Qu’est-ce donc qu’avoir le cœur pur, sinon s’appliquer aux vertus énumérées dans les Évangiles. Mais voir Dieu, quel esprit pourra concevoir et quelle langue pourra exprimer ce qu’est un tel bonheur ?
Pourtant on l’obtiendra quand la nature humaine sera transformée et qu’elle verra la Divinité non plus dans un miroir et d’une manière confuse, mais face à face, 1 Co 13, 12, comme elle est, 1 Jn 3, 2, cette Divinité que nul homme n’a jamais pu voir, Jn 1, 18.
On recevra alors dans la joie ineffable d’une éternelle contemplation ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, 1 Co 2, 9.
C’est à bon droit que cette béatitude est promise à la pureté du cœur. Un regard souillé, ne saurait, en effet, voir la splendeur de la vraie lumière, et ce qui fera la joie des âmes pures, fera le supplice des âmes impures. Éloignons-nous donc des vanités terrestres et de leurs ténèbres, et nettoyons nos yeux intérieurs de toute malpropreté, afin que notre regard clarifié se rassasie de l’inestimable vision de Dieu.
C’est à la mériter, en effet, que tend, à notre sens, ce qui suit : Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu, Mt 5, 9.
Cette béatitude n’est pas le fait d’un accord quelconque, ni de n’importe quelle entente, mais elle résulte de celle dont il est dit de l’Apôtre : Soyez en paix avec Dieu, Rm 5, 1 ;
et par le prophète David : Il y a grande paix pour les amants de ta Loi ; pour eux, rien n’est scandale, Ps 118, 165. Mêmes les amitiés les plus harmonieuses ne sauraient réellement revendiquer cette paix, si elles ne s’accordent pas avec la volonté de Dieu. Hors de la dignité d’une telle paix, il n’y a que rencontres de désirs malhonnêtes et pactes pour le mal. L’amour du monde ne pactise pas avec l’amour de Dieu, et il ne saurait obtenir la société des enfants de Dieu, celui qui ne se sépare pas de ses affections charnelles.
C’est à bon droit que cette béatitude est promise à la pureté du cœur. Un regard souillé, ne saurait, en effet, voir la splendeur de la vraie lumière, et ce qui fera la joie des âmes pures, fera le supplice des âmes impures. Éloignons-nous donc des vanités terrestres et de leurs ténèbres, et nettoyons nos yeux intérieurs de toute malpropreté, afin que notre regard clarifié se rassasie de l’inestimable vision de Dieu.
C’est à la mériter, en effet, que tend, à notre sens, ce qui suit : Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu, Mt 5, 9.
Cette béatitude n’est pas le fait d’un accord quelconque, ni de n’importe quelle entente, mais elle résulte de celle dont il est dit de l’Apôtre : Soyez en paix avec Dieu, Rm 5, 1 ;
et par le prophète David : Il y a grande paix pour les amants de ta Loi ; pour eux, rien n’est scandale, Ps 118, 165. Mêmes les amitiés les plus harmonieuses ne sauraient réellement revendiquer cette paix, si elles ne s’accordent pas avec la volonté de Dieu. Hors de la dignité d’une telle paix, il n’y a que rencontres de désirs malhonnêtes et pactes pour le mal. L’amour du monde ne pactise pas avec l’amour de Dieu, et il ne saurait obtenir la société des enfants de Dieu, celui qui ne se sépare pas de ses affections charnelles.
Ceux par contre dont l’âme est toujours avec Dieu, qui s’appliquent à conserver l’unité de l’esprit dans le lien de la paix, Eph 4, 3, ne s’écartent jamais de la loi éternelle, disant dans une prière pleine de foi, « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
Ceux-là sont des pacifiques, ceux-là n’ont vraiment qu’une seule âme et sont saintement unis, dignes d’être appelés éternellement fils de Dieu, cohéritiers du Christ, Rm 8, 17.
Saint Léon le Grand, diacre, pape et docteur de l’Église. Il devint Pape de 440 à 461, à l’époque troublée de la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l'Église, il y avait le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral. A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon démontre "sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Église du Christ.
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