Dimanche 3 mars 2024, Saint Jean 2,13-25
On
suggère d'utiliser comme homélie le texte figurant comme seconde
lecture dans la Liturgie
des Heures
ou
le Livre
des jours, et
de prendre comme seconde lecture le texte qui est donné ici.
Nous
ne devons pas écouter la voix qui chante les psaumes comme celle
d'un individu, mais comme celle de tous les hommes appartenant au
Corps du Christ. Et parce que tous font partie de son corps, ils
parlent comme un corps unique, et cet homme unique est aussi une
multitude. En effet, ils sont multiples en eux-mêmes, et ils ne font
qu'un en lui qui est unique. Lui-même est aussi le Temple de Dieu,
dont l'Apôtre écrit: Il
est saint, ce temple de Dieu que vous êtes
,1
Co 3,17
c'est-à-dire : tous ceux qui croient au Christ et qui croient de
manière à aimer. Car croire au Christ, c'est aimer le Christ, et
non pas comme les démons croyaient, sans aimer, Je
2,19,
et c'est pourquoi ils pouvaient bien croire, mais ils disaient : Qu'y
a-t-il de commun entre nous et toi, Fils de Dieu
?
Mt
8,29.
Pour
nous, croyons de telle sorte que, si nous croyons en lui, ce soit en
l'aimant, et que nous ne disions pas : Qu'y
a-t-il entre nous et toi?
Mais
plutôt: Nous t'appartenons, à toi, qui nous as rachetés. Tous ceux
qui croient ainsi sont comme les pierres vivantes dont le temple de
Dieu est bâti, 1
P 2,5
et comme les bois incorruptibles dont était composée cette arche
que le déluge n'a pu submerger, Gn
6,14.
Ce temple, c'est-à-dire les hommes eux-mêmes, c'est là que l'on
prie Dieu, et qu'il exauce.
Être
exaucé par rapport à la vie éternelle est accordé seulement à
celui qui prie dans le temple de Dieu. Or on prie dans le temple de
Dieu quand on prie dans la paix de l'Église, dans l'unité du Corps
du Christ, lequel est constitué de tous ceux qui croient en lui, sur
la terre entière, et c'est pourquoi celui qui prie dans ce temple-là
est exaucé. Car il prie en esprit et en vérité, Jn
4,24,
celui qui prie dans la paix de l'Église, non dans ce temple qui n'en
était que la figure.
Car
c'est en figure que le Seigneur chasse du Temple ces hommes qui y
recherchaient leurs intérêts, c'est-à-dire qui allaient au Temple
pour vendre et acheter. Car si ce Temple était figuratif, il est
évident que le corps du Christ, qui est le vrai temple dont l'autre
n'était que l'image, contient lui aussi, mélangés, des acheteurs
et des vendeurs, c'est-à-dire des hommes qui recherchent
leurs intérêts personnels, et non ceux de Jésus Christ,
Ph
2,21
C'est
parce que les hommes sont frappés pour leurs péchés, que le
Seigneur a fait un fouet de cordelettes et a ainsi chassé du Temple
tous ceux qui cherchaient
leurs intérêts personnels, non ceux de Jésus Christ.
C'est
donc la voix de ce temple qui retentit dans le psaume. Dans ce
temple, ai-je dit, on implore Dieu, et il exauce en esprit et en
vérité, mais non dans le temple matériel. Car il n'y avait là
qu'une ombre où était montré le temple de l'avenir. C'est pourquoi
celui-là est maintenant tombé. Notre maison de prière serait-elle
tombée ? Nullement. Car vous avez entendu ce qu'a dit notre Seigneur
Jésus Christ : il
est
écrit : Ma maison s'appellera maison de prière pour toutes les
nations,
Mc
11,17
Homélies sur les psaumes, Ps 130 ; CCL 40, 1899-1900.
Clerus homéliaires
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