Deuxième dimanche de l'Avent
L’avènement au désert. La Bonne Nouvelle sur la
montagne
Eusèbe, évêque de Césarée
Commentaire d’Isaïe 11,1-10
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, rendez
droits les sentiers de notre Dieu.
Cette parole montre clairement que les événements prophétisés ne
se produiront pas à Jérusalem, mais au désert ; c’est là que la gloire du Seigneur
apparaîtra et que toute chair aura connaissance du salut de Dieu. Et c’est ce
qui s’est accompli réellement et littéralement lorsque Jean Baptiste proclama
dans le désert du Jourdain que le salut de Dieu se manifesterait, car c’est là
que le salut de Dieu est apparu. En effet le Christ avec sa gloire s’est fait
connaître à tous : lorsqu’il eut été baptisé, le Saint Esprit descendit
sur lui sous la forme d’une colombe et y demeura ; et la voix du Père lui
rendit témoignage : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le.
Le
prophète parlait ainsi parce que Dieu devait résider dans le désert, qui est
inaccessible au monde. Toutes les nations païennes étaient désertées par la
connaissance de Dieu, et toutes étaient inaccessibles aux justes et aux
prophètes de Dieu. C’est pour cela que cette voix
ordonne de préparer le chemin au Verbe de Dieu et de rendre unie la route inaccessible
et raboteuse afin que notre Dieu, en venant résider chez nous, puisse y
avancer.
Monte
sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix
avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Ces paroles s’accordent tout à fait avec le sens de celles qui ont
précédé, et elles ont raison de mentionner les évangélistes, les porteurs de la
Bonne Nouvelle, car elles annoncent aux hommes la Bonne Nouvelle de l’avènement
de Dieu, après avoir parlé de la voix qui crie dans le désert. En effet la
parole concernant les évangélistes du Sauveur vient à la suite de la prophétie
concernant Jean Baptiste.
Qui
donc est cette Sion, sinon très certainement celle que les anciens appelaient
Jérusalem ? En effet, c’était bien une montagne, comme le montre cette
affirmation de l’Ecriture : La montagne de Sion où tu fis ta
demeure ; et l’Apôtre : Vous êtes venus vers la
montagne de Sion. N’est-ce pas une façon de parler qui désigne le
groupe des Apôtres, choisis dans le peuple ancien, dans le peuple de la
circoncision ?
Telle est en effet Sion ou Jérusalem, qui a reçu en héritage le salut de Dieu et qui, elle-même, est située sur la hauteur, sur la montagne même de Dieu, c’est-à-dire sur le Verbe, son Fils unique : il lui ordonne de monter sur la haute montagne pour annoncer la bonne nouvelle du salut. Or, quel est celui qui annonce la bonne nouvelle, sinon le groupe des évangélistes ? Et qu’est-ce qu’évangéliser ? C’est proclamer à tous les hommes et, avant tous, aux cités de Juda, l’avènement du Christ sur la terre.
Lecture patristique du jour dans la Liturgie des Heures
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