tentation », c'est-à-dire de ne pas perdre la grâce du Saint-Esprit, car les veilles et la prière sont les moyens pour en acquérir.
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