17 novembre sainte Elisabeth, fête de Mère Isabelle selon son histoire
La lampe qui éclaire la Jérusalem des âmes, c’est Jésus-Christ. Et lucerna ejus est agnus : il doit en éclairer tous les replis.
Notre vie c’est le Christ ; notre lumière, Jésus au tabernacle. Notre vie doit se passer devant le tabernacle. C’est là que Notre-Seigneur se trouve pour ne faire qu’un avec nous. Il y a différents degrés dans cette union, et nous devons aspirer au degré qui nous unit le plus au Christ Jésus.
Tout dans le monde est unité et multiplicité. L’Eglise est une dans sa doctrine et une dans sa foi ; cependant elle est multiple dans ses oeuvres, dans sa direction des âmes. Dans les âmes, il y a aussi multiplicité et unité. On voit des âmes si différentes les unes des autres, et pourtant elles tendent toutes à Dieu.
De même, dans la vie religieuse, il y a l’unité de la vie religieuse, l’unité des vertus religieuses. L’ensemble des vertus religieuses sont les mêmes partout, néanmoins vous avez la multiplicité des oeuvres ; et nous, dans nos prières, nous devons avoir cette multiplicité qui va toujours à l’unité du salut des âmes, mais qui est pleine de zèle et s’étend sur le monde entier, car nous devons prier pour toutes les oeuvres. Et aujourd’hui nous devons prier saints Cyrille et Méthode qui ont travaillé pour les oeuvres d’Orient, les mêmes dont s’occupe l’Assomption. Dans notre adoration, dans la lumière de Dieu, demandons ce qu’il y a de plus parfait pour ces oeuvres ; demandons-le avec un grand zèle, un grand amour, en nous plongeant dans la lumière. Mais pour nous plonger dans la lumière, il faut que nous pratiquions les vertus que Notre-Seigneur nous enseigne dans son tabernacle. Notre vie est une par l’adoration ; elle doit être une adoration perpétuelle. Nous ne le comprenons pas assez. Il y a une unité non seulement dans la vie de prière, mais dans la vie tout entière. Il ne faut pas oublier que nous sommes des adoratrices. Nous l’oublions souvent dans nos actes. Nous oublions que nous sommes là pour demander des grâces pour les âmes, pour les pécheurs. L’adoration n’est pas une contention ; c’est un simple regard qui fait qu’on est toujours en adoration devant Dieu : les actes en ressortent tout naturellement.
Notre-Seigneur était toujours en adoration devant son Père, parce qu’Il était parfait. Plus nous sommes parfaits, plus nous sommes en adoration devant le Saint-Sacrement, devant le Christ Jésus qui est resté pour nous dans son sacrement d’amour. Plus nos actes, nos pensées sont imparfaits, plus nous nous éloignons du tabernacle, non de fait, mais spirituellement. Or, dans la vie mystique, c’est l’intérieur qui compte, l’effort sur nous-mêmes qui compte pour notre adoration. C’est un moyen de prouver à Notre-Seigneur que nous l’aimons... Instruction de Mère Isabelle aux Orantes, Culte du Saint Sacrement Océan de lumière, Directoire chapitre VI, 7 juillet 1917
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