Les Orantes de l’Assomption sont nées en Assomption et par l’Assomption. Fondées par Isabelle d'Ursel et Père François Picard deuxième Supérieur Général des Augustins de l’Assomption. Les Orantes ont vu le jour chez les Oblates de l’Assomption, en France au 14 rue Berton à Passy, Paris, le 8 décembre 1896. Pour préparer cette fondation le Père Picard a célébré à Rome à la confession de Saint Pierre, une messe pour Madame de l’ Epinois et la Comtesse d'Ursel en 1893. Elles ont reçu la bénédiction du Pape Léon XIII.
Le Père Picard a choisi comme formatrice, Mère
Marie de
Dans son sermon le
Père Picard annonce la fondation et la mission des Orantes de
l’Assomption, « branche contemplative et adoratrice, plus
particulièrement destinée à la prière, à la mortification et à l’étude ».
p 5
chroniques Tome 1. .
Après la bénédiction de la maison une instruction du Père Picard sur la question du psalmiste : « qui s’élèvera sur la montagne du Seigneur et qui s’établira fermement dans son sanctuaire ? » a réuni, Oblates et Orantes. Le père leur dit que la vie vraiment surnaturelle… la vie contemplative n’est pas une vie de paresse, d’oisiveté, dans laquelle on s’endort paisiblement avec la certitude de se réveiller pour l’éternité dans le ciel… C’est une perpétuelle ascension. », p. 7 des chroniques Tome 1.
Le 9 décembre la première instruction du Père Picard aux Orantes avait pour thème l’extension du Règne de Dieu dans les âmes. « Commentant la devise de la famille de l’Assomption, « Adveniat Regnum Tuum » ? Le Père montre aux premières Orantes comment elles doivent en poursuivre la réalisation par leurs prières et leurs sacrifices, dilatant d’autant plus leurs âmes dans un immense amour et zèle surnaturel que, pour se dévouer à Dieu et aux âmes, elles s’enfermaient volontairement entre ces quatre murs de planches » p. 19 des chroniques Tome1.
Les jours suivant, le Père montre aux Orantes le but apostolique de leur vie
contemplative. Il poursuit sa conférence déterminant et expliquant les
exercices religieux moyens qui nous permettent d’organiser notre vie de manière
que tout soit prière. Il leur explique
tous les actes de la journée : « comment faire oraison, comment
assister à la messe, comment faire l’action
de grâces, comment réciter les
offices, comment faire l’examen de
conscience, la lecture spirituelle,
garder le silence, comment vaquer à l’étude,
au travail manuel, etc. »
En conclusion du règlement le père précise l’unique
but de la vie des Orantes « être
des filles d’oraison, ainsi il faut unifier toutes les actions vers ce seul
point, l’oraison. Tout ramener là pour conserver leurs âmes dans la vie d’union
avec Le Seigneur ». p. 21 des chroniques Tome1.
Pour vivre en état
de grâce les Orantes se confessaient chaque samedi à la chapelle de la rue
François Ier où habitait le Père Picard. Les chroniques racontent que sœur
Isabelle se sentait partagée entre sa famille naturelle et sa famille
religieuse. Sa fille Caroline souvent malade, sollicitait du Père Picard, elle ou même son
mari la présence de sa maman en famille.
Avec son
expérience de formateur et de Supérieur Générale, le Père s’inspire du
directoire des Augustins de l’Assomption qu’il commente en l’adaptant à la vie
contemplative pour former les premières Orantes.
N’ayant pas assez
de travaux matériels et vivant de l’héritage de sœur Isabelle, au début, les
Orantes faisaient deux heures d’oraison et de lecture en commun. Pendant le
temps libre, chacune l’occupait par des études ou travail manuel selon
l’indication de Mère Marie de
A la demande du
Père Picard le Cardinal Richard accorde l’exposition
du Saint Sacrement chaque dimanche aux Orantes, dans la chapelle du noviciat
Oblate le 24 janvier 1897.
En réponse à
mademoiselle Dienne qui veut savoir le nom de la congrégation où elle va
entrer, sœur Isabelle dit le 21 février 1897 : « nous n’avons pas de nom, celui d’Assomption adoratrice me paraît
celui qui répond le plus à notre vie ». Avant de prendre une décision par exemple
discernement d’une vocation, le père laissait la personne sous l’influence de
la grâce, quand il voyait la personne prête à obéir sans trouble, il imposait
clairement et fermement le sacrifice voulu par Dieu ; « tout quitter
pour répondre à l’appel ». Quand il parlait c’était impossible de lui
résister, sans penser qu’on désobéissait à Dieu.
Le 13 juin 1897, mademoiselle de Servigny
se retire du monastère. Il ne reste que Sœur Isabelle et sa formatrice. En parlant de cette dernière dans une
correspondance avec Dienne, sœur Isabelle dit : « Mais où trouver, soit au couvent, soit
ailleurs, une vie où tout nous convienne, où aucune chose, ni aucune personne
ne nous contrarie ? Au couvent et ailleurs, mais au couvent plus
qu’ailleurs, parce qu’on est là pour cela, il faut prendre sa croix ».
Le 15 août 1897 mademoiselle Dienne arrive et commence son postulat et devient sœur Thérèse.
Depuis la
fondation, la vie des Orantes a toujours
été simple, en habitant dans une
bicoque où il faisait très froid pendant l’hiver et très chaud pendant l’été.
Le toit de zinc, les volets de fer qu’on ne pouvait pas ouvrir la nuit parce
que leur quartier était isolé et peu sûr. Le manque de sommeil les rendait
malade d’où le 17 août Mère Marie de
Il me semble que les Orantes ont passé 4 ans paisibles dans la communauté des Oblates, rue Berton à Passy. Les sœurs, au moment des fêtes, faisaient des compliments aux Oblates et les Oblates en faisaient aux Orantes.
Au moment de la
persécution des congrégations, les Oblates vont se disperser et les Orantes seront obligées de se
réfugier rue de
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