Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église Homélies sur la conversion, n° 2 (trad. coll. Pères dans la foi, 8, DDB 1978, p. 46)
« Prends pitié du pécheur que je suis » Luc 18,9-14.
Un pharisien et un publicain montaient
au Temple pour y prier. Le pharisien a commencé par énumérer toutes ses
qualités, en proclamant : « O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne
suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes et
adultères, ou bien encore comme ce publicain ! » Misérable sois-tu, toi
qui oses porter un jugement sur la terre tout entière ! Pourquoi
accabler ton prochain ? As-tu encore besoin de condamner ce publicain,
la terre ne t’a-t-elle pas suffi ? Tu as accusé tous les hommes, sans
exception : « Je ne suis pas comme le reste des hommes…ou bien encore
comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de
tout ce que je possède. » Que de suffisance dans ces paroles !
Malheureux !…
Le pharisien a quitté le Temple, privé de toute absolution, tandis que le publicain s’en allait, le cœur renouvelé d’une justice retrouvée… Pourtant, il n’y avait là guère d’humilité, dans la mesure où l’on utilise ce terme lorsque quelqu’un de noble s’abaisse ; or, dans le cas du publicain, il ne s’agissait pas d’humilité, mais de simple vérité, car il disait vrai.
http://www.eglisecatholique-gabon.org/oct-2010-evangile-luc-18-9-14-qprends-pitie-du-pecheur-que-je-suisq-saint-jean-chrysostome.html#
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