"L'adoration des mages", chapiteau, salle capitulaire, Cathédrale Saint-Lazare d'Autun, Autun, Bourgogne, FRANCE : L'adoration des mages.
Septième leçon. « Les Mages, entrant dans la maison, virent l’enfant avec Marie sa mère et, se prosternant, ils l’adorèrent ; puis, leurs trésors ouverts, ils lui offrirent des présents, de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». Mais qu’est-ce qui détermina les Mages à se prosterner devant l’enfant ? Ni la Vierge ni la maison n’offraient un appareil quelconque ; pas un objet qui fut capable de les frapper ou de les attirer. Et cependant, ils ne s’en tiennent pas à une simple adoration, ils ouvrent de plus leurs trésors, ils offrent des présents, et des présents qu’on n’offre pas à l’homme mais seulement à Dieu. L’encens et la myrrhe en effet conviennent à la divinité. Quelle fut donc leur mobile ? Le même qui les avait arrachés à leur patrie et lancés dans un si long voyage ; c’est-à-dire l’étoile avec cette illumination intérieure qui leur venait de Dieu, et qui les conduisit par degrés à la pleine connaissance.
Huitième leçon. N’eut été cela, comme tout ce qui frappait leurs yeux était humble et pauvre, jamais ils n’eussent rendu de tels hommages. C’est même pour cette raison qu’on ne voyait là aucune grandeur matérielle, mais bien une crèche, une étable, une mère dénuée de tout : de cette façon vous pouvez mieux comprendre la pure philosophie des Mages, cette sublime foi qui leur montre dans cet enfant, non seulement un homme, mais encore un Dieu, le bienfaiteur par excellence. Voilà pourquoi ne s’arrêtant nullement aux choses extérieures ils offrent leurs hommages et leurs présents, qui diffèrent beaucoup des formes religieuses en rapport avec la grossièreté des Juifs. Ils n’immolent pas des brebis et des taureaux ; ils se rapprochent de la philosophie qui distingue l’Église, puisqu’ils offrent la science, l’obéissance et l’amour.
Neuvième leçon. « Avertis pendant leur sommeil de ne pas revenir vers Hérode, ils retournèrent dans leurs pays par un autre chemin ». Remarquez ici avec moi la foi de ces Mages et comment ils ne se laissent pas ébranler mais demeurent en paix et obéissent sans se troubler, sans se dire l’un à l’autre : Vraiment si cet enfant est quelque chose de grand, s’il a quelque puissance, qu’est cette nécessité de fuir, et ce départ clandestin ? Pourquoi l’Ange nous renvoie-t-il de la ville comme des fugitifs et des vagabonds, nous qui nous étions présentés ouvertement et sans crainte, devant un tel peuple, bravant la fureur de son roi ? Ils ne parlèrent point ainsi, ils ne pensèrent rien de semblable. C’est surtout une conséquence de la foi, que d’accomplir l’action prescrite sans demander la raison de l’ordre reçu.
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