mardi 15 février 2011

Jean-Yves Garneau, vents de tempête


Quand le vent de la peur s'abat sur moi et me paralyse,
quand je n'ose plus avancer, n'ose plus reculer,
viens vite vers moi, Seigneur,
et fais que mon âme, de nouveau,
repose dans la paix.

Quand le vent de l'orgueil m'envahit,
quand il fait de moi un aveugle et un insoumis,
quand il rend mon coeur dur comme la pierre,
approche-toi de moi, Seigneur,
et redis-moi des mots qui fond revivre.

Quand le vent du doute en moi s'installe,
quand il jette un voile opaque sur tout ce que j'ai cru,
tout ce que j'ai aimé,
quand je suis dans le noir
et que tu n'es plus pour moi que silence,
ne n'abandonne pas, Seigneur,
fais-moi signe pour que je devine ta présence.

Quand le vent de la lassitude s'empare de moi,
quand je n'ai plus ni audace ni ferveur,
quand tout m'indiffère, même ton nom et même ton Évangile,
rejoins-moi, Seigneur,
et remets en moi le souffle qui fais renaître.

Quand le vent du désarroi me secoue,
quand je ne sais plus que dire, que faire, que penser,
quand tous les chemins ouverts devant moi sont comme des impasses,
tends-moi la main, Seigneur,
et guide mes pas dans le noir.

Quand le vent de la révolte me soulève et m'emporte,
quand je suis sur le point de tout renier, de tout rejeter,
tiens-toi près de moi, Seigneur,
pose sur moi ta main et rappelle-moi que tu es mon ami.

Que je suis ton enfant
Pour toujours!

mardi 8 février 2011

Athanase d’Alexandrie, Pour se préparer à la lecture


Saint Athanase,
295 – 373
Diacre puis évêque et patriarche d’Alexandrie


Pour se préparer à la lecture

Ami du Christ, les textes des Écritures ont été écrits de la part de Dieu par des hommes qui nous parlent de Dieu ; et nous, nous les avons reçus de ces maîtres divinement inspirés, qui ont été aussi les témoins de la divinité du Christ, et nous les transmettons à ton désir de savoir.

Outre la lecture et l’étude des Écritures, il faut une vie bonne, une âme pure, et la vertu selon le Christ, pour que l’esprit, marchant par cette voie, puisse obtenir et saisir ce qu’il désire, autant qu’il est possible à la nature humaine d’être instruite sur le Verbe de Dieu. – Les traducteurs des Pères, comme de l’Évangile de Jean, parlent du « Verbe » ou de la « Parole » pour désigner le Christ dans sa divinité -

Si quelqu’un veut voir la Lumière, il faut nécessairement qu’il purifie son œil pour le rendre semblable à l’objet de son désir, afin que son œil étant devenu lumière, il puisse voir la Lumière.
Celui qui veut saisir la pensée de ceux qui parlent de Dieu, doit par sa manière de vivre, purifier son âme afin de comprendre ce qui leur a été révélé par Dieu, « … ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment », 1 Co 2, 9.
Daniel Bourguet
L’Évangile de Saint Jean médité par les Pères
2010