mardi 21 juin 2022

Comment suivre Jésus, versets Saint Luc 9,57-62


Luc 9, 57-62 - 13ème dimanche du temps ordinaire 26 juin 2022

 

À l’occasion de trois entrevues avec des personnes rencontrées sur le chemin de Jérusalem, le Seigneur montre qu’on ne peut le suivre qu’en rompant les liens qui nous attachent au monde. Deux personnes veulent suivre Jésus, tandis qu’il appelle la dernière à le suivre  ; mais dans les trois cas, le cœur est sondé et les vrais motifs sont mis en évidence.

 

  • Le premier (versets 57, 58) désire suivre Jésus où qu’il aille, sans quitter la terre et sans renoncer à ses aises. Un cas comparable est rapporté par Matthieu, au moment où le Seigneur allait traverser la mer de Génésareth, Matthieu 8. 19, 20. C’était un scribe, versé dans les Écritures de l’A.T., qui reconnaissait, extérieurement au moins, la position de Jésus comme maître et docteur. Plus tard, c’est un jeune homme riche qui veut acquérir la vie éternelle, sans renoncer non plus à ses richesses (18. 18-23). Pour suivre Christ, il faut le reconnaître comme l’étranger céleste, entré dans ce monde dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour lui dans l’hôtellerie, n’ayant pas un lieu où reposer sa tête. Le monde n’est pas non plus pour nous un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine,Michée 2. 10.

 

  • La deuxième personne est l’objet d’un appel direct du Seigneur à le suivre (versets 59, 60). Sa réponse  : “Permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père” montre qu’un lien le retenait encore au monde. Les liens de la nature et de la famille sont établis par Dieu et précieux à leur place  ; leur abandon est le signe certain de l’apostasie des derniers temps, Michée 7. 6 ; 2 Timothée 3. 2. Toutefois, l’appel de Christ à venir à lui pour le suivre et être son disciple doit être plus puissant (14. 26, 27). Depuis l’entrée du péché dans le monde, la mort a passé à tous les hommes et tous sont morts devant Dieu, ce qui explique la réponse du Seigneur  : “laisse les morts ensevelir leurs morts”. La vie n’est qu’en Christ et il faut venir à lui pour avoir la vie et devenir un messager du royaume de Dieu.

 

 

  • Enfin, le troisième cas (versets 61, 62) montre que Christ n’avait pas la première place dans le cœur de celui qui voulait sincèrement le suivre, mais sans renoncer aux affections de famille. Le Seigneur met là encore en évidence l’état réel du cœur dans sa réponse  : “nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu” (verset 62). Un laboureur ne peut pas tracer des sillons droits s’il regarde en arrière. La femme de Lot, dont toutes les affections étaient encore rivées à Sodome, qu’elle quittait à regret, a regardé en arrière pour sa perte,Genèse 19. 26 ; exemple solennel rappelé en avertissement aux fidèles du temps de la fin (17. 32).
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Le chrétien, à l’image de l’apôtre Paul, est au contraire invité à oublier “les choses qui sont derrière” et à tendre “avec effort vers celles qui sont devant” afin de courir droit au but, Christ,Philippiens 3. 14.

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